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BROSSARD – Aatos Koivu avait un sourire étincelant à sa sortie d’un premier entraînement sur glace au camp de développement des Canadiens de Montréal, mercredi. Un pur bonheur se dégageait de son visage.

« C’est juste incroyable, a raconté le choix de troisième tour du CH en 2024. De ma sortie de l’avion à Montréal jusqu’à mon premier entraînement, je trouve ça incroyable. J’aime vraiment cette ville. Je suis arrivé la semaine dernière avec ma famille. J’ai profité de quelques jours pour me promener avant le début du camp. Je ne voudrais pas partir! »

Aatos Koivu est le fils de l’ancien capitaine du Tricolore Saku Koivu. Maintenant âgé de 19 ans, le jeune Aatos avait deux ans seulement quand son père a joué sa dernière saison à Montréal (2008-2009).

« Mon père n’est pas le meilleur guide touristique, mais il était émotif quand nous nous sommes promenés près du Centre Bell, a-t-il raconté. Les gens le reconnaissent encore dans la rue ou au restaurant. Mais j’étais assez surpris. Les partisans restaient calmes. J’entendais assez souvent, "c'est Saku, c'est Saku". Il y a un couple qui a demandé une photo et un autographe. Mais il n’y avait rien de trop fou.

« Je n’ai pas trop de souvenirs de mes jours à Montréal, a-t-il poursuivi. J’ai des images en tête de notre maison et du Centre Bell. J’étais heureux puisque j’ai revu les deux, ma maison à L’Île-des-Sœurs et le Centre Bell. Mardi, nous avons visité le Centre Bell avec les autres espoirs au camp. Je me disais "wow". J’ai trouvé ça formidable. Je n’avais pas de mots quand j’ai redécouvert l’amphithéâtre. Nous avons aussi recroisé d’anciens amis de ma famille. J’espère qu’un jour, j’aurai la chance de jouer au Centre Bell. »

Réclamé au 70e rang lors du repêchage dans la magnifique Sphère de Vegas en 2024, Koivu n’avait pas participé au camp de développement au mois de juillet dernier.

« Je suis heureux de rencontrer le personnel des Canadiens. Les entraîneurs sont incroyables avec nous, a mentionné le centre droitier de 6 pi et 170 lb. Ils sont ici pour nous aider, ils veulent bien nous encadrer. Je n’ai aucune plainte à formuler!

« Avant mon arrivée à ce camp, je ne connaissais personne, a-t-il continué. Je trouve que c’était une bonne chose pour moi, puisque j’ai eu à créer de nouveaux liens. »

Pour neuf saisons, il y avait un « C » de capitaine sur le gilet numéro 11 de Saku Koivu avec le CH. À ce camp de développement, Aatos a hérité du numéro 56.

On ne sait pas s’il s’agissait d’un hommage à un autre ancien Finlandais de l’organisation en Jesse Ylonen, mais le principal intéressé était bien heureux de porter le chandail bleu, blanc et rouge.

« C’était génial comme sentiment, a-t-il répliqué. J’ai regardé mon chandail quelques secondes avant de l’enfiler. Je voulais caresser ce moment. J’avais rêvé longtemps à ce jour. »

Une autre saison à Turku

Aatos Koivu restera encore un projet pour l’organisation du CH. Il n’est pas encore prêt à suivre les traces de son père à Montréal. En 32 matchs l’an dernier avec le TPS de Turku, il a obtenu huit points (un but, sept passes). Une mononucléose a fait dérailler en grande partie ses plans la saison dernière.

« Il y a eu des hauts et des bas, a-t-il expliqué. Je suis tombé malade juste avant le Championnat du monde junior. J’ai manqué cinq semaines. Au départ, je me sentais assez bien dans la Liiga. Mais j’ai pris du retard en raison de mon absence. J’ai appris beaucoup de cette saison même si je n’ai pas joué autant de matchs. Je jouais contre des joueurs plus vieux. Nous avons aussi traversé des périodes difficiles comme équipe. »

Koivu restera en Finlande pour la saison 2025-2026 en jouant une autre saison à Turku, sa ville d’origine et celle de l’ancienne équipe de son père.

Comme il l’avait dit le jour de son repêchage l’an dernier, Aatos aura maintenant comme objectif de créer son propre nom.

« Je me suis toujours bien débrouillé avec la pression et quand je me retrouve sur une scène importante, a-t-il dit. Ça ne me dérange pas. Je porte ce nom de famille depuis toujours. Je veux m’en servir comme une motivation. Pour les gens à Montréal, je sais que je suis le fils de Saku. Mais je veux faire découvrir mon propre nom et prouver que je peux aussi devenir un bon joueur. »