« Pendant l’été, je me demandais comment j’allais pouvoir faire en sorte de convaincre mes joueurs de se concentrer sur le travail ardu qui nous attendait, a noté Maurice. Des blessures se sont ajoutées. Aujourd’hui, tous les joueurs sont concentrés, parce qu’ils n’ont pas le choix de l’être. ».
Aleksander Barkov, le capitaine et centre numéro un de l’équipe, sera absent pour une période de sept à neuf mois en raison d’une blessure à un genou. L’attaquant Matthew Tkachuk, le leader émotif de l’équipe, sera à l’écart du jeu au moins jusqu’en décembre en raison d’une blessure aux adducteurs. On parle ici de deux des meilleurs joueurs de la LNH.
Le centre Tomas Nosek manque lui aussi à l’appel, lui qui est ennuyé par une blessure à long terme dont la nature n’a pas été divulguée. Maurice a également annoncé que le défenseur Dmitry Kulikov avait subi une opération pour soigner une déchirure du labrum et qu’il allait rater cinq mois d’action. Il s’agit de deux joueurs de soutien importants.
« Nous ne pouvons pas remplacer les joueurs qui ne sont pas dans la formation, a souligné Maurice. La charge de travail n’est pas plus imposante. Nous avons simplement moins de joueurs pour la répartir. »
La bonne nouvelle pour les Panthers, c’est qu’ils misent encore sur plusieurs bons joueurs, et qu’ils savent comment jouer sous les ordres de Maurice, qui amorce sa quatrième saison derrière le banc de l’équipe.
Sur les 19 joueurs qui ont foulé la glace mercredi, 15 ont participé à la finale de la Coupe Stanley la saison dernière. Parmi eux, on retrouve le gardien Sergei Bobrovsky; les défenseurs Aaron Ekblad, Gustav Forsling et Seth Jones; ainsi que les attaquants Sam Bennett, Anton Lundell, Brad Marchand, Sam Reinhart et Carter Verhaeghe. Ce n’est pas si mal.
Parmi les quatre joueurs qui n’ont pas disputé un match de la finale la saison dernière, deux possèdent tout de même beaucoup d’expérience avec les Panthers. Le défenseur Uvis Balinskas a pris part à 76 matchs de saison régulière et cinq autres en séries éliminatoires la saison dernière. L’attaquant Mackie Samoskevich a participé à 72 parties de saison régulière et quatre des séries éliminatoires.
Les seuls nouveaux venus sont l’attaquant Luke Kunin et le défenseur Jeff Petry.
« Nous misons sur beaucoup de profondeur, et tout le monde connaît le système et y adhère, c’est la clé », a affirmé Forsling.
Ekblad a admis que « d’afficher de l’intensité au sein du système chaque soir » représentait un défi.
« C’est plus facile à dire qu’à faire, mais c’est notre travail d’y parvenir, a-t-il noté. Il y a beaucoup de vétérans qui exercent du leadership dans ce vestiaire, et ces joueurs savent comment soutirer cette intensité et quand le faire. Il y a des moments dans une saison de 82 matchs où il sera difficile de déployer cette intensité, ou des moments où nous serons ralentis par une blessure ou quelque chose du genre, qui nous empêche de donner notre meilleur effort. Il faut quand même tenter de fournir le meilleur effort possible chaque soir. »
Il y a une notion qui est mal comprise, du moins à l’extérieur de l’équipe.
« Nous n’arrivons pas en séries au sommet de notre forme, a déclaré Maurice. Ce n’est pas ce que nous tentons de faire. En fait, c’est même le contraire. Si vous regardez nos deux derniers mois de mars, ce n’était pas inspirant du tout. »
Les Panthers ont connu un passage à vide de 1-5-1 en mars en 2023-24. Ils ont conservé une fiche de 4-8-1 entre le 11 mars et le 6 avril la saison dernière.
« Nous tentons de jouer avec le plus d’intensité possible, ainsi, quand nous arrivons en séries, nous avons investi tellement d’efforts que nous ne voulons pas que ce soit en vain et que la saison nous échappe, a dit Maurice. L’idée de vouloir arriver au sommet de notre forme à un moment précis, ça ne fonctionne pas pour nous. Nous ne serions pas capables de le faire, encore moins en ce moment. Aucun de ces gars ne sera de retour pour au moins cinq mois, alors pourquoi attendre? »
Il n’y a aucun point positif à devoir jouer sans Barkov, Tkachuk et compagnie, à moins que les Panthers apprennent à gagner sans eux.
« Si on veut voir le bon côté, nous pourrions devenir immunisés contre les blessures en séries si nous pouvons comprendre comment leur survivre en ce moment, a avancé Maurice. C’est la seule chose que nous tirons de ça, parce que nous allons devoir nous battre bec et ongles pour participer aux séries, puisque notre section est très relevée. »