Crosby-Guentzel 3-6

Les Penguins de Pittsburgh participeront aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une 13e saison consécutive, la plus longue séquence active du genre dans la LNH.
Les Penguins, qui se sont qualifiés pour le tournoi printanier jeudi grâce à une victoire de 4-1 face aux Red Wings de Detroit, occupent le troisième rang dans la section Métropolitaine avec 99 points en 81 matchs. Ils accusent un retard de deux points sur les Islanders de New York au deuxième rang et ils ont deux points d'avance sur les Hurricanes de la Caroline au quatrième rang.

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Voici cinq raisons pour lesquelles les Penguins se sont qualifiés pour les séries éliminatoires :
1. Crosby a sonné la charge
Au cours d'une saison en dents de scie, Sidney Crosby a fourni de la stabilité. Le capitaine des Penguins mène son équipe avec 98 points (34 buts, 62 passes) en 78 rencontres, et il a connu seulement deux séquences de trois matchs consécutifs sans point cette saison.
Le joueur de centre du deuxième trio Evgeni Malkin, qui a raté huit matchs entre le 17 mars et le 3 avril en raison d'une blessure au haut du corps, a connu une saison relativement décevante, lui qui mène l'équipe avec 89 minutes de pénalité. On pourrait dire la même chose à propos de l'ailier droit Phil Kessel, qui n'a marqué que six buts au cours de ses 31 derniers matchs.
Malgré les déboires de ces deux joueurs, Crosby a inscrit un but dans six matchs consécutifs du 23 février au 7 mars et a amassé 31 points (10 buts, 21 aides) en 17 matchs du 9 février au 14 mars. Les Penguins ont compilé une fiche de 11-3-3 dans ces 17 rencontres.

Crosby a récemment connu une petite baisse de régime, ayant récolté cinq mentions d'aide en 10 matchs avant de connaître une soirée de trois points face aux Red Wings. Malgré cette disette, d'autres joueurs, comme l'attaquant recrue Teddy Blueger et le vétéran centre Matt Cullen, ont pris la relève, ce qui plaît à Crosby.
« C'est génial de voir tout le monde apporter une contribution, a dit Crosby. C'est ce dont tu as besoin pour gagner à ce stade de la saison et dans les séries. »
2. Murray a rebondit
Il a fallu quelques mois à Matt Murray pour redevenir le gardien qui a remporté la Coupe Stanley deux fois en tant que recrue en 2016 et 2017, mais le portier de 24 ans a retrouvé sa forme pendant la deuxième moitié de la saison régulière.
Murray a entamé la saison en accordant 11 buts sur 65 lancers lors de ses deux premiers départs avant de subir une commotion cérébrale. Il a perdu cinq matchs de suite (0-4-1) du 30 octobre au 15 novembre avant d'être retiré après avoir cédé trois buts sur 10 lancers en première période d'une défaite de 6-4 face aux Sénateurs d'Ottawa le 17 novembre. Il a ensuite été écarté de l'alignement jusqu'au 15 décembre en raison d'une blessure au bas du corps.
Murray a redressé le navire à la suite de son retour, compilant une fiche de 24-9-4. Il a remporté neuf départs consécutifs du 15 décembre au 11 janvier, et a cédé deux buts ou moins dans sept de ses neuf derniers départs.

« Je pense que nous avons confiance les uns envers les autres, a dit Murray. Nous jouons de la bonne manière. Nous nous occupons des détails. C'est ce qu'il faut pour gagner à ce stade de l'année. »
3. L'ajout de McCann et de Bjugstad
Parmi toutes les transactions que les Penguins ont effectuées cette saison, l'acquisition des attaquants Jared McCann et Nick Bjugstad des Panthers de la Floride a eu le plus grand impact. Ils ont remplacé les attaquants Derick Brassard et Riley Sheahan, qui ont été échangés aux Panthers le 1er février.
McCann a inscrit 11 buts en 31 matchs depuis l'échange, tandis que Bjugstad en a marqué huit. Brassard a récolté 15 points (neuf buts, six mentions d'aide) en 40 matchs avec Pittsburgh cette saison, alors que Sheahan en a récolté neuf (sept buts, deux passes) en 49 parties.

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Bjugstad a décroché l'ancien poste de Brassard au centre du troisième trio, lorsque Malkin était en santé, alors que McCann a démontré sa polyvalence en jouant à l'aile de chacun des trois premiers trios. Leur arrivée dans la formation a aidé les Penguins à marquer au moins quatre buts dans 13 de leurs 31 affrontements depuis le 1er février.
« Nous offrons toujours un bel effort, a dit McCann. Je crois que nous nous éloignons parfois de notre système, et ça peut nous faire mal. Mais je crois que nous allons dans la bonne direction. Nous jouons bien, et nous gagnons. »
4. Guentzel a élevé son jeu
À part Crosby, Jake Guentzel représente la menace offensive la plus constante des Penguins cette saison.
Les 39 buts de Guentzel en 81 matchs représentent un meilleur total qu'il enregistrait en 122 matchs (38) au cours de ses deux premières campagnes dans la LNH. Il occupe le troisième rang chez les Penguins avec 74 points, ce qui représente 26 points de plus par rapport à son total de la saison dernière (22 buts, 26 passes).

Ces statistiques pourraient être attribuées au duo que forme Guentzel avec Crosby au sein du premier trio. L'entraîneur des Penguins Mike Sullivan a souvent remanié ses trios cette saison, mais il a régulièrement gardé intact le duo Guentzel-Crosby.
« Ce sont deux joueurs qui sont très intelligents sur le jeu, a commenté Sullivan. Ils ont développé une chimie, et ça continue de s'améliorer. C'est un duo dangereux. »
5. Garder le cap
La meilleure façon de décrire la saison des Penguins est « inconstance constante », mais ils n'ont jamais semblé perdre le contrôle de la situation.
Ils auraient pu jeter l'éponge après avoir perdu neuf de leurs 10 matchs (1-7-2) entre le 30 octobre et le 19 novembre, mais ils ont remporté 18 des 25 matchs suivants (18-5-2). Ils auraient pu à nouveau s'effondrer à la suite d'une séquence de huit défaites en 11 parties (3-7-1) du 12 janvier au 9 février, mais ils ont obtenu au moins un point dans 20 de leurs 26 matchs depuis (16-6-4).
Le 3 décembre, les Penguins occupaient le sixième rang dans la section, deux points devant les Devils du New Jersey au dernier rang.
« Nous devons simplement trouver de la constance », avait dit Crosby ce jour-là. « Nous devons trouver le moyen de ne pas nous faire mal avec de grosses erreurs, et si nous les commettons, nous devons trouver le moyen de nous racheter. »
La constance est finalement présente après que les Penguins soient parvenus à surmonter l'adversité.