MONTRÉAL – Au milieu des bonzes de la brigade défensive américaine à la Confrontation des 4 nations, Brock Faber détonne un brin.
Non seulement en raison de ses imposantes lunettes carrées noires qui lui donnent un air de Clark Kent, mais aussi parce que sa sympathique bouille trahit ses 22 ans. On peut voir là le signe d’une progression fulgurante pour l’arrière, qui n’a qu’une saison complète et 136 matchs d’expérience dans la LNH.
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Comment est-il parvenu à se hisser parmi l’élite d’une puissance en aussi peu de temps?
« Je ne sais pas trop comment l’expliquer, réfléchit le défenseur du Wild du Minnesota. Je ne suis pas le plus étincelant sur la glace. Je retire de la fierté en faisant les détails, en bloquant des tirs, en gagnant des batailles ici et là. J’ai aussi eu beaucoup d’occasions de travailler sur mon jeu depuis mon arrivée dans la Ligue.
« J’espère simplement continuer de m’améliorer. Il y a encore de la place pour ça. »
Personne ne le contredira là-dessus. Reste que l’exploit du natif du Minnesota mérite d’être souligné.
En moins de deux ans, il est parvenu à se faire une place au sein d’une unité qui compte sur les Zach Werenski, Adam Fox et Charlie McAvoy. Il sera d’ailleurs en uniforme, jeudi, alors que les États-Unis disputeront leur premier match du tournoi face à la Finlande au Centre Bell.
« C’est une expérience incroyable à vivre », a-t-il lancé, tout sourire. « Je vois ça comme une chance inouïe d’apprendre des meilleurs de la Ligue. C’est vraiment une occasion unique. »
Après une première saison marquée par une récolte de 47 points et une deuxième place au scrutin du trophée Calder, remis à la recrue de l’année, Faber maintient le rythme. Avant la pause du tournoi, il avait amassé 22 points en 52 rencontres – une légère baisse de régime.
Mais le plus important, et ce qui est une marque de confiance encore plus forte à son égard, c’est qu’il est encore le joueur le plus utilisé par son entraîneur Jon Hynes, avec un temps de jeu moyen de près de 25 minutes par match. À 22 ans, rappelons-le.