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MONTRÉAL – Noah Dobson avait déjà une bonne idée de l’intensité d’une ville comme Montréal quand les Islanders l’ont échangé aux Canadiens le 27 juin dernier.

Originaire de Summerside à l’Île-du-Prince-Édouard et ancien défenseur du Titan d’Acadie-Bathurst et des Huskies de Rouyn-Noranda dans la LHJMQ, Dobson connaissait la réalité d’un marché endiablé comme celui de Montréal. Mais, il s’y intéressait à distance. Il vit maintenant ce monde à temps plein comme membre important de la brigade de défenseurs du CH.

« J’ai compris que c’était une autre bête à mon arrivée au tournoi de golf de l’équipe et en constatant la quantité de journalistes et de caméras sur place, mais je viens de franchir une autre étape après le match d’ouverture au Centre Bell », a dit Dobson après un entraînement et la première prise de photo de l’équipe sur la glace du Centre Bell mercredi. « Il y a une énergie formidable. J’avais des frissons pendant la cérémonie pour la présentation des joueurs. »

« Je m’attendais à cet environnement. J’ai reçu un bel accueil de tout le monde depuis le premier jour, a-t-il continué. Je me sens maintenant à la maison. J’avais entendu de bons mots au sujet de cette équipe après la transaction, mais je peux maintenant le découvrir par moi-même. Il règne une belle ambiance. J’adore aussi l’atmosphère du Centre Bell. Je ne suis pas déçu, vraiment pas ! »

Assis à son casier, le défenseur de 25 ans a décrit la principale différence entre la vie d’un hockeyeur de la LNH pour le CH et celle d’un joueur des Islanders de New York où il a passé ses six premières saisons.

« C’est juste différent, a-t-il répliqué. À New York, il y a deux équipes de la NFL, deux autres équipes de la NBA et de la MLB et trois équipes dans la LNH. Il y a une grande variété. Ici à Montréal, les gens mangent, dorment et respirent en pensant au hockey et aux Canadiens. C’est la réalité d’une ville canadienne. Il y a une grande passion pour ce sport et probablement de meilleures connaissances que dans d’autres marchés de la ligue. Quand tu sautes sur la glace, tu sais que tu joueras devant un aréna rempli et dans une bonne atmosphère. »

Après quatre matchs, et un seul à Montréal, Dobson n’a pas encore trouvé tous ses repères. Mais il s’écarte de moins en moins quand il conduit vers le Centre Bell ou qu’il se dirige ailleurs dans la métropole. Sur le plan hockey, le numéro 53 a encore plus rapidement trouvé sa place. Il forme un très bon duo avec Michael Matheson.

Même s’ils jouent un peu plus de 22 minutes en moyenne par rencontre et qu’ils se retrouvent régulièrement contre les meilleurs trios des équipes adverses, Dobson et Matheson n’ont toujours pas été présents sur la patinoire pour un but des rivaux à cinq contre cinq. C’est quand même considérable lorsqu’on réalise que Matheson a passé 75:48 sur la glace à forces égales, et Dobson 67:36.

« Nous travaillons bien ensemble, a noté Dobson. Nous patinons bien et nous utilisons notre rapidité pour bien défendre notre territoire en tuant des jeux rapidement. J’aime la complicité que nous développons, Mike et moi. Je me sens de plus en plus à l’aise avec lui. Nous avons aussi une bonne communication. »

« Ils jouent bien ensemble », a renchéri le gardien Samuel Montembeault au sujet du premier duo à la ligne bleue. « Je trouve qu’ils s’améliorent à tous les matchs. Ils sont capables de jouer des minutes importantes contre les meilleurs trios des équipes adverses. Au match à Chicago, en troisième période, Matheson a perdu son bâton, Noah a fait tout un travail pour l’aider. Ils travaillent fort, ils gagnent leurs batailles et ils relancent bien l’attaque.

En quatre matchs, Dobson a amassé deux passes et il présente un différentiel de +2. Dans le cas de Matheson, il a récolté trois points (1 but, 2 passes) et il présente aussi un différentiel de +2.

SEA@MTL: Dach brise l'égalité

L’échantillon reste mince, mais après quatre rencontres, Martin St-Louis a bien géré ses effectifs à la ligne bleue. Matheson (22:50), Dobson (22:22), Lane Hutson (22:14) et Kaiden Guhle (20:01) ont chacun un temps de jeu considérable sans devoir passer un temps fou sur la patinoire.

« C’est important de distribuer le temps de jeu, a rappelé Dobson. Nous comptons sur plusieurs défenseurs qui peuvent manger de grosses minutes. C’est une longue saison, c’est un marathon. Nous parlons de 82 matchs et des séries. Si tu peux éviter de surtaxer des joueurs, tu garderas tout le monde plus reposé. Nous aurons plus d’essence dans nos réservoirs pour les derniers mois du calendrier. C’est un avantage. »

Un autre dossier

Avant de faire ses valises pour Montréal, Dobson a paraphé un contrat de huit ans et 76 millions $. Il gagnera donc un salaire de 9,5 millions $ en moyenne jusqu’à la fin de la saison 2032-33. Le droitier de 25 ans est donc un membre fort du jeune noyau du Tricolore.

Dans le cas de Matheson, c’est une autre histoire. À 31 ans, le Montréalais écoule la dernière année de son contrat qui lui rapporte en moyenne 4,875 millions $. Matheson a déjà dit plus d’une fois qu’il souhaite poursuivre l’aventure à Montréal.

Jeff Gorton, qui a rencontré les médias après l’entraînement au lendemain d’une prolongation de contrat de cinq ans pour Kent Hughes et lui-même, a réitéré toute l’importance de Matheson pour son équipe.

« Nous sommes clairs à ce sujet, Mike a toujours un rôle très important pour nous, a affirmé Gorton. Il est un très bon joueur et il a aidé à la construction de l’équipe. Il est un modèle pour ce que nous demandons à nos joueurs. Il fait tout ce que nous lui proposons. Il a joué sur la première vague en supériorité numérique, il joue maintenant sur la première vague en désavantage numérique et il joue contre les meilleurs trios des équipes adverses.

« Où cadrera-t-il dans notre équipe ? Nous verrons. Mais nous savons qu’il connaît un très bon début de saison et ce qu’il apporte à l’équipe. »

Sur une note personnelle, Gorton aura maintenant l’occasion de voir le fruit de son travail mûrir dans le futur, tout comme Hughes.

« Je n’aime pas parler d’une ligne de temps, on vient d’ajouter cinq autres saisons à mon contrat, mais j’espère que ce ne sera pas la fin après ça, a dit l’Américain de 57 ans. Je remercie Geoff (Molson) pour ce vote de confiance. C’est toujours une bonne chose d’obtenir une entente à long terme et nous profiterons d’encore plusieurs saisons pour construire notre équipe. Le travail n’est pas terminé. Je travaille pour une très bonne organisation et dans une très bonne ville de hockey. »