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MONTRÉAL - Plus que les années précédentes, la tournée estivale de la Coupe Stanley au Québec laisse un goût amer chez les partisans des Canadiens de Montréal. C'est comme si on leur demandait de croquer dans la tranche de citron déposée sur le rebord de leur cocktail.

Il faut les comprendre. Au début de l'été, en Finale, le précieux trophée n'avait jamais été aussi proche de Montréal depuis qu'il y avait passé l'été 1993, il y a 28 ans.
Ce n'est pas l'objectif visé, mais les Québécois du Lightning de Tampa Bay qui ont contribué à la deuxième conquête d'affilée de l'équipe, en juillet, tournent quand même un peu le fer dans la plaie.
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« Désolé pour les partisans des Canadiens… », a lancé à la blague Mathieu Darche, en arrivant au Manoir Ronald McDonald de Montréal avec le précieux trophée dans les bras, jeudi après-midi.
Les partisans devront s'y faire. Darche, un ancien joueur qui a porté les couleurs des Canadiens à ses trois dernières saisons (2009-12), est un des nombreux Québécois ayant contribué au plus récent championnat du Lightning, en juillet. La Coupe Stanley n'a pas fini d'être trimballée d'un bout à l'autre de la province au cours de la prochaine semaine.
Darche, qui est adjoint au directeur général Julien BriseBois, était le deuxième sur la liste, après le préparateur physique Mark Lambert, qui a apporté le précieux trophée dans son patelin de Châteauguay, mercredi.
L'attaquant Alex Killorn, vendredi, le DG BriseBois, samedi, et le jeune attaquant Mathieu Joseph, dimanche, sont les suivants.
La Coupe se déplacera par la suite en Mauricie au début de la semaine prochaine, chez le recruteur trifluvien Michel Boucher, et dans la région de Québec, chez le recruteur Jean-Philippe Côté ainsi que deux (anciens) joueurs David Savard, maintenant membre du CH, et Yanni Gourde.
Elle fera même un long détour en Gaspésie, terre natale du nouvel attaquant du Tricolore, Cédric Paquette, qui pourra profiter de sa journée avec la Coupe Stanley avec les siens, même s'il a fait partie de la première mouture championne du Lightning, en 2020.
C'est que la pandémie était venue contrecarrer les plans de voyage de la Coupe, l'an dernier. Un an plus tard, elle accepte qu'on s'en approche et même qu'on y touche!
Pour Jacqueline
Darche n'allait pas manquer l'occasion d'en faire profiter les parents d'enfants malades qui sont hébergés au Manoir Ronald McDonald, à l'ombre de l'Hôpital Sainte-Justine.
« J'ai siégé pendant cinq ans sur le conseil d'administration du Manoir, a expliqué Darche. La directrice générale Jacqueline Mallet est tout simplement exceptionnelle. Elle travaille d'arrache-pied. C'est un grand don de soi qu'elle fait. Elle habite même le Manoir. J'avais en tête d'amener la Coupe ici avant que nous la remportions. Jacqueline m'a envoyé un message texte au lendemain de notre victoire pour me demander si j'allais l'amener. C'était la moindre des choses que je le fasse.
« L'implication est venue naturellement, après avoir connu des gens du Manoir, a-t-il enchaîné. Je suis resté lié avec eux et j'essaie de les aider dès que je peux le faire. »

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Le gardien vedette Marc-André Fleury avait fait le même bonheur aux parents et aux jeunes patients lors de la deuxième conquête d'affilée des Penguins de Pittsburgh en 2017.
Jeudi, Darche s'est prêté au jeu avec énormément de générosité pendant une heure au grand plaisir des résidents sur place.
« Ça me procure beaucoup de plaisir de voir l'émerveillement des gens, a-t-il souligné, même si je sais que cette année plusieurs d'entre eux auraient espéré que les Canadiens l'emportent. »
Darche réalise la chance qu'il a d'avoir remporté la Coupe à ses deux premières saisons comme adjoint de BriseBois.
« Je rêvais de gagner la Coupe Stanley comme joueur. C'est différent comme dirigeant. Les joueurs sont en première ligne. Ce sont eux qui suent sang et eau pour la victoire. Je me dis que j'ai eu un petit mot à dire.
« Une équipe doit être bonne, mais elle doit également être chanceuse, a-t-il renchéri. Les astres doivent s'aligner. Il y a des gens qui gravitent dans le hockey depuis 40 ans, mais qui n'ont pas leur nom sur la Coupe. Moi mon nom y figurera déjà deux fois. Je m'estime choyé. J'en profite et je suis très content. »