La séquence des Penguins prend fin après 16 saisons

Les Penguins de Pittsburgh ne seront pas des séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 2006, ce qui met fin à la plus longue séquence active de 16 participations consécutives dans la LNH.

Les Penguins (40-31-10) ont été éliminés lorsque les Islanders de New York ont vaincu les Canadiens de Montréal 4-2, mercredi.
C'est donc la première fois depuis la saison recrue de Sidney Crosby que les Penguins ne parviennent pas à se qualifier pour la danse du printemps. Et c'est la première fois que Kris Letang et Evgeni Malkin ne joueront pas en séries éliminatoires au terme d'une saison.
Pittsburgh a remporté 103 de ses 190 matchs éliminatoires de 2007 à 2022, des sommets dans les deux catégories. Les Penguins ont atteint la grande finale en 2008 et ont remporté la Coupe Stanley en 2009, 2016 et 2017.
Voici un survol de ce qui s'est passé lors de la saison 2022-23 et les raisons pour lesquelles le vent pourrait tourner en faveur des Penguins la saison prochaine.

Ce qu'il faut savoir

Potentiels joueurs autonomes sans compensation : Tristan Jarry, G; Dmitry Kulikov, D; Brian Dumoulin, D; Nick Bonino, A; Josh Archibald, A; Jason Zucker, A; Danton Heinen, A
Potentiels joueurs autonomes avec compensation : Ryan Poehling, A; Alex Nylander, A; Drew O'Connor, A
Nombre de choix potentiels au repêchage 2023 : 6

Ce qui leur a fait mal

Manque de profondeur offensive : Le top-6 en attaque des Penguins - Jake Guentzel (35 buts), Crosby (33), Rickard Rakell (28), Malkin (27), Jason Zucker (27) et Bryan Rust (20) - a inscrit 66 pour cent de tous les buts de l'équipe (170 sur 259). Les deux seuls autres joueurs qui ont marqué au moins 10 buts sont Jeff Carter (13) et Letang (11). Aucun défenseur n'a atteint le plateau des 40 points (Letang en a 39 en 63 matchs). En date du 12 avril, les Penguins occupaient le 28 rang de la LNH pour les buts marqués par les défenseurs (29) et le 23e rang pour les points inscrits par les défenseurs (162).
Des transactions qui n'ont pas eu l'effet escompté : Les Penguins ont acquis l'attaquant Mikael Granlund des Predators de Nashville le 1er mars, puis ont mis la main sur l'attaquant Nick Bonino des Sharks de San Jose et le défenseur Dmitry Kulikov des Ducks d'Anaheim avant la date limite des transactions, le 3 mars. En 28 matchs, ces trois joueurs ont fourni un total combiné d'un but et cinq passes. Granlund, acquis pour sa polyvalence et sa capacité à ajouter de la profondeur en attaque, a récolté cinq points (un but, quatre passes) en 20 parties. Bonino a été acquis dans le but de jouer un rôle précis au sein des deux derniers trios et en infériorité numérique. Il n'a pas inscrit de point en trois rencontres et a raté 17 matchs consécutifs en raison d'une lacération à un rein. Kulikov a amassé une aide en quatre parties, puis a raté 14 matchs en raison d'une blessure au bas du corps.
L'inconstance : Les Penguins ont connu des hauts et des bas tout au long de la saison. Ils ont commencé l'année avec une fiche de 4-0-1, mais ont ensuite subi sept défaites consécutives (0-6-1). Ils ont enchainé avec leur meilleure séquence de la saison, affichant un dossier de 15-3-2 entre le 9 novembre et le 20 décembre. Puis, 2-6-2 dans les 10 rencontres suivantes, suivies d'une séquence de 6-2-3. Quatre défaites consécutives en temps réglementaires par la suite, du 17 au 23 février. Mais l'optimisme a refait surface à l'approche de la date limite quand Pittsburgh a maintenu une fiche de 7-1-1 entre le 25 février et le 12 mars. L'inconstance est revenue au galop, avec un dossier de 6-9-0 dans leurs 15 plus récents duels, ce qui inclut une défaite cruciale de 5-2 contre les Blackhawks de Chicago mardi. Les Penguins ont d'ailleurs perdu neuf matchs cette saison après avoir eu l'avance pour amorcer la troisième période, un sommet dans la LNH. Qui plus est, Tristan Jarry n'a pu faire mieux qu'un pourcentage d'arrêts de ,909. Sept des huit équipes qualifiées dans l'Est ont pu compter sur un gardien ayant maintenu un taux d'efficacité d'au moins ,910 (les Panthers sont l'exception).

Raisons d'être optimiste

87, 71 et 58 : Les Penguins peuvent encore compter sur Crosby, Malkin et Letang. Tant que ce sera le cas, l'équipe aura une chance. Personne ne peut blâmer un de ces trois joueurs pour l'échec de cette saison. Crosby mène les Penguins avec 91 points en 81 matchs. Malkin le suit avec 83 points en 81 matchs. Letang, même s'il a raté 18 matchs en raison d'une blessure et d'un accident vasculaire cérébral, a récolté 39 points en 63 parties. Ils font encore le travail, et les Penguins pourront toujours aspirer aux séries avec ce noyau au sein de la formation.

Des changements à venir : L'élimination des Penguins avant les séries forcera probablement l'état-major à prendre des décisions difficiles quant à des personnes qui ont contribué aux succès de l'équipe dans la dernière décennie. Quel avenir est-il réservé à l'entraîneur Mike Sullivan, le meneur de tous les temps chez les Penguins au chapitre des victoires (337)? Les Penguins offriront-ils un nouveau contrat au défenseur Brian Dumoulin, qui a fait partie des équipes championnes de 2016 et 2017? Y aura-t-il un nouveau gardien no 1, alors que Jarry pourrait devenir joueur autonome sans compensation cet été? Du changement est à venir, reste à voir à quel point.
Un choix en première ronde : À moins qu'ils ne l'échangent, les Penguins auront un choix au repêchage dans les 16 premières sélections en 2023. En fonction de leur position au classement, ils ne pourront mettre la main sur Connor Bedard lors de la loterie du repêchage. Mais Pittsburgh n'a pas parlé dans le top-20 depuis le repêchage de 2012, quand le défenseur Derrick Pouliot avait été le choix des Penguins au 12e rang. Les 36 choix de Pittsburgh depuis 2016 n'ont joué que 13 matchs au total dans la LNH. Une facette à améliorer.