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Tout au long de la saison, les experts du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH. Aujourd'hui, on leur a demandé ceci : avec les trois-quarts de la saison derrière nous, on peut mieux juger de toutes les décisions qui ont été prises par les dirigeants des différentes équipes au cours des derniers mois. Alors qu'une pluie de transactions s'annonce au cours des prochains jours, prenons un peu de recul, et déterminons quelle a été la meilleure acquisition sur le marché des transactions depuis le début de la dernière saison morte?

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

Difficile de ne pas y aller avec l'acquisition d'Elias Lindholm par les Flames de Calgary, même si j'ai longtemps hésité avec celle de Jeff Skinner des Sabres de Buffalo.
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Lindholm sous-performait en Caroline et le directeur général Brad Treliving a eu du flair pour en faire le complément parfait aux deux jeunes supervedettes Johnny Gaudreau et Sean Monahan. Après 61 matchs, Lindholm totalise déjà 69 points (25 buts, 44 passes) et il a pulvérisé son sommet précédent de 45 points établi en 2016-17 en Caroline. Les trois forment l'un des trios les plus redoutables de la LNH.
Et la cerise sur le sundae, c'est que Treliving a également mis la main sur le prometteur Noah Hanifin, âgé de seulement 22 ans. Ce dernier ne cesse de progresser depuis les trois dernières saisons et il est déjà à quatre points de son sommet de l'an dernier.

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Tout ça n'aura coûté que l'attaquant Micheal Ferland, qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 1er juillet, et les défenseurs Dougie Hamilton et Adam Fox. Hamilton connait une saison en dents de scie chez les Hurricanes et doit encore écouler deux autres saisons à son contrat, tandis que Lindholm et Hanifin sont tous les deux sous contrat jusqu'à la fin de la saison 2023-24. Treliving ne doit pas avoir de difficultés à dormir le soir quand il repense à cette transaction.
Lindholm et Hanifin sont débarqués à Calgary sous les ordres d'un entraîneur qu'ils connaissaient bien - Bill Peters a dirigé les Hurricanes de 2014-15 à 2017-18 - et leur impact a été immédiat. Les Flames sont au deuxième rang du classement général de la LNH avec 83 points et ont déjà inscrit plus de buts que la saison dernière (223-218).

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com

Hugues tu frappes dans le mille avec ton choix de Lindholm. Difficile effectivement de trouver mieux. Tu étoffes parfaitement ta sélection et je n'ai rien à ajouter. Tout est là. Moi pour mon choix, je vais jouer d'audace et avancer que la meilleure transaction à la conclusion de la saison s'avérera être celle qui a permis aux Sharks de San Jose de mettre la main sur Erik Karlsson. Pour cela, je fais le pari pas si risqué que les Sharks n'échangeront pas Karlsson avant la date limite, lundi (15h), parce qu'il écoule sa dernière année contractuelle.
Le défenseur étoile, qui totalise 45 points (3-42) en 50 matchs, a mis du temps avant de prendre ses aises, mais il paraît mur pour arriver au sommet de son art pour les séries éliminatoires. La cohabitation entre Brent Burns et lui s'est faite à la ligne bleue, chacun a marqué son territoire. On se montre confiant chez les dirigeants de l'équipe de pouvoir retenir ses services pour longtemps au-delà de cette saison.

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Les Sharks possèdent les atouts pour être bons pendant longtemps, même si Joe Thornton en est peut-être à ses derniers milles. Cette saison en tout cas, ils peuvent y aller pour le coup de circuit en séries, avec leur solide noyau de vétérans et un bon groupe de jeunes. Il serait donc très étonnant qu'ils se départissent de Karlsson. Le Suédois peut amener les Sharks loin. Regardez-le bien aller.

Sébastien Deschambault, journaliste principal LNH.com

De mon côté messieurs, je vais opter pour le duo Tomas Tatar/Max Domi... Ce ne sont pas les deux joueurs qui présentent les statistiques les plus éloquentes, mais il faut se souvenir du contexte qui prévalait lors de leur arrivée avec les Canadiens. Les deux joueurs ont été obtenus contre les deux meilleurs buteurs de l'équipe, Max Pacioretty et Alex Galchenyuk, mais ils débarquaient avec de gros points d'interrogation. L'optimisme était au plus bas chez les partisans en vue de la saison à venir, et les yeux étaient déjà tournés vers l'avenir.
Tatar et Domi sont toutefois en voie de connaître leur meilleure saison en carrière, et Domi est même devenu le centre numéro un dont l'équipe avait si désespérément besoin. Leur fougue a contribué à transformer l'attaque du CH, ce qui a permis au Tricolore de représenter l'une des plus belles surprises de la saison dans la LNH, et d'avoir un pied bien planté en séries éliminatoires.

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Guillaume Lepage, journaliste LNH.com

Vos choix sont excellents, messieurs, mais j'ai un faible pour la transaction réalisée par les Blackhawks pour acquérir Dylan Strome à la fin du mois de novembre.
Je commençais justement à perdre espoir en lui quand les Hawks ont flairé la bonne affaire en offrant Nick Schmaltz contre ses services. En le réunissant avec Alex DeBrincat, son complice de l'époque avec les Otters d'Erie, Chicago semble enfin avoir réussi à lancer sa carrière dans la LNH.
Après avoir été limité à trois buts et trois aides en 20 matchs avec les Coyotes, voilà qu'il a amassé 13 buts et 24 passes en 38 rencontres. C'est un rythme d'un point par match qui a revigoré l'attaque des Hawks et qui leur permet en partie d'être de retour dans la course aux séries - Patrick Kane y est aussi pour beaucoup, entendons-nous. Son efficacité avec DeBrincat offre aux Hawks la possibilité d'avoir deux trios très menaçants ainsi qu'une première vague d'avantage numérique absolument dévastatrice.

Je vois le choix de Sébastien avec Max Domi et je ne peux m'empêcher de penser aux pauvres Coyotes et à leur directeur général John Chayka. Pas qu'Alex Galchenyuk et Schmaltz soient mauvais, mais je me poserais de sérieuses questions si je voyais mes jeunes espoirs éclore sous d'autres cieux.
C'est à croire qu'un virus a infecté l'ordinateur du gourou des statistiques avancées!

John Ciolfi, producteur senior LNH.com

À mon avis, le joueur qui représente la meilleure acquisition de la saison morte est un des joueurs les plus constants dans la ligue cette saison, même si son rendement impressionnant était éclipsé par les déboires de son équipe jusqu'à récemment. Je parle du joueur de centre des Blues de St. Louis, Ryan O'Reilly.
Au cours de l'été, les Blues ont amassé d'immenses richesses au centre en mettant la main sur O'Reilly et Tyler Bozak. Beaucoup d'experts s'attendaient à ce que St. Louis redevienne une puissance dans la section Centrale, mais les trois premiers mois de la saison se sont annoncés tumultueux pour les Blues, qui ont vu leur entraîneur Mike Yeo être congédié en novembre et qui entamaient le Nouvel An avec une fiche de 15-18-4.
Malgré tout, O'Reilly était probablement le seul joueur de l'équipe qui jouait à la hauteur des attentes. Lors des trois premiers mois de la campagne, O'Reilly a compilé 35 points (15 buts), 10 points d'avance sur David Perron au deuxième rang. Il était un des deux attaquants dans l'équipe à présenter un différentiel positif (plus-6; Zach Sanford était plus-2), et il a enregistré un incroyable taux de réussite de 59,3 pour cent au chapitre des mises en jeu.

TOR@STL: O'Reilly procure la victoire aux Blues

Et après que le reste de l'équipe se fut réveillé en janvier, O'Reilly continuait d'apporter un rendement constant. En 23 matchs depuis le 1er janvier, O'Reilly a récolté 28 points (neuf buts) avec un différentiel de plus-18 et un taux de réussite de 54,7 pour cent dans les cercles de mises en jeu.
Somme toute, O'Reilly joue à la hauteur des attentes élevées avec les Blues depuis le début de la saison. Il fallait simplement un peu de temps à ses coéquipiers pour le rejoindre.

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

Messieurs, vous avec rapidement sauté sur les meilleures options parmi toutes les transactions effectuées depuis l'été dernier. Je vais donc me concentrer sur les transactions effectuées depuis le début de la nouvelle année et soulever le nom de Nino Niederreiter.
À l'époque où le Wild du Minnesota et les Hurricanes de la Caroline ont procédé à ce marché, on pouvait la qualifier d'échange de joueurs qui décevaient. Niederreiter faisait preuve d'inconstance et n'arrivait pas à s'établir sur les deux premiers trios du Wild. Quant à Victor Rask, il n'avait que disputé 26 matchs dans la saison après s'être blessé à la main durant l'été.
Les Hurricanes sont sortis grands gagnants de cette transaction. Depuis qu'il est arrivé en Caroline, Niederreiter roule à pleine vitesse et il a accumulé 15 points, dont neuf buts, en 15 matchs. Pendant ce temps, Rask n'a que deux points avec le Wild.
L'attaquant suisse s'est rapidement imposé avec sa nouvelle équipe et il se retrouve sur la première ligne en compagnie de Sebastian Aho et Justin Williams. Son arrivée a permis à l'entraîneur-chef Rob Brind'Amour de placer la recrue Andrei Svechnikov sur le troisième trio, ce qui n'est pas une mauvaise chose pour une recrue afin de lui enlever certaines responsabilités. Les Hurricanes se retrouvent avec une très belle profondeur sur le flanc gauche alors qu'ils tentent de se qualifier en séries éliminatoires pour la première fois en 10 saisons.

EDM@CAR: Niederreiter marque son 2e but grâce à Aho

À l'approche de la date limite des transactions, certaines équipes s'apprêtent à payer un prix exorbitant pour faire l'acquisition d'un joueur capable de fournir une production d'un point par match. Les Hurricanes ont fort possiblement obtenu l'aubaine de l'année.