Les femmes en vedette à la Séance d'exposition à l'arbitrage de la LNH
Clarke et Welsh seront sur la glace dans les tournois des recrues après avoir été des pionnières dans la WHL, l'OHL et la LAH

Les juges de ligne Alexandra Clarke et Kirsten Welsh ont chacune brisé des barrières en 2021-22. Clarke est devenue la première femme à arbitrer dans la Ligue de hockey de l'Ouest (WHL), et Welsh a écrit l'histoire dans la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL).
Elles ont également fait partie des 10 premières femmes à travailler en tant qu'arbitres dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
« Ça surpasse tellement d'attentes, a soutenu Welsh. C'est juste incroyable de voir les opportunités qui ont découlé de ce camp. Ç'a été une ascension rapide et je ne serais pas là aujourd'hui sans toute l'aide que j'ai reçue en cours de route. »
Clarke et Welsh ont fait partie des neuf femmes participantes à la Séance de cette année, tenue au LECOM Harborcenter de Buffalo. Clarke y participait pour la première fois, alors que Welsh en était à sa troisième présence.
En temps normal, la LNH espère compter de 12 à 14 femmes au camp chaque année, une énorme augmentation comparativement à la première édition où une seule femme était présente. Trente-neuf femmes ont pris part au camp depuis.
En 2019 et en 2021, la LNH a sélectionné quatre femmes ayant participé à la Séance d'exposition à l'arbitrage de ces deux années pour travailler pendant les tournois des recrues à travers la LNH. Ce sera encore le cas cette année.
Clarke et Welsh y seront; Clarke arbitrera à la Classique des jeunes étoiles 2022 à Penticton, en Colombie-Britannique, et Welsh sera en fonction au Prospects Showcase 2022 de la LNH à Raleigh, en Caroline du Nord. Les deux tournois se dérouleront de vendredi à lundi.
« C'est excitant », a commenté Al Kimmel, directeur du recrutement et du développement de l'arbitrage dans la LNH. « La première étape était de leur donner une opportunité. […] Les directeurs généraux et les entraîneurs étaient initialement hésitants à propos de Kirsten et Alexandra en raison de la robustesse des altercations, mais Alexandra et Kirsten n'ont peur de rien. Elles sont loin d'être intimidées. Et elles peuvent se débrouiller dans l'aspect robuste du jeu. Une fois que tout le monde le constate, elles sont acceptées, autant par les joueurs et les entraîneurs que par les gestionnaires. »
La LNH leur offre aussi des opportunités hors glace grâce au programme de mentorat de la LNH/Association des arbitres de la LNH. Le programme les met en contact avec des arbitres de la LNH, offrant aux femmes la chance d'avoir un aperçu de divers domaines en lien avec la profession, de la préparation aux situations sur glace, à l'adversité et plus encore, par le biais de conversations au cours de la saison.
« Il n'y a rien de mieux que d'apprendre des gens qui sont les meilleurs au monde, a dit Clarke. Ils sont ouverts à nous donner de leur temps, à nous aider à nous développer et à réinvestir dans le développement féminin. »
« C'est vraiment réconfortant d'avoir ce soutien et de compter sur des gens qui veulent vous voir bien faire », a ajouté Welsh.
La saison dernière a été rocambolesque pour Clarke. En plus de la WHL et de la LAH, elle a aussi été appelée à arbitrer le hockey féminin lors des Jeux olympiques 2022 à Pékin.
« Je pense que ça démontre de nouveau tout le travail accompli derrière la scène pendant tellement d'années. Ça porte enfin ses fruits, a souligné Clarke. Nous avons travaillé extrêmement fort pendant de nombreuses années pour atteindre ces niveaux […] et ça fonctionne enfin aujourd'hui. Les femmes obtiennent leur chance et elles ont du succès. »
Clarke s'est tournée vers l'arbitrage quand une blessure au genou a interrompu sa carrière de joueuse. Ancienne défenseuse, elle avait été repêchée par Calgary dans la défunte Ligue canadienne féminine de hockey après quatre années à l'Université de St. Scholastica à Duluth, au Minnesota. Forcée de prendre sa retraite, elle s'ennuyait énormément du hockey.
Elle a considéré l'option de devenir entraîneuse, mais a finalement opté pour le monde de l'arbitrage, voyant l'occasion de redonner à son sport et de demeurer impliquée.
Et aujourd'hui, elle continue de redonner en passant le mot.
« Je m'implique dans plusieurs programmes d'école secondaire, a indiqué Clarke. Le plus grand conseil que je donne est de garder l'arbitrage en tête. Je les encourage à voir là une belle occasion de faire carrière. »
Welsh a participé à la Séance d'exposition à l'arbitrage pour la première fois en 2019 à la suite de la suggestion de son entraîneur adjoint à l'Université Robert Morris, où elle évoluait à la défense pour les Colonials.
« Le camp permet aux femmes de se démarquer et de tenter l'expérience afin de voir comment elles se comportent face aux autres gens considérés, a expliqué Welsh. Ça prend de l'expansion à un rythme élevé. J'essaie aussi d'encourager le mouvement. Quand je vois des joueuses avec qui j'ai joué à l'université vouloir accrocher leurs patins, je leur dis : "Pourquoi ne l'essaieriez-vous pas?". »
Comme de plus en plus de femmes choisissent de l'essayer, la route vers la LNH semble prendre forme.
« Les barrières ont été brisées et il y aura de plus en plus d'occasions chaque année, a soutenu Kimmel. Plus leurs capacités augmentent, plus les chances sont bonnes de voir à un certain point des femmes travailler dans la LNH, j'en suis certain. »

















