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EDMONTON – Après autant d’échecs en finale de la Coupe Stanley, et à l’âge vénérable de 40 ans, Corey Perry aurait bien des raisons d’agiter le drapeau blanc et de cesser d’essayer.

Mais l’attaquant des Oilers d’Edmonton a aussi plusieurs raisons de persévérer pour remettre les mains sur le trophée qu’il a soulevé une fois et qui lui a échappé quatre fois dans les cinq dernières années. L’une d’elles – la plus importante – se tenait à ses côtés dans ses plus beaux habits, mardi : son fils Griffin.

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Le petit garçon de sept ans avait obtenu la permission de faire l’école buissonnière pour accompagner son père lors de la journée des médias de la finale.

« Il aura huit ans au mois d’août, a expliqué Perry. Il gravite autour de l’équipe depuis des années et il est davantage en mesure de comprendre l’importance du moment que lorsqu’il avait trois ans. »

À ses côtés dans un habit bleu ciel, le petit garçon a hoché de la tête en signe d’approbation.

« C’est spécial de l’avoir à mes côtés. Il connaît tous les joueurs de la Ligue, a poursuivi Perry. Il connaît leurs positions, les meilleurs marqueurs. Il regarde les faits saillants chaque matin en jouant au mini-hockey avant l’école. C’est pourquoi je continue à jouer aussi.

« Je veux lui donner l’occasion de vivre une conquête et de toucher à la Coupe Stanley. C’est un accomplissement que je veux parvenir à lui offrir. »

Perry and son

La dernière fois que Perry a pu passer du temps avec le gros trophée, c’était en 2007 – dix ans avant la naissance de Griffin. Depuis ce temps, il n’a vécu que des échecs. Il s’est incliné en finale avec les Stars de Dallas (2020), les Canadiens de Montréal (2021) et le Lightning de Tampa Bay (2022).

Il a dû surmonter le même affront, en sept matchs l’an dernier, face à la même équipe à laquelle il fera face à compter de mercredi : les Panthers de la Floride.

« Ça devient de plus en plus difficile chaque été, mais en même temps, ça continue de faire brûler le feu en moi, a affirmé Perry. J’utilise tous ces échecs comme motivation. J’ai une autre occasion de réécrire l’histoire, et c’est ce que j’essaie de faire. L’histoire n’est pas terminée. »

C’est exactement cette approche et cette attitude qui déteignent sur ses coéquipiers des Oilers dans des moments aussi importants que ceux qu’ils s’apprêtent à vivre, ou à revivre. Perry ne manque pas d’expérience : il a joué plus de matchs éliminatoires (231) que n’importe quelle équipe au 21e siècle.

« Ses habitudes de travail et sa volonté de gagner me sautent aux yeux », a vanté le défenseur Brett Kulak, qui en sera à une troisième finale à ses côtés. « C’est le genre de gars qui va faire tout ce qu’il peut pour aider l’équipe à gagner. Il a appris des choses en cours de route, et toute son expérience déteint sur nous. »

« Son amour pour le sport est incomparable, a ajouté Darnell Nurse. Il investit les minutes, les heures et les jours pour préparer son corps et préparer son esprit pour les grands moments. Même à l’âge de 40 ans, il agit comme s’il avait encore beaucoup de choses à apprendre. C’est plaisant de le voir aller. »

Et n’allez pas croire que l’aventure tire à sa fin. Gagne ou perd cette finale, Perry n’a pas l’air d’un homme qui a beaucoup songé à la retraite.

« Ce n’est pas mon genre de penser à ces choses-là, a-t-il conclu. J’aime jouer, j’aime être avec les gars dans le vestiaire. Je ne crois pas que ces pensées vont me venir à l’esprit sous peu. C’est ma façon d’être. Le plan est d’être de retour l’an prochain. »