Mooney badge Chaumont

MONTRÉAL – John Mooney est mieux connu sous le nom de L.J. Mooney. Sur son passeport, il n’y a aucune trace de son surnom. Mais ce sobriquet lui colle à la peau depuis sa tendre enfance. Le L tient pour Little (petit) en référence à son père qui porte aussi le prénom de John.

Sur la glace, on ne peut s’empêcher de penser à son surnom. À 5 pieds 7 pouces et 162 livres, Mooney était de loin le plus petit joueur à ce camp de développement des Canadiens de Montréal. Mais ça ne l’empêchait pas de rivaliser avec de plus gros attaquants et de faire sa place dans les coins de la patinoire.

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Au récent repêchage au Peacock Theater de Los Angeles, le CH a choisi Mooney au quatrième tour avec le 113e choix au total. De l’avis de certains dépisteurs, le petit attaquant de l’équipe des moins de 18 ans du Programme de développement de l'équipe nationale de USA Hockey (NTDP) avait l’un des profils offensifs les plus intrigants de cette cuvée 2025.

Il a amassé 51 points (10 buts, 41 passes) en 51 matchs avec le NTDP.

« Je ne sais pas si mon gabarit a constitué un frein pour certaines équipes », a affirmé Mooney mercredi après-midi à sa sortie d’un premier entraînement à Brossard. « Mais ça ne me dérange pas. Je veux m’en servir comme une motivation. Il y a d’autres petits joueurs qui ont atteint la LNH. J’aimerais y parvenir à mon tour. Je désire prouver aux gens qui doutent de moi que je peux le faire.

« Tu ne veux jamais trop glisser lors d’un repêchage. Mais je ne me souciais plus de mon rang de sélection quand j’ai réalisé que je venais d’être repêché par les Canadiens. J’ai franchi une étape avec le repêchage. Je devrai maintenant travailler encore plus fort. Le rang de sélection n’a plus d’importance. »

Mooney avait un immense sourire au visage tout au long de son premier bain de foule avec la faune médiatique montréalaise.

« C’est assez incroyable comme sentiment, a dit l’Américain. Juste de porter ce chandail, je trouve ça particulier. J’aime ça. J’ai du plaisir à rencontrer les autres espoirs et entraîneurs. Je veux démontrer tout ce que je peux apporter à une équipe : ma rapidité, mes habiletés et mon intensité. »

Originaire de la région de Pittsburgh en Pennsylvanie, Mooney a identifié une ancienne gloire des Red Wings de Detroit comme son joueur préféré dans son enfance. Il s’inspire maintenant d’un autre joueur qui porte le numéro 13.

« J’étais un grand admirateur de Pavel Datsyuk dans ma jeunesse, a-t-il précisé. Il avait des habiletés incroyables. Mais plus récemment, j’aime regarder Cole Caufield. Je le suis depuis ses débuts avec les Canadiens, mais je le regardais aussi quand il jouait pour le programme américain des moins de 18 ans. Comme moi, il est un petit attaquant. Il représente un bon modèle. »

Dans son environnement plus rapproché, Mooney peut également poser des questions à son cousin, le centre du Mammoth de l'Utah Logan Cooley.

« J’ai grandi avec Logan dans la région de Pittsburgh, a-t-il souligné. Je patine avec lui durant l’été. Il représente aussi un immense modèle pour moi. Il est déjà l’un des bons joueurs de la LNH. J’aimerais suivre ses traces. Je peux apprendre bien des choses de lui. »

Questionné au sujet de sa plus grande qualité, Mooney a immédiatement identifié sa combativité. C’était une des forces recherchées par Martin Lapointe et Nick Bobrov, les co-directeurs du recrutement amateur chez le Tricolore.

Avant de rêver à faire le saut chez les professionnels, Mooney poursuivra son développement pour une première saison cette année à l’Université du Minnesota, l’un des bons programmes de la NCAA.

Paupanekis, un grand centre droitier

Le sujet de la grandeur revenait également dans la conversation avec Hayden Paupanekis, un centre droitier repêché au troisième tour (69e) par le CH lors du récent encan à Los Angeles.

« Au Combine (séance d’évaluations des espoirs de la LNH) à Buffalo, j’étais à 6 pieds 5 pouces, a noté Paupanekis. Ici, on m’a dit 6 pieds 4 pouces. Je crois que je mesure 6 pieds 5 pouces. J’espère que je n’ai pas fini de grandir. J’aimerais atteindre 6 pieds 6 pouces. Il s’agirait de ma taille idéale. Il n’y a personne de très grand dans ma famille. Mon père mesure 5 pieds 11 pouces et ma mère est à 5 pieds 7 pouces. »

Paupanekis-1

Paupanekis a partagé son temps l’an dernier entre les Chiefs de Spokane et les Rockets de Kelowna, dans la Ligue de hockey de l'Ouest. Le grand gaillard, qui a fini la saison à Kelowna, a obtenu un total de 43 points (22 buts, 21 passes).

Aux yeux des recruteurs, le Manitobain préconise un style de jeu robuste.

« Je cherche encore à trouver ma véritable identité comme joueur », a pour sa part répliqué Paupanekis. « Quand j’aurai la réponse et quand je contrôlerai parfaitement mon corps, je pourrai utiliser encore mieux mon physique pour me séparer des autres joueurs et mieux protéger la rondelle. »

Le jeune homme de 18 ans a logiquement dit vouloir modeler son jeu en fonction de deux grands attaquants.

« Je suis originaire de Winnipeg, alors j’aime regarder un gros attaquant comme Adam Lowry. Il protège bien la rondelle et il fonce en direction du filet adverse. Je regarde aussi Tage Thompson, des Sabres de Buffalo. J’aime croire que je représente un bon mélange des deux. J’ai un côté hargneux, mais j’ai aussi de bonnes habiletés. »