MONTRÉAL – Que ce soit à Montréal ou à Pittsburgh, la réalité reste la même pour Rafaël Harvey-Pinard : il aura besoin de trimer dur pour se tailler un poste avec le grand club.
À son premier passage au Centre Bell depuis qu’il a paraphé une entente d’un an à deux volets avec les Penguins, l’attaquant québécois a toutefois noté une différence majeure lors d’un entretien avec une poignée de journalistes après la défaite de 2-1 en tirs de barrage des siens, lundi.
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« Je n’avais pas encore fait d’entrevue depuis le début du camp, a rigolé l’ancien du Tricolore. De ce côté-là, c’est différent. Pour le reste, j’ai de hauts standards dans la manière dont je joue. Je n’étais pas satisfait de mes deux dernières saisons. Je me mets de la pression pour offrir le meilleur de moi-même. »
Dans ce premier match préparatoire, Harvey-Pinard a montré quelques flashs de ce qui lui avait permis de briller à Montréal. Il a fait sentir sa présence autour de la cage montréalaise et a généré de bonnes occasions de marquer, touchant même le poteau dans les dernières secondes de la troisième.
Il a terminé la soirée avec trois tirs, trois mises en échec et un tir bloqué en tout près de 15 minutes de temps de jeu, dont 2:30 sur le jeu de puissance.
« Il est encore tôt dans le camp, mais il a du talent », a observé l’entraîneur-chef des Penguins, Dan Muse. « Ce n’est pas comme s’il ne faisait que travailler fort. Il nous le démontre depuis le début du camp, mais nous avons encore beaucoup de matchs et d’entraînements à l’horaire. »
Dans son for intérieur, le Saguenéen doit rêver de retrouver la touche spéciale qui lui avait permis d’inscrire 14 buts en 34 matchs avec les Canadiens en 2022-23. C’est à ce moment qu’il s’était fait un nom et qu’il était devenu l’un des favoris de la foule montréalaise.
Harvey-Pinard a identifié ce qu’il devait améliorer pour revenir à ce niveau de jeu et il a mis les efforts pour y parvenir au cours de l’été. C’est maintenant le temps pour lui de tout mettre en œuvre.
« Je dois retrouver mon explosion et être plus efficace sur la finition autour du filet pour remonter, a-t-il énuméré. Mon explosion a été plus difficile en partie à cause des blessures, mais je me sens maintenant plus à l’aise. Pour la finition, je dois trouver une manière de marquer quand l’occasion se présente. »
Une porte ouverte
Le patineur de 26 ans n’aura peut-être pas besoin de remplir le filet pour percer la formation des Penguins. La bande de Sidney Crosby entame un virage vers une reconstruction, et il y a assurément plus de postes disponibles à l’attaque qu’avec le CH.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles je voulais aller là-bas, a-t-il reconnu. Je sais que j’aurai une opportunité de montrer ce que je suis capable de faire. C’est une occasion de remonter dans la LNH. C’est à moi de faire ce qu’il faut pour avoir cette chance et de jouer des matchs cette année. »
Avec un peu de chance, il pourrait remettre les pieds au Centre Bell pour un vrai match – et il aura peut-être même droit à un petit passage à l’écran géant pour souligner ses cinq ans dans l’organisation.
« C’est très spécial de vivre un match ici après cinq ans à Montréal, a-t-il évoqué. C’est différent. Jouer au Centre Bell, ça ne change pas. C’est toujours aussi plaisant. »


















