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WASHINGTON- Les Panthers de la Floride se sont crachés dans les mains, ils se sont retroussé les manches et ont enfilé leurs bottes de travail à l'entraînement, dimanche.

L'entraîneur Andrew Brunette veut voir ses troupiers afficher plus d'ardeur à la tâche. Il leur avait concocté une vigoureuse séance. Courte, mais intense. Du travail sérieux, mais agrémenté de plaisir. L'objectif était de joindre l'utile à l'agréable.
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Pendant une trentaine de minutes, les joueurs ont entre autres usé les coins de bande en se livrant des batailles individuelles et à deux contre deux, ce qui est fort inhabituel en séries. On a également tenu un exercice à trois contre deux sur un tiers de la patinoire. On ne s'est pas attardé au jeu de puissance, qui est improductif après trois rencontres (0-en-9).
« Ç'a été une bonne séance », a commenté le défenseur Aaron Ekblad. « L'accent a été mis sur notre niveau d'intensité. Nous avons eu du plaisir. Nous avons bien travaillé et nous serons prêts pour le prochain match. »
Malmenés 6-1 samedi et tirant de l'arrière 2-1 dans la série, les Panthers tenteront de donner la réplique aux Capitals de Washington au Capital One Arena lundi (19 h HE; TVAS2, SN1, NBCSWA, BSFL, TBS). Les champions de la LNH en saison régulière ne veulent surtout pas retourner en Floride en étant acculés au mur.
« C'était assez léger », a tempéré Brunette en parlant de la séance d'entraînement. « Juste un rappel que notre niveau d'intensité doit être élevé. Nous perdons les batailles 50-50 (pour cent) actuellement. »
Brunette tente du mieux qu'il peut de dédramatiser la situation. Pour cette raison, il raye l'expression « sentiment d'urgence » de son vocabulaire.
« Je ne veux pas voir un plus grand sentiment d'urgence, mais plus d'intensité », a tenu à préciser l'entraîneur recrue. « La pression peut vous faire perdre vos moyens ou vous faire redoubler d'ardeur. Pour nous, c'est d'être nous-mêmes. Nous n'avons pas été nous-mêmes depuis le début de la série, sauf pour quelques flashs ici et là.
« Il faut donner du mérite aux Capitals pour ça, a continué Brunette. Ils savent comment jouer en séries et nous avons encore des choses à apprendre. Les trois premiers matchs ont été formateurs. J'espère que nous aurons retenu de bonnes leçons pour le match à venir. »
Les Panthers sont trop tenaillés par la nervosité. Ils en parlent beaucoup depuis le début de la confrontation. Dimanche, ç'a été Ekblad.
« Personnellement, je n'avais pas joué en séries depuis environ six ans », a-t-il souligné, en écartant de l'équation les quatre rencontres qu'il a disputées dans la bulle de Toronto en août 2020.
« J'étais nerveux comme rarement avant le premier match, au retour en plus d'une période d'inactivité de six semaines, a-t-il admis. Là, ça va. Nous sommes prêts à combattre. »
La pression est forte chez les Panthers en raison de leur statut de meilleure équipe en saison régulière, mais l'attaquant Sam Reinhart a tenu à mettre les choses en perspective.
« Hé, nous gagnons lundi, la série est à égalité et nous reprenons l'avantage de la glace », a fait remarquer Reinhart. « Ce n'est pas du tout un défi. C'est une série au meilleur de sept matchs, il n'y en a que trois de joués. Nous savons que notre meilleur hockey est à venir. »
« Jumbo » en renfort?
Brunette n'a pas écarté la possibilité d'inclure le vétéran Joe Thornton dans la formation afin d'aider à calmer le jeu.
« Nous envisageons toutes les possibilités », a-t-il répondu à la question. « Le troisième match joué en après-midi nous donne plus de temps pour soupeser nos décisions. »
Pour ce que ça vaut, Thornton a pivoté l'unité à l'attaque en trop à l'entraînement, dimanche.
Brunette a toutefois indiqué que la présence de Sergei Bobrovsky devant le but n'est nullement remise en question. Bobrovsky a eu congé d'entraînement, dimanche.