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S'il avait eu la chance d'écrire le scénario rêvé pour son grand retour, le gardien des Sénateurs d'Ottawa n'aurait probablement pas changé grand-chose à ce qui s'est produit, mardi, face aux Canadiens de Montréal au Centre Bell.
À part peut-être le fait qu'il aurait ajouté un arrêt de plus à sa fiche, et une victoire évidemment. Et aussi de la famille et des amis dans les gradins. Si on fait abstraction de tout ça, tout était parfait.
« J'ai joué ici deux fois dans la Ligue américaine, cette saison, mais le fait d'affronter le Tricolore est différent, a relaté le portier qui a dû se contenter de 30 arrêts dans un court revers de 3-1. Mon père (Brian) vient de Montréal et sa famille habite dans l'Ouest-De-l'Île.
« J'évalue à 50-50 les chances que mon grand-père ait essayé de se faufiler ici pour voir le match. Il avait probablement les larmes aux yeux en me voyant jouer contre les Canadiens à distance. »
Le jeune homme de 24 ans a lui aussi failli en laisser couler quelques-unes en répondant à la question. Non seulement c'était émotif pour lui d'être si près, et si loin de sa famille en même temps, mais il venait aussi de prouver qu'il était en mesure de tenir son bout dans la grande ligue après un long chemin de croix.
Son dernier départ - son premier dans la LNH - remontait au 4 avril 2019, trois jours après qu'il eut signé son premier contrat professionnel à sa sortie de l'Université Arizona State. Depuis, il a partagé son temps entre Belleville, dans la Ligue américaine, et Brampton, dans la ECHL.
On comprend donc que la LNH a pu sembler bien loin par moments pour ce choix de septième ronde (199e au total) en 2015. Il y est maintenant revenu par la grande porte.
« Mon premier match était très spécial parce qu'il y avait beaucoup de membres de ma famille et des amis pour y assister, s'est-il souvenu. Chaque jour passé dans la LNH est une belle journée et ça signifie énormément pour moi. C'est juste dommage que nous n'ayons pas gagné ce soir.
« Je veux toujours revenir au vestiaire avec le sentiment d'avoir tout laissé sur la patinoire à chaque match. Pour moi, la meilleure façon de jouer est de faire preuve de confiance et de m'assurer que les gars puissent jouer la tête libre devant moi. J'aurais eu besoin d'un arrêt de plus ce soir. »
Grâce à cette prestation, Daccord s'est probablement assuré du poste d'adjoint de Matt Murray, au moins jusqu'à ce que Marcus Hogberg recouvre la santé. Et peut-être même davantage s'il poursuit sur sa lancée.
Il souhaite à tout le moins avoir un combat revanche contre son idole de jeunesse.
« Je crois que j'ai un chandail de Carey Price depuis l'âge de 13 ans, a-t-il rigolé. C'est une de mes idoles d'aussi loin que je me souvienne. C'était assez spécial de lui faire face. J'espère avoir le dessus la prochaine fois. »
