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SAN JOSE - Quelle dimension apporte Erik Karlsson aux Sharks de San Jose? Prenez l'entraînement de mercredi comme exemple, le premier de Karlsson depuis que les Sharks l'ont acquis des Sénateurs d'Ottawa jeudi.
À cinq contre cinq, Karlsson, le meilleur défenseur offensif de la LNH, était jumelé à Marc-Édouard Vlasic, qui est peut-être le meilleur arrière défensif de la Ligue. Lors d'un exercice à trois contre trois, Karlsson patinait aux côtés de Brent Burns, le deuxième meilleur défenseur offensif de la Ligue, et de l'attaquant Joe Pavelski.

« Pas mal du tout », a dit Karlsson.
Burns a rejoint Karlsson avec une longue passe, lui permettant de s'échapper. Karlsson n'a pas marqué. Cela dit, comme l'a souligné le directeur général Doug Wilson : « Il est rare de voir une passe de 150 pieds d'un défenseur à un autre. »
L'entraînement s'est terminé ainsi : Karlsson a foncé vers la rondelle en fond de territoire, il a remis à Burns dans le bas de l'enclave. But. Sourires. Poignée de main.
« Quand tu as Burns et Karlsson, ça donne un style de jeu plutôt amusant, c'est certain », a affirmé Pavelski.
Allez-y. Essayez de vous mesurer à leur défensive. L'unité de Burns, Karlsson et Pavelski a suivi celle composée de Logan Couture, Evander Kane et Joe Thornton.
« On faisait des blagues en disant que c'était comme s'il n'y avait aucun défenseur sur les deux premières unités de trois contre trois », a raconté Kane.
« Je ne crois pas que Pavelski] ait déjà joué autant défensivement auparavant », a dit l'entraîneur Peter DeBoer. « Il était le seul joueur en retrait. Il devra apprendre à rester en arrière un peu plus avec ces deux-là. »
Plus sérieusement, Karlsson a gagné le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH, en 2012 et 2015. Burns l'a gagné en 2017. Depuis 2011-12, quand Karlsson a gagné le Norris pour la première fois et que Burns s'est joint aux Sharks, Karlsson totalise 447 points et Burns en a amassé 383. Aucun autre défenseur de la LNH n'en cumule plus que 337. Wilson dira à qui veut l'entendre que Vlasic est sous-estimé et qu'il devrait être un candidat au Norris chaque année en raison de son jeu défensif.
DeBoer possède une panoplie d'options et ça rendra les Sharks difficiles à affronter. À cinq contre cinq ou à quatre contre quatre, il pourrait placer Karlsson avec Vlasic et Burns avec
Justin Braun pour donner à chacune des paires un défenseur offensif.
« Je sentais que mon jeu offensif était meilleur que jamais aujourd'hui », a noté Vlasic.
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DeBoer pourrait jongler avec ses défenseurs et placer Karlsson avec Braun, Burns avec Vlasic ou encore mettre Karlsson, Burns et Vlasic sur différents duos défensifs. Ainsi, chaque duo aurait un droitier et un gaucher, et l'un des trois membres du « Big Three » serait sur la glace en permanence.
Besoin d'un but? Karlsson et Burns pourraient être réunis.
Besoin de protéger une avance? Vlasic et Braun pourraient se charger du travail, ou Karlsson pourrait être utilisé avec n'importe qui. Tôt à l'entraînement de mercredi, Pavelski patinait à l'aile droite. Lorsqu'il a vu qu'il affrontait Karlsson, une grimace s'est dessinée sur son visage.
Puis, Karlsson a repoussé la rondelle de son bâton.
« Ce que j'aime du jeu d'Erik, c'est qu'il est un joueur exceptionnel en défensive, même si tout le monde parle de ce qu'il apporte en attaque, a dit DeBoer. Je pense qu'il peut être utilisé dans toutes les situations.
« Il y a peu de joueurs dans le monde que tu peux utiliser en fin de match, que ce soit pour protéger une avance ou pour marquer. Il peut réduire au silence les meilleurs éléments adverses et créer de l'attaque quand il le faut. Il est l'un de ces joueurs et il a les outils pour accomplir tout ça. Nous l'utiliserons à différentes sauces. »
Le jeu de puissance des Sharks est décevant depuis de saisons. L'équipe a terminé au 25e rang de la LNH en 2016-17 (16,7 pour cent) et au 16e rang la saison dernière (20,6 pour cent). Ça devrait changer. Karlsson est plus un quart-arrière tandis que Burns aime tirer au filet. Si vous croyez qu'ils sont amusants à regarder à trois contre trois, imaginez-les ensemble à cinq contre trois.
« Quand tu peux jouer avec un gars rapide comme lui, qui peut créer des jeux et qui est en confiance avec la rondelle, c'est génial », a affirmé Burns.
Le temps de glace à distribuer n'est toutefois pas illimité. Karlsson a passé 26:44 sur la glace en moyenne par match la saison dernière, au troisième rang de la LNH. Burns a joué en moyenne 25:15, au 10e rang de la Ligue. Vlasic a joué en moyenne 22:33; Braun, 21:20; Brenden Dillon, 17:19 et Joakim Ryan, 16:45.
« C'est un beau problème à avoir pour un entraîneur, mais nous avons plusieurs défenseurs de qualité, a expliqué DeBoer. Nous devrons maximiser leur temps de jeu. Quand tu joues au sein d'une bonne équipe, tu dois faire des sacrifices au niveau du temps de glace. Je pense que les gars comprennent cela. »
Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Quand Karlsson et Burns sauteront dans l'action, ils seront plus reposés.
« Je joue avec l'équipe nationale de Suède depuis longtemps maintenant, a dit Karlsson. J'ai joué une fois aux Jeux olympiques et une fois à la Coupe du monde. Dans ces événements, tout le monde est extrêmement bon et j'ai toujours hâte d'y participer. J'ai toujours aimé ça et parfois, ça t'incite à faire les choses différemment.
« J'ai hâte de vivre ça ici aussi. J'arrive au sein d'un groupe qui joue ensemble depuis longtemps et qui a bâti une bonne chimie. C'est mon travail de m'intégrer le mieux possible et de contribuer à ce qu'on gagne des matchs. Je ferai tout en mon possible. »