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Salutations chers amateurs de hockey pour ce premier rendez-vous de la saison. Ça passe vite, on est déjà rendu au quart de la campagne. Il s'en est passé des choses. Qui aurait cru que les Penguins de Pittsburgh croupiraient dans les bas-fonds de l'Association Est et que les Canadiens de Montréal seraient du portrait des séries éliminatoires? Qui aurait pu prédire qu'il y aurait déjà quatre entraîneurs de limogés?

C'est loin d'être fini mes amis, on va continuer d'aller de surprises en déceptions. D'ici là, merci à ceux qui ont pris le temps de soumettre une question. Je tenterai d'y répondre sans prétention. Ce n'est qu'un jeu, je vous le rappelle.
La première question nous vient de @4ntoineB sur Twitter qui demande quelles sont les chances de revoir Tuukka Rask (en forme) devant le but des Bruins de Boston et, plus généralement, comment j'analyse le début de saison des Bruins?
C'est un début de saison difficile pour plusieurs gardiens à travers la Ligue. Carey Price peut se consoler. Rask revient d'une pause qu'on lui a accordée afin de gérer une situation personnelle. On ne connaît pas la cause de ses soucis, mais ça n'a sûrement pas dû l'aider à bien s'acquitter de sa tâche. On espère pour lui que ce ne soit rien de sérieux. Si c'est le cas, je le vois revenir à son plus haut niveau de jeu très bientôt. Le Finlandais âgé de 31 ans montre déjà des signes encourageants depuis son retour.
C'est à souhaiter pour les Bruins qu'il retrouve ses repères, même si Jaroslav Halak brille en attendant devant le filet. Halak joue au-dessus de sa tête, ça ne durera pas. Le Slovaque âgé de 33 ans affiche une moyenne de 2,07 buts accordés par match et un taux d'efficacité tirs-arrêts de 0,936. Halak connaît un regain de vie cette saison, après avoir été sur le déclin au cours des deux dernières saisons passées chez les Islanders de New York. Tant mieux pour lui, mais ce n'est qu'une question de temps avant que Rask reprenne son poste de gardien titulaire.
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Le brio de Halak est une des explications aux succès des Bruins. Des succès quelque peu surprenants, dois-je admettre.
J'écrivais avant la saison, dans le cadre des prédictions de l'équipe de LNH.com, que ce ne serait pas une saison de tout repos pour les Bruins, mais qu'ils se qualifieraient tout de même pour la danse du printemps. On dirait que ma boule de cristal voit juste jusqu'à maintenant. Ce n'est pas un début de tout repos pour les Bruins, avec les problèmes de Rask ainsi que les pertes pour blessures de Zdeno Chara et de Patrice Bergeron.
Mais ils s'accrochent et ils vont continuer de le faire. Ils ont dans leurs rangs plusieurs bons jeunes joueurs en pleine progression.
L'émergence des Sabres de Buffalo dans la section Atlantique leur compliquera toutefois la tâche ainsi que celle des Canadiens.
@PronoNRV sur Twitter demande si je pense que Johnny Gaudreau des Flames de Calgary est le meilleur joueur de la LNH et, plus sérieusement, si je crois que les Canadiens vont participer aux séries éliminatoires cette saison.
« Johnny Hockey » entre dans les plus fructueuses saisons de sa carrière à l'âge de 25 ans et il serait préférable pour les Flames qu'ils en profitent. L'Américain est tout un joueur, mais certainement pas le meilleur de la Ligue, vous en convenez, je crois. Il s'avère avoir été toute une prise pour les Flames au quatrième tour du repêchage 2011. Je le vois flirter avec le plateau des 100 points cette saison, lui qui a atteint un sommet personnel de 84 points la saison dernière.

WPG@CGY: Gaudreau poursuit l'assaut

Pour ce qui est de votre question plus sérieuse, non les Canadiens malgré leur intéressant début de saison ne m'ont pas convaincu qu'ils parviendront à participer aux séries. En fait, je maintiens ma prédiction initiale qu'ils n'y seront pas.
L'entraîneur Claude Julien a dit que la saison est un marathon qu'il faut commencer en sprintant. Je connais peu de coureurs qui peuvent soutenir le rythme du sprint longtemps au début d'un marathon. On perçoit déjà des signes d'essoufflement, surtout en défense. Vivement le retour de Shea Weber! Mais attention, le retour de Weber ne réglera pas tout ou n'assurera pas à l'équipe sa place en séries. L'équipe manque de profondeur en défense et à l'attaque. Le directeur général Marc Bergevin devra résister à la tentation de déroger du plan de redressement en cours en procédant à des changements ayant comme seul but de réintégrer les séries.
Sur Twitter, @jeudepuissance demande si les succès des Maple Leafs de Toronto en l'absence d'Auston Matthews, blessé, et de William Nylander, en grève, démontrent hors de tout doute qu'ils doivent maintenant être considérés comme des favoris pour gagner la Coupe Stanley.
Les Maple Leafs voguent toutes voiles dehors et ils sont en position de laisser poiroter Nylander.
L'éclosion de Morgan Rielly en défense et le brio du gardien Frederik Andersen sont les principales explications.
À l'attaque, l'arrivée de John Tavares a beaucoup à voir, mais on mésestime l'apport de Mitchell Marner. C'est tout un joueur de hockey celui-là et dire qu'il n'est âgé que de 21 ans!

L'équipe devrait poursuivre sur sa lancée avec le retour imminent de Matthews. Reste à voir maintenant comment la partie de bras de fer entre les dirigeants et le camp Nylander se terminera, ou si elle se terminera.
Pour ce qui est de savoir si on doit accoler aux Maple Leafs l'étiquette d'équipe favorite, je réponds : « non, pas encore ».
Attendons voir, je doute qu'Andersen puisse continuer à montrer des statistiques dignes de l'élite des gardiens dans la LNH.
C'est lui la clé de l'énigme. S'il devait connaître la saison de sa carrière, alors là les Maple Leafs seraient équipés pour veiller tard en juin.
On verra tout ça vers la pause du Match des étoiles, fin janvier.
Erick Hadd sur Facebook s'interroge quant à l'avenir d'entraîneurs qui se retrouvent dans une position précaire après le quart de la saison, notant au passage que quatre d'entre eux ont déjà été remerciés de leurs services.
Quatre entraîneurs déjà au chômage, c'est effectivement beaucoup. Rappelez-vous qu'il n'y avait eu aucun congédiement pendant toute la dernière saison. Le pire, c'est que le danger en guette d'autres. L'effet domino provoqué par les Kings de Los Angeles, qui ont remercié John Stevens au début du mois, pourrait faire rouler d'autres têtes.
Fait particulier, ce sont quatre équipes de l'Association Ouest qui ont bougé. On serait dû pour une équipe de l'Association Est. Mike Sullivan se retrouve sur la sellette à la barre des Penguins, mais j'estime que le directeur général Jim Rutherford va procéder à quelques changements de joueurs avant de changer d'entraîneur.
Je serais moins à l'aise si je m'appelais, dans l'ordre, Dave Hakstol, entraîneur des Flyers de Philadelphie, Jeff Blashill, des Red Wings de Detroit ou Bob Boughner, des Panthers de la Floride.
Hakstol et Blashill en sont tous les deux à leur quatrième saison en poste et ils n'ont pas fait progresser leur équipe comme on l'aurait souhaité. Le mauvais début de saison des Panthers est un échec pour Boughner qui devait faire en sorte que l'équipe ne connaisse pas un début en dents de scie pour la deuxième saison de suite.
Dans l'Ouest, Randy Carlyle pourrait écoper si les Ducks d'Anaheim ne reprennent pas du poil de la bête rapidement.
Jon Cooper du Lightning de Tampa Bay est maintenant l'entraîneur de la LNH ayant le plus d'ancienneté avec la même équipe. Il a été nommé en poste le 25 mars 2013.