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KANATA – Le tourbillon de son arrivée chez les Predators de Nashville étant maintenant chose du passé, Jonathan Marchessault a maintenant la tête complètement au hockey.

À la même période l’an dernier, l’attaquant québécois s’adaptait encore à sa nouvelle vie dans la capitale du country. Il devait veiller au confort de sa famille tout en s’ajustant à un tout autre environnement hockey après sept saisons passées avec les Golden Knights de Vegas. C'en faisait beaucoup à gérer en même temps.

Cette année, la transition s’est faite tout en douceur.

« Les enfants connaissaient leur école, on connaît notre quartier, on a nos repères, a décrit le papa de quatre jeunes en entrevue avec LNH.com. Ç’a été vraiment relax. C’est pour ça que je me sens très bien sur la glace. Je suis vraiment content de ça. »

Et ça se remarque. Après les quatre premiers matchs de la saison, le patineur de 34 ans a récolté deux buts et quatre points. Mais c’est surtout au chapitre du rôle et de la place qu’il prend dans le vestiaire des Preds que la différence est la plus marquée avec l’année dernière.

NSH@OTT: Marchessault donne les devants aux Predators

« Jo est un élément très important de notre équipe, a souligné l’entraîneur Andrew Brunette. Il a pris un rôle de leadership, il est capable de jouer avec plusieurs gars différents. Il est arrivé au camp, et j’ai vu que c’était désormais son équipe. Je crois que la transition a été difficile pour lui, et c’est compréhensible.

« Je pense que cette année, il se sent beaucoup plus à l'aise. Et c’est son équipe. »

L’histoire, on la connaît. Les Predators ont tenté le grand coup, l’an dernier, en accordant des contrats à Marchessault, Steven Stamkos et Brady Skjei sur le marché des joueurs autonomes. La sauce n’a toutefois jamais pris et ils ont terminé la saison avec une fiche de 30-44-8, à 28 points d’une place en séries.

Tout l’engouement qu’il y avait envers cette équipe, il y a un an, s’est désormais évaporé même si le noyau est demeuré inchangé. Les attentes sont au plus bas. La pression aussi, probablement.

« On ne veut pas penser trop loin, a sagement répondu Marchessault lorsqu’on l’a questionné quant à ses attentes. L’an dernier, tout le monde disait qu’on allait être bons et qu’on allait participer aux séries. Cette année, on ne veut pas penser à ça. On y va un match à la fois, et on va voir où ça nous mène. »

Jusqu’à maintenant, les Predators ont une fiche de 2-1-1. Au-delà des points, Marchessault a pris les choses en main dans l’espoir de ne pas connaître une autre saison de misère. Avec le temps qui passe, chaque saison qui se termine sans séries pince un peu plus : « J’ai encore la soif de gagner », assure-t-il.

« Son trio (avec Michael Bunting et Erik Haula) nous apporte une bonne énergie, a vanté Brunette. Ce sont eux qui mènent la charge depuis le premier jour du camp d’entraînement. Ils forment notre meilleur trio tous les soirs. Ce sont trois joueurs compétitifs qui n’ont pas peur de se salir le nez. »

Le même rôle

Vous aurez noté que Marchessault n’évolue pas avec les joueurs les plus offensifs de la formation comme Filip Forsberg, Ryan O’Reilly ou Stamkos. C’est un contraste avec ce qu’il a vécu durant ses meilleures saisons à Vegas, mais ça ne change pas son rôle ni sa manière de penser.

À preuve, il est parvenu à se hisser au deuxième rang des pointeurs des Predators, à sa première saison, avec une récolte de 21 buts et 56 points en 78 matchs.

« Je veux produire encore, et c’est mon rôle en ce moment, a dit celui qui évolue sur la première vague du jeu de puissance. Je me sens très bien sur la glace et j’ai encore du bon hockey à donner. Ma tête de hockey est encore la même. Je sais où me positionner pour marquer et pour aider mes coéquipiers à faire pareil.

« Mon rôle ne change pas, et ne changera pas tant que je jouerai dans la LNH. »

Il prendra peut-être simplement une autre forme à l’extérieur de la patinoire avec l’influx de jeunes joueurs qui débarquent dans l’organisation comme Brady Martin, Joakim Kemmel et Fedor Svechkov.

« Je veux leur montrer la voie à suivre avec mes habitudes de travail, a-t-il conclu. C’est ce qui a été le plus important dans mon cheminement. Si tout le monde embarque là-dedans, c’est comme ça qu’on va être capables d’avoir du succès. Il faut que tout le monde rame dans la même direction. »