Avec ce but, les Jackets touchaient la cible pour une deuxième fois en seulement 32 secondes et ils se donnaient une avance de 3-1.
« Quand on est petit et qu’on joue sur une patinoire dehors, on s’imagine un tel scénario, a dit Olivier dans le vestiaire des Buckeyes après la rencontre. Je rêvais dans mon enfance d’un tel but. »
Une fois la rondelle derrière Talbot, Olivier a patiné vers le centre de l’enclave en posant un genou au sol avant d’offrir une accolade à ses coéquipiers. Il avait un sourire dans le visage qui illuminait tout le stade qui a une forme d’un sabot à cheval.
« C’est le plus gros but de ma carrière, je n’ai pas les bons mots pour décrire toute l’adrénaline qui m’envahissait, a-t-il affirmé. Mais c’est aussi un gros moment pour notre équipe, notre organisation et nos partisans à Columbus. Il s’agit d’une autre étape pour bâtir en fonction des séries. Nous avons gagné un match crucial contre les Wings. Malgré les pronostics avant le début de la saison, nous avons toujours eu comme objectif de participer aux séries. Nous y croyons. Nous prouvons que c’est possible, mais il reste encore bien des matchs. »
Une frousse en troisième période
Pour recycler une expression de l’entraîneur-chef des Canadiens de Montréal Martin St-Louis, les Blue Jackets n’ont pas peint un Picasso. Les Wings ont dominé 46-21 dans la colonne des tirs et 84-45 dans les tirs tentés. Elvis Merzlikins a logiquement hérité du titre de la première étoile grâce à ses 43 arrêts.
Même s’ils ont gaspillé une avance de deux buts en troisième période, les Blue Jackets ont réalisé l’essentiel en ajoutant deux points au classement. En décrochant un quatrième gain d’affilée et un deuxième consécutif contre les Red Wings, ils ont maintenant l’emprise sur le septième rang de l’Association de l’Est, se retrouvant dans la position de la première équipe repêchée pour les séries. Les Jackets (30-22-8) ont 68 points, comparativement à 66 pour les Wings (30-24-6).
Justin Danforth, qui joue au sein du troisième trio avec Zach Aston-Reese et Olivier, a libéré un peu tout le monde à l’intérieur du campus d’Ohio State en déjouant Talbot seulement 67 secondes après le but égalisateur d’Alex DeBrincat. Danforth, qui a fait tomber le défenseur Simon Edvinsson en lui assenant un coup de bâton à la limite de la légalité, a récupéré son propre retour pour battre de vitesse l’homme masqué des Wings.
« Les Wings poussaient vraiment fort et nous n’avions pas une bonne troisième période, mais les bonnes équipes trouvent des façons de gagner, a rappelé Olivier. Ça prend des joueurs qui se lèvent. Danny (Danforth) l’a fait. On ne parle pas souvent de lui, mais il est très important pour notre équipe et notre trio. On retire une grande fierté à bien jouer défensivement contre de bons trios des équipes adverses, mais on peut aussi marquer de gros buts. »
Adam Fantilli a marqué le but d’assurance dans un filet désert. À la fin du match, le canon des Blue Jackets a résonné une autre fois pour célébrer cette victoire. Et la cloche de la tour sud du Ohio Stadium a sonné pendant quinze minutes, comme on le fait après un gain des Buckeyes à domicile.
« Je ne peux pas être plus heureux, a mentionné Olivier. Nous venons de gagner un match sur une grande scène. Les Blue Jackets jouaient pour une première fois un match à l’extérieur. Les gens réaliseront maintenant qu’il s’agit d’un bon marché de hockey. À Columbus, on passe toujours dans l’ombre. Mais quand tu découvres la ville, tu réalises rapidement que c’est une bonne ville pour la LNH. »