Elle est arrivée à Montréal en après-midi, pendant que les frères faisaient leur sieste. Elle s’est cachée sur le balcon et les a surpris, à leur plus grande joie, pendant leur repas d’avant-match.
« Je suis sorti de ma chambre et je l’ai vue dans notre appartement, a raconté Florian. Elle est vite devenue émotive. C’était un très grand moment pour elle de voir ses deux gars jouer ensemble. Je n’aurais jamais rêvé à ce genre de dénouement. C’était une soirée spéciale. »
Pour rien au monde, Simona n’aurait manqué ce moment. Ce n’était peut-être qu’un match préparatoire, mais pour les Xhekaj, il s’agit d’une soirée qui restera gravée dans l’histoire familiale à jamais.
« Je les revois quand ils étaient jeunes, qu’ils patinaient ou qu’ils jouaient au hockey dans la rue avec leur père, a-t-elle raconté avec le sourire. Ils rêvaient à la LNH, ils en parlaient déjà. Comme parents, on les encourageait, mais ce rêve semblait si lointain. On n’osait pas y penser. C’est complètement fou.
« J’espère que ce n’est que le début. Un vrai match serait incroyable. Mais on y va une étape à la fois. »
Un parcours inspirant
L’histoire des Xhekaj en est une de détermination et de travail acharné. De la part des frères, mais aussi de Simona et de son mari Jack, qui en ont sacrifié beaucoup pour leurs quatre enfants après avoir immigré au Canada dans les années 90. Une soirée comme celle de mardi est la récompense ultime.
« Elle a conduit six heures aujourd’hui et elle doit quitter à 5h demain matin pour aller travailler, a décrit Arber. C’était spécial pour elle de venir nous voir jouer, et c’était très spécial pour nous de l’avoir dans les gradins. »
Simona est d’autant plus fière quand elle constate que ses garçons ont conquis le cœur du public montréalais. Arber est le « shérif » adoré des partisans depuis trois saisons tandis que Florian est en train de suivre ses traces : on l’a vu quand il a tenu tête à Deslauriers dans ce match. Il l’a fait au plus grand plaisir de la foule et de Simona, debout à son siège.