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Les Oilers d’Edmonton semblent avoir atteint le fond du baril jeudi, alors qu’ils se sont inclinés 3-2 contre les Sharks de San Jose.

Cette défaite a fait passer Edmonton, un choix populaire avant le début de la saison pour remporter la Coupe Stanley, en dernière place de la LNH pour les points, à égalité avec les Sharks.

Les Oilers demeurent toutefois persuadés qu’ils peuvent sauver leur saison et répondre à leurs attentes élevées, malgré leur fiche de 2-9-1 pour amorcer le calendrier.

« Lorsque vous traversez des séquences difficiles, la chose la plus facile à faire est de baisser les bras, mais ce n’est pas dans la nature de ce groupe, a affirmé l’attaquant Ryan Nugent-Hopkins. Nous avons malheureusement déjà vécu ça par le passé, et nous avons trouvé des moyens de nous en sortir à différents moments pendant une saison. En début de campagne, la sensation est un peu différente, mais peu importe, nous avons déjà vécu ça, et nous allons pouvoir renverser la vapeur. »

Les Oilers ont encaissé quatre revers de suite, et ont perdu sept de leurs huit derniers matchs (1-7-1), ce qui leur donne une égalité avec les Sharks (2-10-1) au dernier rang de la LNH avec cinq points. Edmonton va mettre un terme à un périple de trois matchs sur les patinoires adverses contre le Kraken de Seattle au Climate Pledge Arena samedi (22 h HE; ROOT-NW, TVAS2, CITY, SN, CBC).

Avec les défaites viennent plusieurs questions auxquelles les Oilers n’ont pas encore apporté de réponses.

« Je ne sais vraiment pas quoi dire, nous avons souvent l’avantage dans la colonne des tirs, et probablement dans les chances de marquer, mais nous manquons de synchronisme en ce moment, c’est décevant, a mentionné Leon Draisaitl. L’an dernier, tout semblait tourner en notre faveur, alors que cette année, ce n’est évidemment pas le cas. Nous devons simplement continuer à travailler. »

Pour un deuxième match de suite, les Oilers ont largement dominé leurs adversaires pour les tirs, mais sans pouvoir en tirer profit. Contre les Sharks, qui n’avaient toujours pas signé de victoire avant mardi, les Oilers ont eu le dessus 41-18, dont 17-4 en troisième période, mais ont été limité à deux buts, dont un alors que le gardien Stuart Skinner avait été rappelé au banc à la faveur d’un sixième patineur.

Le scénario fut similaire dans un revers de 6-2 aux mains des Canucks de Vancouver lundi. Les Oilers ont dominé les Canucks 21-8 pour les lancers au premier tiers, mais ont retraité au vestiaire en déficit 3-1.

« Je crois que nous avons perdu notre confiance, nous nous battons ensemble pour nous en sortir, nous travaillons d’arrache-pied, et nous ne trouvons pas de manière de compter, a ajouté Nugent-Hopkins. Nous disons toutes les bonnes choses, nous tentons de nous rendre au filet, et de rendre la vie du gardien difficile. La rondelle ne pénètre pas dans le but, et quand nous avons un moment d’égarement dans notre zone, l’autre équipe en profite. Ce n’est pas la faute d’une personne en particulier, mais il y a un seul moyen de s’en sortir, et c’est de se serrer les coudes. Je crois que ce groupe peut trouver des solutions. »

Il est surprenant que l’offensive représente un problème pour les Oilers. La saison dernière, ils ont terminé au premier rang de la ligue avec 325 buts marqués (3,96 par match), mais n’ont pu faire mieux que 31 filets (2,58 par match) cette saison, ce qui les place à égalité au 28e rang de la LNH, devant les Blues de St. Louis (28), les Capitals de Washington (22), et les Sharks (17).

Le capitaine des Oilers Connor McDavid n’a pas récolté de point dans la défaite contre San Jose et n’a pas trouvé le fond du filet à ses sept derniers matchs. Il a raté deux parties en raison d’une blessure au haut du corps subie le 21 octobre dans un revers de 3-2 contre les Jets de Winnipeg, et il est possible qu’il soit toujours incommodé par cette blessure. Il a amassé 10 points (deux buts, huit passes) en 10 parties. Après 10 rencontres la saison dernière, il avait récolté 22 points (11 buts, 11 passes). 

Draisaitl et Nugent-Hopkins ont tous deux inscrit un seul but à leurs neuf derniers matchs.

« Lorsque vous tenez votre bâton un peu trop serré, ce sont des choses qui ont tendance à se produire, a analysé Draisaitl, auteur de 52 buts la saison dernière. C’est une ligue difficile, et nos adversaires sont durs à notre endroit. La confiance n’est évidemment pas très élevée dans notre vestiaire en ce moment. Je fais partie de ce groupe, alors il fait continuer de nous en sortir et de nous améliorer chaque jour. »

Draisaitl a atteint le plateau des 50 buts à trois reprises à ses neuf saisons précédentes, mais a été limité à cinq buts en 12 parties, ce qui lui donne un rythme de 34 filets pour une saison complète.

« Ce sont des choses qui arrivent. Il m’est déjà arrivé par le passé que les choses ne tournent pas en ma faveur pendant quelques semaines, mais ça semble plus dramatique parce que la saison vient de commencer, a souligné Draisaitl. J’ai toutefois connu des séquences semblables auparavant, comme tous les joueurs de cette ligue. Je ne suis pas inquiet outre mesure, les buts vont venir. Si ce n’est pas le cas, il faudra trouver des manières différentes de marquer. »

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Les problèmes de l’équipe à trouver le fond du filet se reflètent sur le rendement du jeu de puissance d’Edmonton. Les Oilers ont présenté le meilleur avantage numérique de l’histoire de la LNH la saison dernière avec un taux d’efficacité de 32,4 pour cent. Pourtant, malgré le retour des mêmes joueurs cette saison, le jeu de puissance fonctionne à un rythme de 23,3 pour cent (10-en-43), bon pour une égalité au 10e rang de la ligue. Les Oilers ont été blanchis en quatre occasions sur le jeu de puissance contre San Jose.

Le travail des gardiens et de la brigade défensive a été source d’inquiétude également. Les Oilers ont accordé 4,17 buts par match, le deuxième total le plus élevé de la ligue derrière les Sharks (4,38). Cette semaine, le gardien Jack Campbell, qui a accepté un contrat de cinq ans d’une valeur de 25 millions $ avec Edmonton à l’été 2022, a été cédé à la Ligue américaine de hockey. Stuart Skinner, qui a été finaliste au trophée Calder à titre de recrue de l’année dans la LNH la saison dernière, a connu des ennuis lui aussi avec une fiche de 1-5-1, une moyenne de buts alloués de 3,87 et un pourcentage d’arrêts de ,854.

« Nous devons faire du bien meilleur travail afin de nous emparer des deux points de la victoire, a résumé l’entraîneur des Oilers Jay Woodcroft jeudi. Nous avons connu de bons moments, et nous pouvons être meilleurs pendant 60 minutes. Nous avons bien fait plusieurs choses, je ne pense pas que quiconque devient impatient, mais au bout du compte, certaines erreurs coûteuses ont fait en sorte que la rondelle s’est retrouvée dans notre but. En ce moment, alors que nous ne profitons pas des erreurs de l’autre équipe, nous devons trouver un moyen de limiter celles que nous commettons. »

Comme ses joueurs, Woodcroft affirme qu’il se concentre sur des moyens de renverser la vapeur, et non sur sa sécurité d’emploi.

« Non, je me soucie de ce que je dois faire chaque jour, et je m’assure que je donne à mes joueurs quelque chose sur quoi ils peuvent se concentrer, a expliqué Woodcroft. Personne n’est heureux de notre situation. C’est de notre faute à tous. Nous pouvons être meilleurs, et c’est là-dessus que je porte mon attention. »

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