QUÉBEC – Thomas Chabot vivra, dans les prochains jours, ce qui s’apparente le plus à la vie de rockstar.
À Québec avec ses coéquipiers des Sénateurs d’Ottawa pour deux matchs préparatoires face aux Devils du New Jersey et aux Canadiens de Montréal, le défenseur natif de Sainte-Marie-de-Beauce est à la fois le guide touristique de ses coéquipiers et la tête d’affiche de son équipe.
« C’est extraordinaire, a-t-il lancé au terme de l’entraînement au Centre Vidéotron, samedi. On est tous fiers d’où on vient, et d’avoir les gars chez nous hier, de leur montrer où j’ai grandi et d’avoir eu du fun au golf tous ensemble, ça veut dire beaucoup pour moi. »
« Il était très excité, a confirmé son homologue Jake Sanderson. Il était très fier de nous montrer ce qu’il appelle le meilleur endroit sur Terre (rires). Nous avons eu bien du plaisir. »
L’arrière de 28 ans a invité ses coéquipiers au club de golf La Tempête où il passe beaucoup de temps chaque été, et se rendra à son ancienne école primaire de Sainte-Marie, lundi. Il participera également, avec plusieurs de ses coéquipiers, à des activités communautaires pendant son séjour.
Tout pour laisser une forte impression dans sa ville natale, et faire rêver les jeunes de son coin de pays.
« On vient ici et on veut s’impliquer dans la communauté, comme on le ferait à Ottawa et à Gatineau, a poursuivi le principal intéressé. On veut passer du temps et laisser un impact. Si j’avais eu la chance de voir des joueurs professionnels dans ma ville quand j’étais jeune, j’aurais trippé. »
C’est maintenant lui, le vétéran de huit saisons dans la LNH, qui fait « tripper » la prochaine génération – et ses coéquipiers en sont bien conscients. Chabot a notamment eu l’honneur de guider l’étirement des siens au centre de la patinoire après l’entraînement public.
« Quand des gars ont la chance de jouer où ils ont grandi, c’est toujours quelque chose de très spécial, a souligné son coéquipier Claude Giroux. Thomas fait du bon travail pour nous montrer les alentours et pour s’assurer qu’on ne manque de rien. Il y aura beaucoup de monde pour lui aux deux matchs. »
On sent que cette virée dans la Capitale-Nationale plaît aussi à l’ensemble du groupe. Les joueurs interrogés se sont tous dits très heureux de voir Chabot, le joueur qui détient le plus d’ancienneté avec les Sénateurs, recevoir ce petit cadeau avant le début d’une autre importante saison.
« Il est extrêmement fier », a commenté son compatriote David Perron, qui était du premier match préparatoire présenté au Centre Vidéotron entre les Penguins de Pittsburgh et le Tricolore, en 2015. « Il le mérite. Il a mis beaucoup de travail pour se rendre où il est rendu. C’est un excellent joueur et une très bonne personne. »
« C’est lui qui est dans l’équipe depuis le plus longtemps, et c’est aussi lui qui parle le plus, a rigolé Giroux. Tu viens à l’aréna et tu sais que Thomas va parler, qu’il va être de bonne humeur. Quand un de tes leaders agit comme ça tous les jours, c’est bon pour tout le monde. »
Grande influence
Chabot est un rassembleur dans le vestiaire des Sénateurs. Sa longue quête d’une participation aux séries a rallié tout le monde à la cause, et les efforts du groupe se sont concrétisés au printemps dernier, une première en huit ans.
L’influence positive du défenseur y a été pour beaucoup, et elle sera encore importante cette année.
« Il veut gagner à tout prix, a vanté l’entraîneur-chef Travis Green. Il est aussi prêt à changer. Je me souviens de notre première conversation, quand je suis arrivé en poste. Il fallait que les joueurs comprennent qu’ils faisaient partie du problème, et que rien ne changerait tant qu’ils ne deviendraient pas des gagnants.
« Thomas a compris ça et il a joué un grand rôle dans le changement de culture. »
Tout est à recommencer cette saison. Les Sénateurs sont théoriquement sur la pente ascendante après leur récolte de 97 points et leur élimination en six matchs au premier tour contre les Maple Leafs de Toronto, mais rien ne leur est garanti. Le travail ne fait que commencer.
« Une place en séries est devenue le standard de notre équipe, a conclu Chabot. Ç’a longtemps été notre but, et quand tu y goûtes, tu veux y retourner. On demeure réalistes. On regarde notre section, et ce ne sera pas plus facile cette année. »


















