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À un âge où la majorité des joueurs font leurs débuts dans la Ligue nationale de hockey, Jack Eichel se retrouvera dans le rôle de mentor cette saison avec l'arrivée du jeune prodige Rasmus Dahlin chez les Sabres de Buffalo. L'Américain voudra montrer le droit chemin au défenseur suédois.
Le paysage a grandement changé chez les Sabres dans les derniers mois. L'attaquant Evander Kane a été échangé aux Sharks de San Jose à la date limite des transactions. Ryan O'Reilly, a quant à lui fait ses bagages en direction de St. Louis. Ils étaient, après Eichel, les deux marqueurs les plus prolifiques chez les Sabres.

Eichel se retrouve ainsi dans la chaise du meneur offensif de l'équipe, mais aussi, celui qui devra donner l'exemple au sein de ce jeune, mais talentueux groupe qui compte Sam Reinhart (22 ans), Casey Mittelstadt (19 ans) et Tage Thompson (20 ans). Même le meilleur défenseur offensif de l'équipe l'an dernier, Rasmus Ristolainen, n'est âgé que de 23 ans.
Eichel est donc bien conscient que sa présence dans le vestiaire sera encore plus importante.
« C'est ce que je veux. Quand tu vois que ton équipe croit en toi, tu veux passer au prochain niveau, devenir plus mature et devenir le joueur de référence. Je le dois à l'équipe, mais à moi-même aussi », a mentionné celui qui a été le deuxième choix du repêchage de 2015 derrière Connor McDavid.
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La saison dernière, Eichel arborait le A sur son chandail, tout comme trois autres de ses coéquipiers. Les dirigeants des Sabres avaient décidé de ne pas nommer de capitaine. Brian Gionta, en 2016-2017, a été le dernier à porter le C à Buffalo.
À 21 ans, Eichel est-il suffisamment mature pour devenir le capitaine de l'équipe? Dans le passé, on l'a vu ne pas être en mesure de contrôler sa frustration à quelques occasions. Il a aussi déclaré aux médias qu'il comprenait les partisans d'être négatifs parce qu'en effet, l'équipe ne leur donnait pas un bon produit. L'attaquant reconnaît qu'il a peut-être été trop loin, mais que ses réactions démontrent son désir de gagner.
« Parfois, ça peut devenir négatif que de te créer des attentes qui sont trop élevées. Quand tu ne réussis pas à les atteindre, tu deviens critique envers toi-même », a-t-il souligné.
« J'essaye d'obtenir le respect des gens avec qui je travaille, mes coéquipiers et mes entraîneurs. Ce sont les seules opinions qui sont importantes à mes yeux. Je veux que ces personnes aient une bonne opinion de moi, que je suis une bonne personne. Mais personne n'est parfait et tu ne peux pas être à ton meilleur tous les jours. »
C'est d'ailleurs le conseil que compte donner Eichel à Dahlin : il y aura de bonnes journées et de mauvaises journées, mais il est important de réaliser qu'un joueur ne peut tout contrôler, mais qu'il doit toujours fournir son meilleur effort.
« C'est important de ne pas être dépassé par les événements. Les attentes seront grandes. Je ne le connais pas beaucoup, mais je pense qu'il va bien s'en tirer. La partie hockey, ça va se faire tout seul parce que c'est un joueur au talent générationnel. Mais il n'a jamais vécu aux États-Unis et il va découvrir beaucoup de nouvelles choses. Je veux tout simplement l'aider à traverser cette épreuve. »
Dahlin ne sera pas le seul nouveau visage dans le vestiaire du KeyBank Center. L'attaquant Jeff Skinner a été acquis des Hurricanes de la Caroline en retour de l'espoir Cliff Pu et de choix de deuxième, troisième et sixième ronde. Conor Sheary, qui a remporté deux Coupes Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, s'ajoute dans le vestiaire, tout comme Carter Hutton qui, à 32 ans, obtiendra sa première chance comme gardien numéro un d'une formation. Eichel se montre optimiste, même si l'équipe a terminé au dernier rang du classement lors de la dernière campagne.
« Je pense qu'on peut devenir une équipe compétitive rapidement. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs et la structure de l'équipe a changé un peu. Nous avons acquis des joueurs qui ont plus de vitesse et plus de talent. Je pense que la LNH s'en va vers ce style de joueur, ce n'est plus aussi physique que dans le passé. »