roy chaumont

EDMONTON – Nicolas Roy parlait depuis une minute avec l’auteur de ces lignes quand il a levé la tête pour constater qu’une dizaine de journalistes l’attendaient pour lui poser des questions devant son casier dans le vestiaire de l’équipe adverse au Rogers Place.

« Je n’ai pas l’habitude d’attirer autant l’attention, je passe plus souvent dans l’ombre », a lancé Roy avec le sourire dans le visage.

S’il se retrouvait sous les réflecteurs, c’était en raison du double-échec qu’il a assené au visage de l’ailier Trent Frederic en prolongation lors du deuxième match. Roy n’avait pas rencontré les médias depuis l’incident.

Puni pour cinq minutes et expulsé du dernier match pour son geste, Roy n’a finalement pas reçu de suspension. Le Département de la sécurité des joueurs de la LNH lui a décerné une amende de 7 812,50 $, le maximum permis par la convention collective.

« J’ai expliqué ma façon de voir le jeu lors de l’appel téléphonique et ils ont cru ma version des faits, a expliqué Roy. C’était un drôle de jeu. La rondelle se retrouvait dans les airs au même moment où je l’ai frappé avec mon bâton au visage. Le temps de réaction reste toujours vraiment rapide. Je voulais toucher à la rondelle pour l’envoyer dans le coin. C’était mon intention. La perception peut changer d’une personne à l’autre. Je suis heureux de voir que la LNH a la même vision que moi. Je ne croyais pas l’atteindre au visage de cette façon. Quand tu regardes les images sur le coup, j’ai l’air fou. Mais quand tu regardes au ralenti, tu constates que la rondelle flotte dans les airs et j’ai les yeux sur la rondelle. »

Frederic n’a pas subi de blessure sur ce jeu.

« J’ai été chanceux, a dit l’ailier des Oilers samedi matin. Il m’a frappé avec son bâton sous le nez et juste au-dessus de ma bouche. Mon visage s’en sort bien, mes dents aussi ! »

Les Oilers n’ont toutefois pas profité de la longue punition de cinq minutes à Roy pour mettre fin à cette rencontre, mais ils l’ont tout de même emporté 5-4 quand Leon Draisaitl a marqué le but vainqueur grâce à une autre passe magique de Connor McDavid.

EDM@VGK, #2: Draisaitl complète McDavid en prolongation

« Je me retrouvais dans le vestiaire pendant ma punition puisque j’avais été expulsé, a rappelé Roy. J’étais nerveux. Et ce n’est probablement même pas le bon mot en disant nerveux. Je me répète, mais c’était un accident. Comme joueur, tu ne veux jamais écoper d’un cinq minutes de punition en prolongation. Mais je ne suis pas un joueur salaud. Je n’étais même pas dans une bataille contre Frederic. Je n’avais aucune raison d’être fâché. J’ai revu le jeu assez souvent. C’est vrai qu’on peut penser que je voulais lui faire mal. Mais je n’ai jamais eu cette intention. La rondelle était à la hauteur de mes yeux. Le jeu se déroule encore plus rapidement en vrai. Je voulais juste toucher à la rondelle avec mon bâton. C’était un réflexe, mais on a vu le résultat. »

Entre la fin du deuxième match où les Golden Knights ont subi un deuxième revers contre les Oilers, Roy a trouvé longue l’attente du verdict.

« C’était de longues heures, a répliqué le Québécois de 28 ans. C’était extrêmement long même. Je peux maintenant oublier cet incident et je suis heureux de jouer ce troisième match. »