La relance de l'équipe devra passer par Carey Price. Il est la principale vedette de l'équipe et son plus haut salarié, et il doit offrir des performances en conséquence. Une équipe ne peut gagner dans la LNH sans un bon gardien, et Price doit absolument jouer à la hauteur de son talent, soit comme l'un des meilleurs gardiens au monde. On voit des vedettes prendre les choses en main ailleurs dans la Ligue lorsque les choses se sont corsées pour leur équipe, comme Evgeni Malkin avec les Penguins de Pittsburgh depuis la blessure à Sidney Crosby, ou encore Nathan MacKinnon avec l'Avalanche du Colorado malgré les pertes de Gabriel Landeskog et de Mikko Rantanen. Il faudra que Price trouve le moyen de les imiter, sans quoi le CH n'ira nulle part. Ce n'est pas acceptable d'accorder quatre buts par match quand on porte l'étiquette de joueur d'élite. Il est beaucoup plus solide depuis deux matchs, souhaitons que ça se poursuive.
Tant que Price n'aura pas prouvé qu'il aura élevé son jeu d'un cran ou deux sur une longue période, il n'y a pas de solution miracle à court terme, surtout que le plan de Marc Bergevin est de toute évidence de bâtir avec les jeunes et les choix au repêchage. Il ne va sûrement pas déroger de ce plan dans un mouvement de panique, et céder de hauts choix au repêchage et des espoirs de premier plan comme Nick Suzuki, Alexander Romanov, Ryan Poehling ou Cole Caufield pour aller chercher un joueur de location. L'organisation a décidé de miser sur des vétérans de la trempe de Price et de Shea Weber pour aider ces jeunes joueurs à devenir des professionnels et à former l'équipe qui sera un jour capable de se battre pour les grands honneurs. C'est pour les mêmes raisons qu'on a décidé de mettre sous contrat Julien, afin qu'il permette à une jeune équipe de progresser. Il faut simplement laisser les choses suivre leur cours.
Une ligne à ne pas dépasser
Je veux rapidement revenir sur les différentes dénonciations qui ont lieu depuis quelques jours de la part de joueurs contre leurs anciens entraîneurs.
Il est évident qu'il y a une ligne à ne pas dépasser, c'est-à-dire qu'un entraîneur ne peut frapper un joueur, ou encore l'insulter par rapport à la couleur de sa peau. Il ne fait aucun doute que dans ces cas-là, la LNH et les équipes doivent sévir.
Il faut toutefois faire une distinction entre ces cas inacceptables et la vague de dénonciations qui déferle depuis peu sur les réseaux sociaux, concernant les méthodes dites « dures » utilisées par les entraîneurs.
Ce n'est pas nouveau d'aujourd'hui, des entraîneurs ont la réputation d'être sévères et d'utiliser des moyens, disons non conventionnels, pour pousser et motiver les joueurs. Ce sont des choses qui se savent dans la Ligue. Il faut aussi comprendre que ces entraîneurs ont été embauchés pour gagner, et qu'ils utilisent les moyens qui peuvent, selon eux, les aider à atteindre cet objectif. Je n'ai personnellement jamais eu de problème à évoluer sous les ordres d'un entraîneur considéré comme « dur ».
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*