Le parterre de quelque 300 personnes et les centaines d'amateurs réunis dans les gradins se sont levés d'un trait pour l'applaudir à tout rompre et lancer des « Guy! Guy! Guy! »
« Il faut continuer et persévérer, je l'ai appris avec ma maladie », a dit Lafleur, aux prises avec une récidive de son cancer du poumon, étouffé par l'émotion. « Souvent, on dit que la vie est un combat et c'est vrai. On se bat constamment et il y a des années plus faciles que d'autres.
« Il faut continuer de se battre, persévérer et croire que les avancées technologiques apporteront de nouveaux traitements. L'important, c'est de regarder en avant, d'espérer et de faire confiance à la recherche. J'espère que ce numéro retiré et tous les autres seront une source de motivation pour les jeunes. »
Le Démon blond est le deuxième joueur de l'histoire à voir son numéro retiré à travers la LHJMQ, après Sidney Crosby et son no 87, en septembre 2019. Lafleur a été intronisé au Temple de la renommée de la LHJMQ en 1997, en plus d'être élu meilleur joueur de l'histoire du circuit à l'occasion des 50 ans de la Ligue.
« Guy a été l'élément déclencheur pour la LHJMQ », a expliqué le commissaire Gilles Courteau. « Il était précédé d'une très grande popularité en raison des succès qu'il avait connus au tournoi pee-wee de Québec et avec les Citadelles de Québec. C'est lui qui a été le premier véhicule promotionnel. »
Auteur de 379 points, dont 233 buts, en 118 matchs dans la LHJMQ, Lafleur sera honoré de nouveau à Québec, le 27 octobre.
« Pas pire »
Lafleur est apparu en bonne forme et a pris une dizaine de minutes pour s'adresser aux médias avant la cérémonie. L'homme de 70 ans suit un traitement expérimental et il entamera une nouvelle étape plus agressive à compter du 5 octobre.
« Pas pire », a-t-il répondu quand on lui a demandé comment il allait. « […] C'est exigeant, j'ai le souffle court. Je dors l'après-midi et j'essaie de récupérer le plus possible. Ils vont changer la recette au début du mois d'octobre, ça va être plus intense. »
En ce sens, on peut comprendre toute l'importance qu'avait cette cérémonie pour Lafleur et ses proches.
Photos : Dominic Charette