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À l'approche du repêchage 2018 de la LNH, LNH.com vous propose de renouer avec les profils des meilleurs espoirs qui ont été publiés tout au long de la saison.
Brady Tkachuk aime se retrouver devant les caméras. Avec son air charismatique et un sourire en coin qui semble lui coller au visage, le jeune attaquant américain pourrait passer des heures sous les feux de la rampe.
C'est d'ailleurs probablement la raison pour laquelle il étudie présentement en communications à l'Université de Boston.

« J'essaie d'obtenir une majeure en communications, je vais voir comment ça va se dérouler », avait-il déclaré quelques instants après avoir aidé les États-Unis à remporter la médaille de bronze au Championnat mondial junior.
« Ç'a l'air cool, la télévision. Je me suis dit que j'allais essayer. »
Si tout se déroule comme prévu, Tkachuk pourra toutefois mettre cette aspiration de carrière en veilleuse pour quelques années. Il devra vraisemblablement se contenter de donner des entrevues et de passer à la télévision par le biais des faits saillants.
C'est que, voyez-vous, la pomme n'est pas tombée bien loin de l'arbre.
Brady est le fils de Keith Tkachuk, l'ancien attaquant qui a joué pendant 20 saisons dans la LNH avec les Jets de Winnipeg, les Coyotes de Phoenix, les Blues de St. Louis et les Thrashers d'Atlanta. Il est aussi le frère de Matthew, le teigneux attaquant des Flames de Calgary sélectionné au premier tour (no 6) en 2016.
Cette année, c'est au tour du cadet de la famille de trois enfants de passer par le repêchage de la LNH. Et si la tendance se maintient il devrait ne pas avoir à patienter autant que son frère ou son père (no 19).
Le défenseur suédois Rasmus Dahlin sera sans doute repêché par les Sabres au premier rang, mais avec la prestation qu'il a offert au Mondial junior, Tkachuk ne devrait pas être bien loin derrière. Il a récolté trois buts et trois mentions d'aide en sept matchs en plus de jouer un rôle prépondérant au sein de la formation américaine.
« Nous pensions qu'il serait un joueur d'énergie, mais il a surpassé nos attentes, a déclaré l'entraîneur américain Bob Motzko. Il a d'excellentes habiletés, de bonnes mains et un flair autour du filet. Il a gagné en confiance au cours du tournoi, c'était formidable à voir. »
L'ailier gauche de 6 pieds 3 et 196 livres est considéré comme l'un des meilleurs attaquants disponibles de cet encan en compagnie du Russe Andrei Svechnikov et du Tchèque Filip Zadina.
« C'était bien d'affronter ces gars, de voir comment ils jouent, de me comparer, a avancé Tkachuk. Rasmus est un très bon joueur, l'un des meilleurs que j'ai affrontés. Il est comparé à (Niklas) Lidstrom et à (Erik) Karlsson. Il va probablement être repêché au premier rang, ne nous contons pas d'histoires.
« Mais je crois que je ne suis pas loin, comme Svechnikov et Zadina. La deuxième moitié de saison sera très importante. Je vais me concentrer sur Boston, sur notre équipe et sur mon jeu. »
Matthew 2.0
Parlons-en de son jeu. Brady semble être la copie conforme de son frère Matthew, c'est-à-dire un attaquant de puissance capable de marquer et de passer qui est toujours dans le visage de ses adversaires.
Toujours. Avec un petit sourire, en plus.
Certains vont jusqu'à dire que Brady est la version plus grosse, plus rapide et plus hargneuse de Matthew. Motzko l'a d'ailleurs décrit comme un chien enragé pendant le tournoi. L'image est forte, mais assez révélatrice.
En 40 matchs à sa première saison avec l'Université de Boston, Tkachuk a récolté huit buts, 23 aides et 61 minutes de pénalité.
Reste à savoir s'il pourra faire le saut dans la LNH dès l'an prochain, comme l'a fait son frère la saison dernière, quelques mois après avoir été repêché.
« Je veux être comme mon frère, il a tellement une grande influence sur moi, a dit Brady. De le voir jouer dans la LNH si rapidement, ça me motive vraiment. C'est un de mes objectifs.
« Mais je sais que c'est difficile. Je vais faire tout en mon pouvoir pour que ça se réalise. Si ça se produit, tant mieux. Mais si je ne suis pas prêt pour ça, je serai heureux de poursuivre mon développement pendant une autre année. »