STAMFORD, Connecticut -- Matt Rempe avait une file d'attente de partisans qui l'acclamaient à son arrivée à l'événement caritatif Shoulder Check Showcase le mois dernier, leurs marqueurs prêts pour des autographes et leurs portables sortis pour des photos.
Ce fut un autre exemple de la manière dont la vie de l'attaquant imposant des Rangers de New York a changé.
Il y a un an, Rempe sautait aux yeux grâce à sa taille (6 pieds 7 pouces), mais peu le reconnaissaient alors qu'il évoluait avec Hartford dans la Ligue américaine de hockey après avoir été sélectionné en sixième ronde (165e au total) au repêchage 2020 de la LNH.
Aujourd'hui, Rempe se distingue encore dans la foule par sa taille, mais il jouit également d'une popularité auprès des partisans des Rangers qui rivalise au moins avec celle des vedettes comme Chris Kreider et Jonathan Quick, qui ont assisté au même événement le 25 juillet sans créer autant d'engouement à leur arrivée.
Il pourrait même être encore plus populaire qu'eux à ce stade.
« Je tente d'en profiter, c'est plutôt spécial », a commenté Rempe.
La popularité de Rempe est toutefois autant un fardeau qu'une bénédiction, un fardeau qu'il doit porter à chaque séance estivale d'entraînement et de patinage.
La notoriété dont il jouit auprès des partisans des « Blueshirts » serait appropriée pour un jeune attaquant d'élite qui récolte beaucoup de points.
Mais ce n'est pas Rempe.
Il a 22 ans. Il n'a joué que 28 matchs dans la LNH (17 en saison régulière, 11 dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley). Il a joué exactement 162 minutes et 58 secondes. Il a marqué deux buts, trois de moins que le nombre de ses bagarres. Il totalise 81 minutes de pénalité.
Il n'est même pas garanti que Rempe aura une place dans la formation de la LNH après le camp d'entraînement. Et il le sait.
« Je reçois toute cette attention, mais je dois la mériter, a confié Rempe. Je suis arrivé sur la scène, j'ai eu du succès, mais il y a encore tellement de place à l'amélioration. Je ne veux décevoir personne. Ça me terrifie. Ça me pousse chaque jour à faire le maximum et à me demander à quel point je me suis amélioré aujourd'hui. »