vgk_marner_100625

LAS VEGAS – Mitch Marner se trouvait au milieu de la foule dans le T-Mobile Arena samedi, prenant la pose pour une photo avec cinq de ses coéquipiers à un événement du Ultimate Fighting Championship. Les coéquipiers étaient bras dessus bras dessous comme de vieux amis. Marner avait un énorme sourire au visage.

« J’ai beaucoup de plaisir », a-t-il lancé.

Attendez de voir ce qui va se passer vendredi. Marner sera alors l’attraction principale au T-Mobile Arena alors qu’il va disputer un premier match avec les Golden Knights de Vegas contre les Kings de Los Angeles (22 h HE; HBO MAX, TNT).

« Les choses sérieuses commencent pour vrai, alors c’est assurément excitant, a-t-il noté. La nervosité et les papillons dans le ventre sont de retour, et j’ai hâte de jouer dans cet amphithéâtre pour la première fois en tant que membre des Golden Knights. »

Marner est devenu la nouvelle tête d’affiche sur la Strip de Las Vegas le 1er juillet, lorsque les Golden Knights ont fait son acquisition des Maple Leafs de Toronto après que ces derniers eurent accordé à l’attaquant de 28 ans un contrat de huit ans d’une valeur annuelle moyenne de 12 millions $ par saison.

Il va amorcer la saison à l’aile droite du premier trio en compagnie du centre Jack Eichel et de l’ailier gauche Ivan Barbashev, et il devrait évoluer à la pointe de la première vague du jeu de puissance. Sur papier, ça semble incroyable. Mais est-ce que la sauce va prendre sur la glace, et si oui, après combien de temps?

Toronto est la ville où Marner a grandi. Les Maple Leafs ont été la seule équipe de la LNH qu’il a connue depuis qu’elle l’a sélectionné avec le quatrième choix au total du repêchage 2015. Même s’il souhaitait un changement de décor, il s’agit tout de même d’un changement monumental. Il y aura assurément une période d’ajustement.

« Ce sera une année différente pour lui, c’est certain, a souligné le défenseur Shea Theodore. Chaque fois qu’un joueur passe autant de temps au même endroit, c’est normal qu’il y ait… je ne dirais pas de la rouille, mais il s’agit d’un environnement complètement différent. Ce sera évidemment un petit défi. »

Marner a amassé 102 points (27 buts, 75 passes) en 81 parties la saison dernière, ce qui lui a valu le cinquième rang dans la LNH. Eichel a terminé la campagne avec 94 points (28 buts, 66 passes) en 77 rencontres, bon pour le huitième rang du circuit. Marner a récolté le troisième plus grand total de mentions d’aide dans la LNH, et Eichel le sixième.

Il s’agit donc de deux des meilleurs fabricants de jeux de la LNH. Ils possèdent des aptitudes et un sens du jeu qui appartiennent à l’élite. Le souhait est que Barbashev ajoute une présence devant le filet, et que les trois joueurs puissent bien se compléter sur la glace pour réaliser des jeux.

La chimie peut toutefois prendre du temps à s’installer. Si Marner a passé la majeure partie du calendrier préparatoire aux côtés d’Eichel, il s’agit d’un processus qui suit son cours.

« Nous commençons à comprendre ou l’autre aime se placer dans les trois zones, a expliqué Marner. Je crois que nous nous améliorons tranquillement afin de nous trouver aux bons endroits. Ça va simplement continuer à progresser à partir du début de la saison, il suffit d’être patient et de savoir que si nous faisons les bonnes choses, nous allons être récompensés. »

Eichel a ajouté que les deux joueurs devaient faire confiance à leurs instincts, se faire confiance et communiquer.

« Il est tellement un grand joueur, et il y a tellement de choses à aimer dans son jeu, a louangé Eichel. Il est capable de créer beaucoup d’espace. Il s’accroche à la rondelle. Ses mains et sa vision sont évidemment incroyables. J’ai vu une statistique aujourd’hui, je crois qu’il a terminé au quatrième ou au cinquième rang de la ligue pour les passes complétées dans l’enclave. »

Quelqu’un devra toutefois tirer au filet. Marner et Eichel ne peuvent s’en remettre à l’autre à outrance. Cassidy prêche une mentalité de tireur après avoir vu Vegas éprouver des ennuis à marquer au cours des dernières séries éliminatoires.

« L’un de nous devra faire preuve d’égoïsme, a admis Eichel. Je pense que Bruce a abondamment insisté pour que notre équipe adopte un style plus direct, et c’est ce que nous devons faire en tant que groupe.

« Je crois qu’il arrive, dans une situation où nous avons deux joueurs créatifs comme Mitch et moi, qui réalisent beaucoup de jeux, que nous options pour une passe de trop, alors il faudra […] être égoïstes de temps à autre et jouer de manière simple pour connaître du succès. Il y aura des moments où nous pourrons laisser libre cours à cette créativité et contrôler le jeu. Il faut simplement trouver la mince ligne entre les deux. »

Cassidy assure qu’il n’a pas passé trop de temps à analyser la chimie qui pouvait exister entre Marner et Eichel. Jusqu’ici, il s’agissait uniquement de matchs préparatoires.

« Nous allons voir, a-t-il dit. C’est assez simple. Ils vont devoir jouer ensemble, disputer des matchs de saison, des matchs avec un enjeu contre de bonnes équipes, et il y aura éventuellement un moment où nous allons décider su ça marche ou non. Nous pourrions alors changer les choses simplement pour voir si ça fonctionne mieux d’une autre manière. »

La même chose pourrait aussi s’appliquer à l’avantage numérique. Ce sont toutefois de bons problèmes à avoir, et le potentiel quant à lui… Eh bien, il s’agit d’une équipe qui va viser la Coupe Stanley. Il suffit d’écouter parler Theodore, qui est un habitué de la première vague du jeu de puissance à la pointe et qui pourrait devoir céder son rôle pour faire de la place à Marner.

« Je ne sais pas encore vraiment où je vais jouer, mais je suis honnêtement juste enthousiaste pour la saison à venir, j’ai hâte de voir ce qui va se passer, a noté Theodore. Regarder Marner et "Eichs" jouer ensemble, ça n’arrive pas trop souvent, deux joueurs de leur trempe, de tels fabricants de jeux. Ce sera une année plaisante. »