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BROSSARD – Il serait difficile pour Alexis Cournoyer de trouver un meilleur modèle que celui qu’il a en ce moment pour tenter d’atteindre son objectif ultime.

Chaque été depuis maintenant quatre ans, le gardien québécois s’entraîne à l’Université du Québec à Trois-Rivières en compagnie de certains des produits de la structure des Estacades – les plus jeunes comme les plus vieux. Au sommet de la pyramide, il y a Samuel Montembeault.

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« Je le connais bien », a raconté le récent choix de cinquième tour des Canadiens en marge du camp de développement, mercredi. « Si je veux prendre sa place un jour, je dois prendre des trucs de lui. »

Le gardien numéro un du Tricolore, originaire de Sainte-Gertrude, lui a d’ailleurs envoyé des félicitations par texto lorsqu’il a vu que l’organisation avait misé sur le natif de Trois-Rivières. Les deux hommes devraient bientôt se retrouver sur une patinoire trifluvienne.

Ce sera l’occasion pour Cournoyer de lui poser des questions sur le marché de Montréal et sur ce que pourrait lui réserver l’avenir. Cournoyer a déjà emprunté plusieurs détours pour parvenir à se faire repêcher tandis que Montembeault a fait de même chez les professionnels avant de s’établir dans la métropole.

« Il ne me donne pas de grands conseils tous les jours », a rigolé Cournoyer, qui dit croiser son homologue deux fois par semaine. « Mais j’apprends beaucoup de lui. Je retiens surtout son professionnalisme. Le poste de numéro un comme Québécois à Montréal, c’est de la business à gérer sur la glace, et à l’extérieur. »

Il est vrai que ça prend une bonne personnalité pour faire sa place et ne pas se laisser affecter par les défis que pose ce gros marché. Montembeault le fait brillamment et Cournoyer semble être taillé dans le même moule. Il y a peut-être bien quelque chose de spécial dans l’eau de ce coin de la province.

Depuis sa première visioconférence avec les médias, le portier de 19 ans laisse entrevoir une personnalité décontractée et un bon sens de l’humour. Il a notamment confirmé en riant qu’il avait empêché son père Louis de courir « dans la rue en bobettes », comme il avait promis de le faire si fiston était repêché.

« Sam amène toujours un sourire dans le gym et sur la glace, a remarqué Cournoyer. Il est tout le temps positif. C’est important d’avoir le sourire et de profiter de la vie qu’on vit tous les jours. »

Cournoyer le fait encore davantage depuis qu’il appartient à son équipe d’enfance. Même s’il a un peu plus de difficulté à trouver le sommeil dans les derniers jours – « j’ai eu besoin de mélatonine » - il savoure pleinement la chance qui s’offre à lui. Mais il est aussi en mesure de mettre les émotions de côté.

« Quand j’embarque sur la glace, les bruits extérieurs, il n’y en a plus dans ma tête », a assuré l’homme masqué de 6 pieds 4 pouces. « Je tombe en mode business et je pense au hockey. »

D’ailleurs, comment s’est-il senti à son premier entraînement avec les meilleurs espoirs du Tricolore?

« Je fais partie des meilleurs moi aussi, a-t-il conclu. Ça ne me fait pas peur. »