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BOSTON -Les défaites viennent habituellement avec leur lot de remises en question et même en Finale de la Coupe Stanley, les Bruins de Boston n'y échappent pas.

La troupe de Bruce Cassidy a beau avoir remporté huit de ses neuf derniers matchs, le revers de 3-2 en prolongation encaissé face aux Blues de St. Louis, mercredi, a une fois de plus mis en lumière l'inefficacité du premier trio de l'équipe à forces égales.
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C'est un problème qui ne date pas d'hier. Depuis le début de la Finale de l'Est face aux Hurricanes de la Caroline, le moteur offensif de l'équipe composé de Patrice Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak n'a inscrit que trois buts à égalité numérique, dont deux dans un filet désert.

BOS@CAR, #4: Pastrnak met la table pour Bergeron

« Je crois que leur prestation jusqu'ici a été correcte, a déclaré Cassidy, jeudi. Nous avons obtenu de la contribution secondaire, mais notre top-6 n'a pas produit autant que nous le voudrions. Ils sont tous parmi les premiers marqueurs en séries, donc ils l'ont fait par le passé.
« N'importe quelle équipe vous dira que ses chances de gagner sont plus élevées quand ses meilleurs joueurs sont au rendez-vous. Je m'attends à ce qu'ils soient meilleurs offensivement à Saint-Louis. »
La série finale est égale 1-1 et se transporte maintenant dans la « perle du Missouri », où sera disputé le troisième affrontement samedi (20 h (HE); TVAS, CBC, SN).
La tâche sera loin d'être plus facile pour ce trio au Entreprise Center puisque les Blues détiendront le dernier changement et auront la liberté de lui opposer encore davantage le trio de Brayden Schenn, Vladimir Tarasenko et Jaden Schwartz.
« C'est un bon trio qui joue très bien ensemble, a vanté Bergeron. Nous sommes coupables de revirements et ils sont capables d'imposer leur jeu en fond de territoire et d'en profiter. Il faut que nous soyons meilleurs. Nous avons géré ça pendant toutes les séries contre des trios différents.
« Ce n'est pas différent cette fois. Nous savons ce que nous sommes en mesure d'accomplir, il faut simplement trouver le moyen de le faire. »
L'entraîneur des Blues Craig Berube a voulu imposer la confrontation Schenn-Bergeron lors des deux premiers matchs à Boston et ç'a très bien fonctionné. Ses gros canons ont marqué trois fois contre l'unité du Québécois, qui est habituellement un éteignoir pour les trios de pointe adverses.

STL@BOS, #2: Tarasenko fait 2-2 sur le retour

Cassidy a même dû changer son plan de match pour tenter de trouver une confrontation plus avantageuse pour ses protégés. Il a notamment rétrogradé Pastrnak sur le deuxième trio au profit de David Backes à quelques reprises dans le deuxième affrontement.
« Quand ils ne marquent pas, on sent habituellement leur présence en défensive, a commenté Cassidy. Ils ont fait du bon travail contre les gros trios au cours des trois premières rondes, mais jusqu'ici le trio de Schenn a eu le dessus à forces égales. C'est pour ça que j'ai changé un peu les choses.
« Je ne peux parler pour les Blues, mais je m'attends à ce qu'ils cherchent cette confrontation à St. Louis. Ce sera un bon défi pour Bergeron, Marchand et Pastrnak et je suis sûr qu'ils répondront à l'appel. Je m'attends à ce que le troisième match soit leur meilleur de la série. »
Gérer les émotions
Pas qu'il soit souvent enjoué à l'idée de rencontrer les médias, mais Brad Marchand semblait particulièrement avoir hâte de quitter le TD Garden après le match de mercredi. La petite peste des Bruins a été invisible jusqu'ici en Finale et son état d'esprit est assez facile à deviner.
« Nous devons être meilleurs, a-t-il laissé tomber. Personnellement, je n'ai pas été bon dans les deux matchs et ça ne peut pas continuer comme ça. »
Son bâton a d'ailleurs payé le prix lorsqu'il est entré au banc après une mauvaise présence en deuxième période, signe que le travail acharné des Blues commence à fatiguer les joueurs des Bruins.
« C'est un sport émotif et c'est normal d'avoir des moments de frustration comme ceux-là, surtout avec ce qui est en jeu, a fait valoir Bergeron. Il faut se concentrer sur la tâche et ne pas tomber dans la frustration.
« Je ne suis pas inquiet, mais c'est sûr que nous devons être meilleurs. Ce n'est pas la première fois que nous ne marquons pas. On l'a déjà vécu dans les séries et il faut puiser dans notre expérience. Tout ce qu'on peut contrôler, c'est notre manière de répondre dans le troisième match. »