Dans le cadre des textes de la série « Tête-à-tête avec… », nous nous entretenons avec des acteurs du monde du hockey afin d'en apprendre plus sur leur vie sur la glace et à l'extérieur. Cette édition met en vedette Jere Lehtinen, le directeur général de la Finlande pour la Confrontation des 4 nations. Comme joueur, il a remporté la Coupe Stanley ainsi que le trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH, à trois reprises avec les Stars de Dallas. Il a également gagné une médaille olympique quatre fois avec la Finlande.
Jere Lehtinen est en pleine préparation pour la Confrontation des 4 nations.
« Du hockey, du hockey et encore du hockey », a-t-il lancé à LNH.com. « Je me prépare. »
Depuis que les formations de la Finlande, de la Suède, du Canada et des États-Unis ont été dévoilées le 4 décembre, Lehtinen a passé la majeure partie de son temps dans sa ville natale à Espoo, en Finlande.
Mais son travail n’est certainement pas terminé. Pas quand il reste 23 jours avant que la Finlande amorce le tournoi contre les États-Unis au Centre Bell de Montréal le 13 février (20 h HE; TVAS, SN, ESPN, ESPN+).
Le Canada et la Suède vont s’affronter en lever de rideau du tournoi au Centre Bell le 12 février (20 h HE; TVAS, SN, TNT, truTV, MAX).
Lehtinen effectue encore du travail d’évaluation de chez lui. Il fait constamment du travail de préparation avec le personnel d’entraîneurs de la Finlande. Il s’informe sur les joueurs sélectionnés par la Finlande tous les jours. Il étudie certaines décisions qu’il n’a pas encore à prendre, comme qui va figurer sur la courte liste de joueurs qui seront appelés si quelqu’un se blesse.
« Pour le moment, il s’agit de regarder les joueurs et de voir comment ils jouent, a dit Lehtinen. C’est ce que nous faisons en ce moment en vue de la Confrontation des 4 nations. »
Lehtinen s’est entretenu avec LNH.com au sujet de ses tâches quotidiennes, de son travail d’ici au début du tournoi et de ses attentes envers son équipe.
Comment arrives-tu à suivre les joueurs avec le décalage horaire entre la Finlande et l’Amérique du Nord? À quoi ressemblent tes journées?
« Je suis à Espoo, en Finlande, actuellement. De nos jours, c’est tellement facile. Le matin, tu vois comment les matchs se sont déroulés et tu peux regarder n’importe quel match ou n’importe quelle présence d’un joueur. Jarmo Kekalainen est aux États-Unis et il regarde des matchs lui aussi. Il y a plusieurs parties en après-midi la fin de semaine, donc ce sont de bons matchs à suivre pour nous parce qu’ils commencent vers 19h ou 20h ici. Et si tu te réveilles très tôt, tu peux regarder les matchs de la côte Ouest qui sont encore en cours. »
Que regardes-tu chez un joueur exactement?
« Tout notre personnel et les entraîneurs regardent comment nos gars jouent. Nous les connaissons bien, mais parfois, le temps de jeu d’un joueur va augmenter ou diminuer, et tu veux comprendre pourquoi. Évidemment, tu veux aussi connaître leur état de santé. Tu veux un portrait de la situation. Mais quand un joueur joue moins qu’à l’habitude, il y a de l’inquiétude. Est-ce qu’il s’est blessé ou y a-t-il autre chose? Nos joueurs sont déjà choisis, mais en même temps, tu regardes d’autres joueurs qui sont passés près de se tailler une place au sein de l’équipe parce que tu dois être prêt si quelqu’un se blesse avant le tournoi. »
Es-tu en contact avec les entraîneurs des joueurs que vous avez sélectionnés?
« Pas vraiment. Peut-être un peu dans le cas de certaines personnes, mais nous connaissons bien nos joueurs. Nous les regardons. Mais quand je suis allé là-bas en novembre pour voir des matchs, j’ai rencontré des entraîneurs et des dirigeants que je connais, et nous avons parlé de certains joueurs finlandais. C’était avant que nous sélectionnions l’équipe, afin d’avoir des informations importantes. Mais nous connaissons les Finlandais dans la LNH. Nous avons un bon nombre de joueurs, mais pas énormément non plus. »
Que va-t-il se passer si un joueur se blesse? Par exemple, Erik Haula, des Devils du New Jersey, est à l’écart actuellement? T’informes-tu directement auprès d’Erik? Est-ce que ton personnel médical entre en contact avec celui des Devils?
« Ça viendra plus tard quand nous serons plus près du tournoi, si des joueurs sont encore blessés. Je parle régulièrement à Erik. C’est bon d’avoir des nouvelles directement du joueur pour savoir où il juge en être dans son rétablissement. Le tournoi approche, mais il reste encore quelques semaines. En ce moment, nos conversations tournent autour de leur rétablissement et du moment où ils pourront revenir au jeu. Quand nous serons plus près du tournoi, nous composerons avec la situation s’il y a encore des blessés. »
Quel statut donnes-tu à la Finlande dans ce tournoi? Négligée? Favorite?
« Je peux dire que nous avons de très bons joueurs et une équipe de qualité. Mais je pense quand même que nous arriverons là-bas dans le rôle des négligés. Mais pas de « grands » négligés, si on peut le dire comme ça. Nous n’avons pas un gros bassin de joueurs dans lequel piger, comme d’autres équipes, mais nous savons que nos meilleurs font partie des bons joueurs de la LNH, et il s’agit d’une bonne chose. À chaque position, nous avons un joueur d’élite de la LNH. »
Récemment, Kaapo Kakko me disait que tous les joueurs finlandais de la LNH se connaissent bien, contrairement aux joueurs de pays comme les États-Unis ou le Canada. Est-ce un avantage pour vous dans le tournoi?
« Oui. Ça fait des années que c’est comme ça. Et tu as raison, les joueurs se connaissent. Plusieurs d’entre eux ont joué au sein de l’équipe nationale dans divers groupes d’âge. Je ne sais pas si "avantage" est le bon mot, mais c’est l’une des raisons pour lesquelles la chimie s’installe rapidement. Tout le monde se connaît bien. Plusieurs joueurs ont joué sur le même trio au fil des années. Ça va nous aider encore une fois. J’espère que les résultats seront au rendez-vous. »
Tu as représenté la Finlande sur la scène internationale comme joueur. Comment est-ce que ces expériences t’ont aidé dans ton rôle de DG?
« Ça te permet de voir comment ça fonctionne du côté des joueurs, mais en même temps, quand tu es de ce côté, tu tentes de faciliter la vie aux joueurs le plus possible afin qu’ils puissent se concentrer sur les matchs et être prêts. Ce que j’aime de ce travail, c’est que je suis proche de notre personnel d’entraîneurs en raison de l’équipe nationale. Parfois, j’ai l’impression que je fais partie des entraîneurs. Nous nous connaissons tous et nous pouvons tous nous entraider. »
À quel style de jeu t’attends-tu de la part de la Finlande?
« Ce sera aux entraîneurs de décider, mais nous savons que les matchs seront joués avec des joueurs de la LNH sur des patinoires de grandeur LNH. Ce devrait être le même style de jeu. Mais évidemment, notre équipe veut apporter quelque chose de spécial également. Je pense que c’est la même chose pour les autres formations. Ce sera donc intéressant de voir comment jouent les équipes. Il y aura le style de la LNH, mais je pense que tu dois apporter quelque chose de spécial également. »




















