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EDMONTON – « C’est la finale de la Coupe Stanley. Il n’y a rien de plus motivant que ça dans le monde du hockey. »

Matthew Tkachuk n’a rien perdu de sa motivation à sa troisième visite d’affilée en grande finale de la Coupe Stanley. L’Américain de 27 ans avait encore le feu dans les yeux en décrivant cette autre présence avec les Panthers de la Floride en finale.

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« Je suis encore plus affamé, a répliqué Tkachuk. Je l’ai dit en début de saison, mais cette conquête de la Coupe Stanley a changé ma vie. Je veux revivre ce sentiment. »

Pour une deuxième année d’affilée, Tkachuk et les Panthers croiseront les Oilers d’Edmonton comme dernier obstacle vers l’accomplissement de l’ultime objectif.

« (Connor) McDavid est le meilleur joueur au monde, a-t-il dit. Je me répète, mais nous formons les deux meilleures équipes de la LNH. À mes yeux, il n’y a aucun débat. Nous vivons la même finale pour une deuxième année d’affilée. Nous participons à notre troisième finale de suite, alors que les Oilers en sont à une deuxième. Les ingrédients sont en place pour une autre bonne finale.

« Je ne sais pas si cette autre finale change beaucoup notre dynamique. Mais pour les Oilers, ce n’est plus du nouveau. Ils ont déjà connu cette journée des médias. Les gens ne le réalisent pas toujours, mais il y a plusieurs autres éléments à contrôler durant une finale. Les voyages sont longs, la série est plus longue avec les deux jours entre les matchs vers la fin pour faciliter les transitions entre l’est et l’ouest. »

Les Panthers ont connu les deux côtés de la médaille d’une finale. En 2023, ils ont perdu en cinq matchs contre les Golden Knights de Vegas. En 2024, ils ont triomphé des Oilers en sept rencontres alors qu’ils menaient cette série 3-0.

Un autre choc Barkov-McDavid

À l’instar de Tkachuk, Aleksander Barkov rêve d’un scénario identique à celui de l’an dernier.

« Il n’y a qu’un seul but et c’est de l’emporter encore une fois, a affirmé Barkov. Nous savons que c’est difficile de gagner la finale de la Coupe Stanley. Nous y sommes parvenus l’an dernier. Nous avons expérimenté ce sentiment ultime de la victoire. Nous désirons le revivre encore une fois. Nous voulons avoir les mêmes émotions à la fin de la finale. Nous aurons un long chemin à parcourir, mais nous y croyons. »

Au premier rang des pointeurs de son équipe depuis le début des séries avec 17 points (six buts, 11 passes) en 17 rencontres, Barkov n’aura pas juste comme mandat d’écrire son nom sur la feuille de pointage dans cette finale. Il tentera également de ralentir McDavid.

« C’est un beau défi pour moi, a répliqué le Finlandais. Tout le monde sait à quel point il est bon. Il peut tout faire sur une patinoire. C’est certainement un défi, mais pas uniquement pour moi. Nous tenterons de le ralentir en équipe, avec les cinq joueurs sur la patinoire. Malgré cela, j’aime croire que nous aurons besoin de jouer selon notre identité, à la façon des Panthers. »

Barkov, qui a remporté le trophée Selke pour une troisième fois cette année (2021, 2024 et 2025), n’a pas passé les dernières semaines à étudier les tendances du numéro 97. Il doit déjà en connaître plusieurs.

« Tu le remarques toujours quand les Oilers jouent, a-t-il précisé. Connor reste un immense morceau de leur équipe. Il n’y a pas juste McDavid, il y a aussi Draisaitl, Nugent-Hopkins et les autres joueurs des Oilers. Ils ont plusieurs joueurs talentueux. Pendant la finale de l’Est, je me concentrais sur les Hurricanes et quand j’avais le temps de regarder un match entre les Oilers et les Stars, je ne suivais pas uniquement Connor. »

Si Barkov campera un rôle principal pour les Panthers, Sam Bennett devrait également en faire de même. Dans l’art de déranger l’adversaire et de marquer des buts importants, Bennett est maintenant un maître.

À la veille de cette autre finale contre les Oilers, Bennett a réfléchi pendant quelques secondes avant d’identifier s’il a plus appris dans la défaite en 2023 ou dans la victoire en 2024.

« Les deux scénarios peuvent te procurer une tonne d’énergie, a souligné Bennett. J’ai connu le sentiment de la défaite, mais aussi celui de la victoire. Je peux vous confirmer qu’il n’y a aucun autre sentiment qui se compare à celui de soulever la Coupe Stanley. Je suis prêt à faire tout ce qu’il faudra pour le recréer une autre fois. »

Aux côtés de Bennett, il y aura une autre peste de grande qualité en Brad Marchand. À ses premiers jours avec les Panthers, Marchand en sera à une quatrième participation à la finale. Il a gagné en 2011 avec les Bruins de Boston, mais perdu en 2013 contre les Blackhawks de Chicago et en 2019 contre les Blues de St. Louis.

« Je suis reconnaissant, c’est probablement le meilleur mot », a dit Marchand en pensant à cette autre présence en finale, mais avec un chandail différent sur son dos. « Je vieillis et je réalise encore plus de choses. À mes dernières saisons à Boston, nous nous battions pour retourner en finale de la Coupe Stanley. Je n’ai pas connu la saison que j’espérais cette année avec les Bruins. Je me suis retrouvé en Floride et j’ai hérité d’une autre chance. Tu ne sais jamais quand tu peux retourner en finale. Je suis chanceux de faire partie des Panthers. Je ne savais comment j’étais pour m’intégrer à l’équipe. Je suis heureux du résultat même si j’étais nerveux au départ. Cette présence en finale vient ajouter à ce bonheur. »