DET Sandin-Pellikka

Axel Sandin-Pellikka a eu besoin de cinq matchs pour réaliser tout ce qu’il ne savait pas sur le hockey professionnel en Amérique du Nord.

Mais après trois matchs dans la LNH, le défenseur des Red Wings de Detroit a montré qu’il apprend rapidement.

Le joueur de 20 ans amorcera le match contre les Panthers de la Floride au Amerant Bank Arena de Sunrise, en Floride, mercredi (19 h HE; TVAS, HBO, MAX, TNT) à la recherche de son premier point, mais il est troisième chez les Red Wings avec un temps de jeu moyen de 21:02.

Ce qui semble avoir facilité la transition vers la LNH pour Sandin-Pellikka est l’expérience engrangée avec les Griffins de Grand Rapids, dans la Ligue américaine de hockey (LAH), à la fin de la dernière saison.

Quand sa saison avec Skelleftea, dans la Ligue élite de la Suède (SHL), a pris fin, Sandin-Pellikka a inscrit une passe en deux rencontres de saison régulière dans la LAH, puis il a pris part à trois parties des séries éliminatoires avec Grand Rapids. Ça lui a permis de constater tout le travail qu’il lui restait à faire pour atteindre son objectif de jouer dans la LNH.

« Maintenant, je sais un peu à quoi m’attendre », avait dit Sandin-Pellikka durant la Vitrine des recrues de l’Association des joueurs de la LNH en septembre. « J’ai vécu le choc à la fin de la dernière saison plutôt que maintenant.

« Le jeu est différent ici. C’est beaucoup plus rapide sur la petite surface glacée. Ta tête doit regarder dans tous les sens en zone défensive, et tu dois être aux bons endroits la plupart du temps. Je pense que ç’a été une expérience bénéfique pour moi de faire le saut ici. »

Le jeu offensif est l’atout principal de Sandin-Pellikka. Il a été nommé joueur junior de l’année dans la SHL la saison dernière, après avoir mené tous les joueurs de moins de 21 ans du circuit au chapitre des buts (12) et des points (29), et avoir terminé à égalité au premier rang pour les passes (17) en 46 matchs. Il a également pris le deuxième rang des pointeurs au Championnat mondial junior de la FIHG 2025 avec 10 points (quatre buts, six aides) en sept rencontres avec la Suède. Il a été nommé meilleur défenseur du tournoi.

Et même s’il n’a pas contribué offensivement dans l’élimination de Grand Rapids en séries, Sandin-Pellikka s’est senti de plus en plus à l’aise au fil de la série.

« J’ai joué cinq matchs et j’ai trouvé mon rythme de plus en plus, a-t-il affirmé. Je sens que j’étais plus à l’aise avec le jeu lors des deux derniers matchs des séries. »

La direction des Red Wings a été impressionnée par ce qu’elle a vu et elle avait un message fort simple pour Sandin-Pellikka en vue de l’été.

« Axel devra devenir plus fort », a souligné le directeur adjoint du développement des joueurs Dan Cleary durant le camp de développement de Detroit. « Il doit passer beaucoup de temps au gymnase, travailler sur son coup de patin et apprendre. C’était très important pour lui de découvrir le rythme et l’espace qu’il y a sur les plus petites glaces. C’est probablement un ajustement énorme. […] Mais il a une intelligence supérieure à la moyenne. Il va éventuellement comprendre comment se placer en zone neutre. Il n’est pas très gros, mais il est très intelligent. Les joueurs plus petits doivent utiliser beaucoup plus leur cerveau et se placer au bon endroit, surtout défensivement. »

Sandin-Pellikka a bien compris le message. Il a passé l’été à s’entraîner avec des joueurs de la LNH, incluant le défenseur du Kraken de Seattle Adam Larsson. Il a dit avoir ajouté environ six livres de muscle. Au camp d’entraînement, il a été mesuré à 6 pieds et 186 livres.

« Je me sens plus fort dans le gymnase et sur la glace », a-t-il assuré.

Ce muscle en plus a eu l’effet d’améliorer son coup de patin.

« Ça vient naturellement en devenant plus fort, a-t-il souligné. Si tu deviens plus fort, tes jambes deviennent plus rapides. »

Les Red Wings voient Sandin-Pellikka comme un morceau important d’une jeune brigade défensive qui inclut déjà Moritz Seider, 24 ans, et Simon Edvinsson, 22 ans.

« Il est prêt », a dit l’entraîneur Todd McLellan avant le début de la saison. « Qu’est-ce que ça signifie? Il a de bons yeux, une bonne vision et il anticipe bien le jeu. J’ai déjà utilisé l’exemple des échecs et des dames. Il peut jouer aux échecs de temps en temps sur la glace. C’est un bel atout à avoir.

« Comme je l’ai dit durant le camp d’entraînement, nous voyons ce que nous nous attendons qu’il fasse bien. C’est une très bonne chose. Certains se sont demandé s’il pouvait défendre et se sont posé d’autres questions. Nous recherchons ça également, mais si tu ne parviens pas à utiliser tes forces, ce que tu arrives à faire ici n’aura pas d’importance parce que tu n’as pas de confiance, tu n’es pas capable de faire ce que tu fais très bien. Tout au long du camp, il s’est senti de mieux en mieux avec la rondelle. Il la gardait plus longtemps et faisait des jeux intelligents, que ce soit en avantage numérique, en sortie de zone ou ailleurs. »

Le temps de jeu qu’il obtient montre que Sandin-Pellikka a gagné la confiance des entraîneurs. Il est l’un des deux défenseurs des Red Wings à jouer plus de 1:20 par match en avantage numérique (1:27) et en désavantage numérique (1:22), avec Seider (4:29 sur le jeu de puissance; 1:26 à court d’un homme).

Il suffit maintenant de demeurer constant, mais les Red Wings ont bon espoir que ce qu’ils ont vu jusqu’à maintenant n’est qu’un début.

« Nous croyons qu’il peut s’améliorer, a dit McLellan. Nous le voyons évoluer sous nos yeux, mais nous croyons qu’avec le temps, il deviendra meilleur. »