FORT LAUDERDALE – La longue attente semble tirer à sa fin pour A.J. Greer. Aux prises avec une blessure, l’attaquant québécois des Panthers de la Floride pourrait bien effectuer un retour au jeu au troisième match de la finale face aux Oilers d’Edmonton, lundi.
« C’est positif, c’est sûr, a-t-il amorcé à sa sortie de l’entraînement dimanche. Ça va de mieux en mieux. Je prends les choses au jour le jour. J’ai pratiqué à 100 %. J’ai fait ça à pleine vitesse et je me sentais bien. On verra demain. »
Le natif de Joliette a regardé les deux premières rencontres du haut de la galerie de presse du Rogers Place d’Edmonton. Il n’a pas joué depuis le cinquième match de la finale de l’Est contre les Hurricanes de la Caroline, une série dans laquelle il s’était absenté pour une rencontre.
À un moment aussi charnière, et aussi frustrant que ça puisse l’être, il doit à tout prix écouter sa tête et son corps plutôt que son cœur. Tout vient à point à qui sait attendre. Greer aura peut-être enfin l’occasion de faire sentir sa présence dans cette série âprement disputée, maintenant égale 1-1.
« C’était très émotif quand je me suis fait mal, les émotions étaient très vives, s’est souvenu celui qui a amassé deux buts et une aide en 12 matchs. Je me demandais si j’allais être capable de jouer en finale. Au dernier match, ça me tentait de jouer. Mais avec les deux jours de congé, c’était mieux d’attendre pour voir.
« Tu veux aller sur la glace, tu veux aider l’équipe, mais tu ne veux pas te nuire et devoir prendre du recul. C’est important de voir le portrait d’ensemble. Pour moi, la motivation c’était de voir la progression tous les jours, de me sentir de mieux en mieux et de pouvoir en faire de plus en plus sur la glace et dans le gym. »
Greer pourrait donner un bon coup de main aux Panthers. Le quatrième trio qu’il forme avec Jonah Gadjovich et Tomas Nosek agit comme bougie d’allumage depuis qu’il a été assemblé dans la série de deuxième tour face aux Maple Leafs de Toronto. Jesper Boqvist a fait du bon boulot, mais ce n’est pas la même chose.
À 6 pi 3 po et 209 lbs, Greer apporte cet élément unique de robustesse et d’intensité. Après avoir rongé son frein et vécu le stress de deux matchs en prolongation, il promet d’être très affamé.
« Ça n’avait pas de sens comment c’était stressant, a-t-il souligné. […] Ce sont des décisions difficiles. Je voudrais jouer un septième match même si j’avais les deux jambes cassées. Mais on voit que c’est une série qui sera longue. Il fallait que je fasse ce qui était mieux pour l’équipe, et pour avoir un impact sur le match.
« C’était plate, mais je vais revenir et aider l’équipe avec une énergie fraîche. J’ai hâte d’aller à la guerre. »