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MONTRÉAL – Charle-Édouard D’Astous n’est pas allé jusqu’à promettre qu’il connaîtrait son meilleur match dans la LNH à sa première présence au Centre Bell dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay.

Il n’a pas regardé ses proches dans les yeux en leur disant qu’il allait inscrire un but dans une victoire de 6-1 contre les Canadiens de Montréal, par un soir de décembre 2025. Il ne leur a pas non plus dit qu’il allait terminer la soirée avec cinq lancers et un différentiel de +5.

Mais ce qui lui arrive depuis son rappel à la fin du mois d’octobre, ça, il le leur avait promis.

« Quand j’ai signé un contrat en Finlande après ma dernière année dans l'ECHL, je leur avais dit que je jouerais en Finlande et en Suède pour ensuite jouer dans la Ligue nationale », a lancé le natif de Rimouski, sourire aux lèvres, après avoir reçu la première étoile du match. « C’est ça qui est arrivé. »

C’est son frère Pierre-Antoine qui nous a mis la puce à l’oreille quand on lui a donné rendez-vous dans les coursives de l’amphithéâtre après la première période. Vêtu d’un chandail orné de plusieurs photos de son frère et d’une casquette du Lightning, sa fierté se ressentait à des milles à la ronde.

Même chose pour sa mère Marie-Claude, qui se tenait à ses côtés, saluant au passage quelques-uns de la cinquantaine de proches qui avaient fait le voyage dans la métropole pour voir Charle-Édouard à l’œuvre.

« C’est spécial parce qu’il nous disait qu’il allait en Europe pour ensuite revenir jouer dans la LNH, a révélé son aîné. Mais quand on regardait ça, on voyait bien qu’il n’y avait pas grand monde qui avait réussi à le faire. Mais de la façon dont il en parlait, il avait l’air tellement convaincu.

« Après ça, tu le regardes aller et tu te dis qu’il n’en a jamais douté. Il a tenu ses promesses. C’est ce qui rend ça encore plus spécial comme sentiment. »

DastousFamille

D’Astous en a fait du chemin depuis son passage chez les professionnels après quatre saisons avec l’Océanic de Rimouski, dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec. Le match de mardi était d’ailleurs son premier au Québec depuis l’élimination du club du Bas-du-Fleuve, le 24 avril 2019.

En plus de six ans, il est passé par l'ECHL, par la Ligue américaine, par la Liiga en Finlande et par la Ligue élite de la Suède, avant de finalement avoir sa chance dans la LNH. À 27 ans. Fait à noter : dans chacune des ligues où il est passé, il a mérité le titre de défenseur de l’année.

« C’est le résultat de son travail », a souligné sa mère, qui a célébré le but de fiston en se levant dans les gradins. « C’est lui qui a travaillé fort pour en arriver là. On a beau l’encourager à chaque étape, les efforts, c’est lui qui les fait. C’est toute sa résilience qui l’amène à jouer comme il joue. Je suis vraiment fière de lui.

« Sa façon de se relever après un échec m’impressionne. Toutes les fois, il est capable de rebondir de façon encore plus impressionnante en s’améliorant. »

Une histoire à raconter

Avec toutes les escales qu’il a effectuées sur sa route vers la LNH, D’Astous n’a aucune intention de relâcher la pédale de gaz, vous l'aurez deviné. Il est en train de faire sa place au sein d’une brigade décimée et il prouve de jour en jour qu’il peut tenir son bout dans la meilleure ligue au monde.

Son temps de jeu de 23:46 contre le Tricolore était d’ailleurs son plus élevé dans la LNH.

« Je pense que je le prouve avec la façon dont je joue depuis le début, a-t-il commenté. Je me suis beaucoup amélioré et j’ai pris confiance en moi. J’ai aussi la confiance des entraîneurs, on m’utilise dans toutes les situations. Je pense que j’ai ma place ici, dans cette ligue, et que je suis capable de jouer à ce niveau. »

S’il en joue plusieurs autres comme celle de mardi, ils seront bien peu à en douter. Et ils seront plusieurs à vouloir s’inspirer de son parcours parsemé d’embûches.

« C’est tellement une belle histoire, a souligné l’entraîneur Jon Cooper. Il a mérité le droit d’être ici avec son parcours et ce qu’il a traversé. Il nous a ouvert les yeux au camp d’entraînement et il a saisi sa chance. C’est une histoire à raconter aux plus jeunes. On ne sait jamais ce qui peut arriver quand le timing est bon. »

D’Astous, de toute évidence, avait un petit pressentiment puisqu’il l’avait promis à ses parents et à son frère avant de s’expatrier en Finlande, en 2022. Son père Dany, décédé l’année suivante à l’âge de 60 ans, n’a pas pu voir l’aboutissement de cette promesse, mais on peut être sûr qu’il a toujours cru en son garçon.

Le paternel était sans doute avec Marie-Claude et Pierre-Antoine en pensées, mardi. Il ne manque probablement jamais un match, comme eux. Sa silhouette et ses initiales avaient d’ailleurs une place spéciale à travers les photos de Charle-Édouard, sur le chandail de son fils aîné.

Comme quoi cette belle histoire est aussi celle d’une famille tissée serrée.

« Ils ont été d’un immense soutien au cours des dernières années, a conclu Charle-Édouard. Sans eux, je ne serais probablement pas ici. De pouvoir leur faire vivre ça, c’est quelque chose dont je suis vraiment fier. »

TBL@MTL: D'Astous marque devant parents et amis au Centre Bell

Une histoire à raconter

Avec toutes les escales qu’il a effectuées sur sa route vers la LNH, D’Astous n’a aucune intention de relâcher la pédale de gaz, vous l'aurez deviné. Il est en train de faire sa place au sein d’une brigade décimée et il prouve de jour en jour qu’il peut tenir son bout dans la meilleure ligue au monde.

Son temps de jeu de 23:46 contre le Tricolore était d’ailleurs son plus élevé dans la LNH.

« Je pense que je le prouve avec la façon dont je joue depuis le début, a-t-il commenté. Je me suis beaucoup amélioré et j’ai pris confiance en moi. J’ai aussi la confiance des entraîneurs, on m’utilise dans toutes les situations. Je pense que j’ai ma place ici, dans cette ligue, et que je suis capable de jouer à ce niveau. »

S’il en joue plusieurs autres comme celle de mardi, ils seront bien peu à en douter. Et ils seront plusieurs à vouloir s’inspirer de son parcours parsemé d’embûches.

« C’est tellement une belle histoire, a souligné l’entraîneur Jon Cooper. Il a mérité le droit d’être ici avec son parcours et ce qu’il a traversé. Il nous a ouvert les yeux au camp d’entraînement et il a saisi sa chance. C’est une histoire à raconter aux plus jeunes. On ne sait jamais ce qui peut arriver quand le timing est bon. »

D’Astous, de toute évidence, avait un petit pressentiment puisqu’il l’avait promis à ses parents et à son frère avant de s’expatrier en Finlande, en 2022. Son père Dany, décédé l’année suivante à l’âge de 60 ans, n’a pas pu voir l’aboutissement de cette promesse, mais on peut être sûr qu’il a toujours cru en son garçon.

Le paternel était sans doute avec Marie-Claude et Pierre-Antoine en pensées, mardi. Il ne manque probablement jamais un match, comme eux. Sa silhouette et ses initiales avaient d’ailleurs une place spéciale à travers les photos de Charle-Édouard, sur le chandail de son fils aîné.

Comme quoi cette belle histoire est aussi celle d’une famille tissée serrée.

« Ils ont été d’un immense soutien au cours des dernières années, a conclu Charle-Édouard. Sans eux, je ne serais probablement pas ici. De pouvoir leur faire vivre ça, c’est quelque chose dont je suis vraiment fier. »

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