McDavid_Draisaitl_talk

MANALAPAN, Floride – Les Oilers d’Edmonton sont aux prises avec un problème pour le moins surprenant.

« Nous ne marquons pas beaucoup de buts, a reconnu le directeur général Stan Bowman lors de la réunion des DG de la LNH, lundi. C’est probablement notre plus grand défi dernièrement. »

Les Oilers comptent pourtant sur deux des meilleurs marqueurs de la Ligue en Leon Draisaitl et Connor McDavid.

Draisaitl mène la LNH avec 49 buts – 11 de plus que son plus proche poursuivant, William Nylander, des Maple Leafs de Toronto. Il totalise également 101 points, soit seulement deux de moins que le meneur, Nathan MacKinnon, de l’Avalanche du Colorado.

McDavid a récolté 86 points (25 buts, 61 passes), ce qui lui confère le quatrième rang de la Ligue.

Mais depuis le 1er février, Edmonton a marqué en moyenne 2,88 buts par match, à égalité au 21e rang avec le Club de hockey de l’Utah au cours de cette période. L’Utah sera d’ailleurs en visite au Rogers Place mardi (21 h HE; TVAS, SN1, ESPN).

Même si les Oilers ont maintenu une efficacité de 31,6% en avantage numérique pour la même période, ils ont inscrit seulement 27 buts à 5-contre-5 (26e dans la LNH). Leur pourcentage de tirs de 6,7% à 5-contre-5 les place au 30e échelon. Ça explique en bonne partie pourquoi ils montrent une fiche de 7-9-0 à leurs 16 derniers matchs.

Bowman a-t-il une théorie pour expliquer cela?

« Non, je n’en ai pas, a-t-il répondu. Nous discutons toujours de cette situation. Nous générons pourtant beaucoup de chances de marquer. Si on regarde les statistiques avancées – elles ne veulent pas tout dire, mais au chapitre des buts attendus, nous sommes près du sommet dans la Ligue. Mais notre taux de conversion est très bas.

« Nous avons des gars qui marquaient ces buts dans le passé, mais qui ne le font pas cette année. Je ne sais pas. Est-ce une question de chance? Quand c’est sur une courte période, tu te dis que tout finit par se balancer, que ce n’est qu’un petit échantillon. Mais l’échantillon n’est plus si petit. Nous avons plusieurs joueurs au sein de notre équipe qui produisent en deçà des attentes au chapitre des buts.

« Bref, les chances de marquer sont là. Nous ne les complétons juste pas. »

Les Oilers affichaient un dossier de 32-15-4 avant le 1er février. Leur pourcentage de points de ,667 était alors le troisième meilleur de la LNH, et ils marquaient en moyenne 3,29 buts par partie, au sixième rang dans la Ligue. Leur jeu de puissance roulait à un rythme de 24,4% (septième). Ils avaient inscrit 114 buts à 5-contre-5, à égalité au quatrième rang avec les Hurricanes de la Caroline.

McDavid et sa bande ont maintenu une fiche de 2-2-1 avant la pause de la Confrontation des 4 nations. Au retour, ils ont encaissé quatre défaites consécutives en temps réglementaire sur les patinoires adverses.

EDM@BUF: Thompson marque à 2-contre-1 grâce à Norris

Depuis, ils ont remporté cinq de leurs huit rencontres (5-3-0).

« Il y a eu une séquence avant et après les 4 nations où nous ne jouions pas bien, a dit Bowman. Nous accordions beaucoup de chances, nous n’étions pas soucieux avec la rondelle. Notre gestion de la rondelle n’était pas bonne, et nous donnions trop de revirements faciles.

« Je pense que nous avons vraiment réussi à renverser la tendance au cours de la plus récente séquence, mais les matchs sont serrés. Tu dois t’en remettre à tes unités spéciales et à ton gardien dans ce temps-là. »

Les Oilers se sont inclinés 3-2 contre les Sabres de Buffalo le 10 mars, même s’ils ont dominé 34-23 dans la colonne des tirs au but. Ils ont perdu 3-2 contre les Devils du New Jersey jeudi, même après avoir dominé 33-22 au chapitre des tirs.

Ils se sont imposés 2-1 en prolongation contre les Islanders de New York vendredi, puis 3-1 aux dépens des Rangers de New York dimanche.

« Notre jeu a été bon dans l’ensemble, a noté Bowman. Ce qui manque, ce sont vraiment juste les buts. Ç’a un effet domino. Quand tu ne marques pas, même quand tu domines, tu laisses l’autre équipe s’accrocher, et donc tu es vulnérable. Un simple jeu hasardeux ou une pénalité, et tout d’un coup, tu tires de l’arrière dans un match que tu contrôlais.

« Le match à Buffalo, la semaine dernière, en est un bon exemple. Nous avons frappé cinq ou six poteaux. Nous aurions dû avoir les devants, mais ce n’était pas le cas. Puis, ils réussissent un jeu et nous nous retrouvons à tirer de l’arrière par un but et nous perdons le match. Tu repars de là en te demandant comment ç’a pu se produire. Tu as contrôlé le match, mais quand tu ne marques pas, ça ajoute de la pression. »

Depuis le 1er février, 10 des 16 matchs d’Edmonton se sont décidés par un seul but – fiche de 5-5-0 dans ces duels serrés. L’équipe espère que ça pourra l’aider à se préparer pour les séries éliminatoires.

« C’est ce que je vois de notre équipe dernièrement, a conclu Bowman. Nous avons eu un lent départ au retour de la pause. Nous n’avons pas bien joué pendant le séjour à l’étranger, mais depuis, nous sommes impliqués dans des matchs très serrés, comme ce fut le cas au début du présent voyage à Buffalo et au New Jersey. Des matchs à bas pointages et dans lesquels l’espace est restreint.

« C’est probablement un bon précurseur de ce que nous allons voir quand arrivera la première ronde des séries. »

Contenu associé