Nylander TOR column

William Nylander a son contrat en poche. Maintenant, il veut la Coupe Stanley.

Et en fin de compte, c’est en fonction de l’atteinte de cet objectif que sera jugé le contrat de huit ans d’une valeur de 92 millions $ qu’il a signé avec les Maple Leafs de Toronto, lundi.

Cette entente aide-t-elle les Maple Leafs à faire un pas de plus vers ce qu’ils n’ont pas réussi depuis 1967?

« C’est ultimement la raison pour laquelle je voulais rester ici pour huit autres années, a affirmé Nylander. Je voulais avoir la chance de gagner la Coupe. Ç’a été mon dernier [sujet de discussion] avant la signature du contrat. Je voulais démontrer à quel point c’était important pour moi. »

Les mêmes questions reviennent constamment à Toronto. Peuvent-ils gagner en séries éliminatoires? S’en remettent-ils trop à leurs quatre meilleurs attaquants – Nylander, Auston Matthews, Mitchell Marner et John Tavares?

Quand ils ont défait le Lightning de Tampa Bay en six matchs au premier tour éliminatoire la saison dernière, ils remportaient une série pour la première fois depuis 2004. Mais ils se sont ensuite inclinés en cinq rencontres face aux Panthers de la Floride en deuxième ronde.

Brad Treliving est devenu directeur général de l’équipe le 31 mai. Son premier dossier a été celui de Matthews, qui devenait admissible à une prolongation de contrat le 1er juillet. Le dossier a été réglé le 25 août quand le franc-tireur a accepté un contrat de quatre ans et 53 millions $.

Nylander pouvait également prolonger son contrat à compter du 1er juillet, comme il restait une saison à son entente actuelle. C’est facile de dire qu’il aurait dû lui aussi signer un nouveau contrat pendant l’été et que ça aurait coûté moins cher à ce moment, mais ce n’est pas nécessairement vrai.

« Le prix n’était pas moins dispendieux durant l’été », a précisé Treliving.

Nylander a établi des sommets personnels pour les buts (40), les passes (47) et les points (87) en 82 matchs, la saison dernière. Il y avait des raisons de penser que son ascension se poursuivrait et que le plafond salarial de la LNH augmenterait. La question était de savoir combien, et la réponse est plus claire aujourd’hui.

Lors de la réunion du Bureau des gouverneurs de la LNH à Seattle, le 5 décembre, le commissaire Gary Bettman a mentionné que le plafond devrait passer de 83,5 à 87,7 millions $ la saison prochaine.

Nylander a récolté 54 points (21 buts, 33 passes) en 37 matchs jusqu'ici, à égalité au cinquième rang de la LNH avec Connor McDavid des Oilers d’Edmonton. S'il maintient la cadence, Nylander pourrait terminer la saison avec 119 points en 82 rencontres.

TOR@SJS: Nylander triple l'avance en 3e période

Treliving a mentionné que les deux parties ont fini par trouver leur compte.

« Je pense que c’est comme dans n’importe quelle négociation, a soutenu le DG. Nous voulons toujours un peu moins, et les joueurs veulent toujours un peu plus. Nous trouvons une façon de nous entendre. Au final, nous avons un excellent joueur qui va être ici pour huit autres années, alors nous sommes très satisfaits. »

Matthews touchera en moyenne 13,25 millions $ à compter de la saison prochaine, comparativement à 11,5 millions $ pour Nylander. Tavares (11 millions $) et Marner (10,9 millions $) écouleront la dernière saison de leur contrat respectif.

Même si le plafond continue d’augmenter, ça demeure une énorme portion de la masse salariale de Toronto, et les Maple Leafs ont encore du travail à faire pour entourer ce noyau – et le conserver intact. Mais ce défi est probablement mieux que celui de devoir remplacer des joueurs élites comme ceux-là.

« Je l’ai dit quand je suis arrivé ici. Il y a d’excellents joueurs qui sont difficiles à obtenir et difficiles à garder, a relaté Treliving. Quand tu les as dans tes rangs, tu tentes de t’accrocher à eux. Alors je pense que c’est une bonne journée pour nous, une très bonne journée même. Nous sommes ravis de l’avoir mis sous contrat. C’est un joueur élite qui à mon sens ne fait qu’entrer dans les meilleures années de sa carrière. »

Nylander a évolué. L’attaquant de 28 ans n’est plus le jeune homme que les Maple Leafs ont sélectionné au huitième rang au repêchage de 2014. Celui qui a joué dans la Ligue américaine de hockey de 2014 à 2016 en apprenant à devenir plus constant et plus complet pour pouvoir jouer dans la LNH.

« Il a beaucoup parlé d’être un des meilleurs joueurs de la Ligue et d’être un joueur à qui on peut se fier dans toutes les situations, a énoncé l’entraîneur Sheldon Keefe. C’était son ambition. Dans quelques cas, ses actions ou sa constance n’ont pas reflété ces ambitions, et nous avons dû le pousser à travailler encore plus fort. Et c’est ce qu’il a fait.

« Il a énormément grandi. Il a démontré la saison dernière qu’il acquérait de la constance et de la maturité dans son jeu, et il n’a plus regardé derrière depuis. Il a atteint un tout autre niveau cette saison. »

Il doit continuer d’évoluer. Comme Treliving l’a dit, celui qui reçoit autant sait que les attentes ne seront que plus grandes encore.

« Pour moi, il peut franchir une autre étape en termes de leadership, a soutenu le DG. Quand tu vois William compétitionner et s’appliquer à jouer sur 200 pieds, comme le font les meilleurs joueurs, le reste de l’équipe suit. C’est le message que je lui ai passé.

« Nous n’avons pas besoin qu’il soit différent. Il continue à prendre la maturité en tant que joueur, et quand il est au sommet de son art, il y a bien peu de joueurs meilleurs que lui dans la Ligue. »

Avec la contribution du correspondant indépendant de NHL.com Dave McCarthy

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