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LAS VEGAS - Nicolas Roy a l'impression que sa vie a été facilitée depuis qu'il a été promu à l'aile droite du troisième trio des Golden Knights de Vegas, en compagnie de Reilly Smith et de William Karlsson.

Ça tombe bien parce que quand on pose la question à Smith, il est d'avis que la sienne et celle de Karlsson ont été facilitées depuis l'arrivée de l'attaquant québécois sur leur flanc droit. Roy apporte un aspect d'intensité et de robustesse que les deux vedettes n'offrent pas nécessairement.

Les trois hommes ont été à l'origine de deux buts - deux de Karlsson - dans le gain de 4-3 des Knights en prolongation face aux Stars de Dallas lors du premier match de la finale de l'association de l'Ouest, vendredi.

« Ils rendent ma vie facile, ce sont deux excellents joueurs, a commenté l'Amossois de 26 ans. J'essaie de bien les compléter, de travailler fort et de protéger la rondelle. Je sais qu'il va se passer quelque chose de bon pour nous s'ils ont la rondelle.

« Mon travail, c'est d'être efficace en échec avant et d'aller chercher la rondelle pour faire en sorte qu'on ait le plus de temps de possession possible. »

Ça diffère légèrement du rôle d'énergie plus défensif qu'il est habitué à jouer au centre du quatrième trio.

Après le quatrième match contre les Oilers d'Edmonton, au deuxième tour, l'entraîneur Bruce Cassidy a décidé de remanier ses trios et Roy est abouti dans la chaise qu'a occupée son compatriote Jonathan Marchessault pendant plusieurs années. Il a jusqu'ici amassé deux aides en trois matchs.

« Il est clair que sa force est de garder la possession de la rondelle et d'attendre que les meilleures options se présentent pour générer de l'attaque, a commenté Smith. Il est aussi dominant sur les mises au jeu, il a un flair offensif et il a beaucoup de talent. C'est bien plaisant de jouer avec lui.

« Son arrivée sur notre trio nous a définitivement aidés en poursuite de rondelle. Nicolas a élevé son niveau de jeu, et c'est certain qu'on ne s'en plaint pas, William et moi. »

Il y a toutefois des choses qui ne changent pas.

Reconnu pour la qualité de son jeu défensif depuis ses années avec les Saguenéens de Chicoutimi, Roy se retrouve sur le trio qui a pour mission de museler le premier trio des Stars, celui de Roope Hintz - le meilleur pointeur de ce tournoi printanier avec 22 points en 14 matchs.

Lors du premier duel, l'attaquant finlandais a récolté un but et une aide, mais les deux buts générés par le trio de Karlsson ont nivelé la mise.

« Soyons honnêtes, Hintz joue à la manière de (Connor) McDavid en ce moment, a fait remarquer Cassidy. Si nous maintenons un différentiel neutre contre ce trio, ce n'est pas mauvais. Parce qu'ensuite, ça devient une confrontation entre notre profondeur et la leur. À date, ça s'est bien passé pour nous dans ces séries. »

Adaptation

Cette transition du centre - sa position naturelle - à l'aile a été légèrement plus exigeante pour Roy en termes d'ajustements, mais tout indique qu'il y est parvenu sans trop de problèmes.

« Il a moins de territoire à couvrir, et il doit toujours être en mouvement, a souligné Cassidy. C'est certain qu'il est plus à l'aise au centre, mais on lui demande quelque chose de différent. Sa capacité à prendre les mises au jeu du côté droit nous offre plus d'options sur un trio qui affronte les meilleurs éléments adverses. »

Dans le contexte, avec ce qui est à l'enjeu, le Québécois est prêt à tout faire pour aider l'équipe à atteindre son but. Après deux présences en demi-finale qui ne se sont pas soldées en sa faveur, Roy veut simplement avoir son billet pour la finale au terme de cette confrontation.

« La vérité, c'est que je suis plus à l'aise au centre, a-t-il conclu. Mais j'aime bien jouer avec des gars comme ça. […] On a vécu beaucoup d'adversité et de déceptions en séries. On s'est rendus loin sans réussir à mettre la main sur le trophée. Cette année, je crois vraiment qu'on a le groupe pour aller jusqu'au bout. »