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VANCOUVER - Lorsqu'une équipe signe une victoire de 14-0, il peut être difficile pour elle de retrouver le sentiment d'urgence nécessaire pour poursuivre sur le droit chemin dans un tournoi où chaque match revêt une importance capitale.
La formation canadienne a failli se faire jouer un vilain tour par la Suisse, jeudi, alors qu'elle a décroché une courte victoire de 3-2 devant plus de 17 000 personnes au Rogers Arena.

Tout cela alors qu'on croyait que la fête amorcée la veille contre le Danemark allait se poursuivre quand Cody Glass a ouvert la marque après seulement 36 secondes de jeu. Les Suisses n'avaient toutefois pas l'intention de servir de pinata.
« Notre victoire d'hier a assurément été un facteur ce soir, a plaidé l'entraîneur Tim Hunter. Après le premier but, tout le monde pensait probablement que nous étions repartis. Ce sont simplement des choses que nous n'avons pas encore vécues. Nous nous sommes battus et nous avons trouvé le moyen de gagner le match. »
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Les Canadiens auront une journée pour retourner à la planche à dessin et se préparer pour ses deux derniers duels de la ronde préliminaire - et non les moindres - face à la République tchèque et à la Russie.
« C'est un groupe qui est ensemble depuis peu, a dit Hunter. Il faut apprendre à gagner ces matchs serrés et à gérer de nouvelles situations. Nous sommes ici pour les guider et ils naviguent assez bien à travers ça. Nous sommes heureux d'où nous en sommes. Nous allons apprendre et continuer de nous améliorer. »
La troupe de Hunter a semblé se détacher en deuxième période quand MacKenzie Entwhistle et Noah Dobson ont touché la cible après le premier des deux buts de Philipp Kurashev, mais les Suisses n'ont pas baissé les bras.
Ils avaient quand même réussi à chauffer les Canadiens en match préparatoire (5-3) et savaient qu'il n'était pas impossible pour eux de tenir le coup.
« Nous étions confiants parce que nous savions à quoi nous attendre, a dit Kurashev. Nous avons bien joué, mais c'est quand même une dure défaite. Notre défaite de 2-1 contre la République tchèque nous a aussi donné confiance. J'espère que nous pourrons transporter ça contre le Danemark. »
N'eût été un arrêt spectaculaire de la mitaine d'Ian Scott alors que la marque était toujours 1-1 en deuxième période et de deux poteaux, les Suisses auraient pu causer la surprise du tournoi au deuxième jour de la compétition.
« Quand tu ne marques pas sur les chances que tu obtiens, tu ne peux tout simplement pas gagner contre le Canada, a fait valoir l'entraîneur Christian Wohlwend après la rencontre. Nous avons obtenu de bonnes occasions à la fin, mais ce n'est pas ça le problème. Il faut réussir à profiter de nos chances. »
Kurashev a rendu les choses intéressantes en réduisant l'écart à un seul but en avantage numérique avec moins de deux minutes à faire, mais les Suisses n'ont pas pu compléter la remontée.
Veleno et Lafrenière dans la niche
Cette soirée fut probablement un peu moins divertissante pour les attaquants québécois Joe Veleno et Alexis Lafrenière qui ont littéralement joué le rôle de spectateurs au troisième vingt en étant cloués au banc par Hunter.
Au total, Veleno a été utilisé pendant 5:19 tandis que le temps de glace de Lafrenière s'est élevé à 6:49. C'est Entwhistle, le « 13e attaquant » qui en a bénéficié le plus et qui en a aussi profité pour inscrire le deuxième but des Canadiens grâce à une belle passe de Shane Bowers.
« Le 13e attaquant est une pièce qui peut bouger quand des joueurs ne respectent pas leur rôle ou leur identité, a expliqué Hunter. C'est pourquoi nous avons 13 attaquants. Veleno n'a pas bien joué et Lafrenière non plus. Nous avons limité leur temps de jeu et ils vont apprendre de ça.
« Mackenzie était prêt. C'est simplement de récompenser les gars qui travaillent fort et qui mettent la main à la pâte. »