Quand Dylan Cozens va sauter sur la glace avec les Sabres de Buffalo pour affronter les Maple Leafs de Toronto dans le cadre de la Classique Héritage Tim Hortons 2022 de la LNH au Tim Hortons Field de Hamilton dimanche (16 h HE; TVAS, SN, TNT, NHL LIVE), il s'agira de la continuité d'une tradition de la famille Cozens.
Classique héritage : Les souvenirs d'enfance de Cozens feront surface
L'attaquant des Sabres disputera un premier match extérieur dans la LNH contre les Maple Leafs dimanche

© Ben Green/Getty Images
par
Tim Campbell
Journaliste NHL.com
L'attaquant, maintenant âgé de 21 ans, a patiné sur une patinoire extérieure construite par son père, Mike, à partir de l'âge de 4 ans à Whitehorse, au Yukon.
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« Mon père faisait toujours une patinoire extérieure pour moi lorsque j'étais petit, a raconté Cozens. Je suis très reconnaissant de ça. Il y a eu une patinoire dans ma cour arrière pendant toute ma vie. J'ai passé d'innombrables heures sur cette glace avec mes amis. Nous restions là jusqu'à ce qu'il fasse noir et même assez tard le soir, jusqu'à ce que mon père me force à rentrer dormir parce que j'avais de l'école le lendemain.
« Notre patinoire était connue pour être celle où tout le monde pouvait venir enfiler les patins et décocher des tirs, donc je suis reconnaissant envers mon père d'avoir mis tous ces efforts pour moi durant mon enfance. »
Les frères de Cozens, Connor, âgé de 18 ans, et Luke, 15 ans, sa mère, Sue Bogle, et son père seront tous présents à la Classique héritage. Cozens s'est dit particulièrement heureux que son père puisse le voir jouer en personne et qu'il soit témoin de tout le spectacle entourant la fin de semaine.
« Je pense qu'il va adorer, a lancé Cozens. Il aime le hockey et être dehors, donc c'est le meilleur des deux mondes pour lui. »
Après avoir été incapable d'assister à un match de Dylan durant sa saison recrue dans la LNH en 2020-21 en raison de la pandémie, Mike a pu voir son fils en personne à six reprises jusqu'ici cette saison. Alors qu'il se prépare à assister à une septième rencontre de son fils, plusieurs choses lui ont traversé l'esprit.
« C'est très emballant, a dit Mike. J'aimerais que mon père (John) soit encore en vie pour voir ça, mais beaucoup de gens - des membres de la famille et des amis - vont le voir à l'œuvre. Et pour le Yukon en général, c'est plutôt spécial. »
Mike a également repensé au parcours de Dylan dans la LNH, qui s'est amorcé quand il a été repêché au septième rang par les Sabres en 2019.
« Comme parent, quand tes enfants jouent au hockey, tu es conscient qu'ils ont du plaisir, mais tu ne sais jamais quel niveau ils atteindront, a mentionné Mike. Même s'ils sont très bons, tu ne sais pas si ton enfant va atteindre la LNH. Ce n'est pas quelque chose que j'avais envisagé. Tu prends les choses une journée à la fois et tu leur ouvres des portes. S'ils saisissent l'occasion, tu leur en donnes d'autres par la suite. Ensuite, tu repenses à tout ça et tu te dis que c'est complètement fou.
« Je n'arrive pas à y croire. Il a commencé à patiner sur une patinoire à l'extérieur de la maison, et quand on allait à des séances de patin libre, je devais lui promettre des Smarties pour le faire patiner autour de la glace. Il n'aimait pas beaucoup le patin libre parce qu'il ne pouvait pas avoir un bâton et manier une rondelle. »
Mike se souvient de la journée où il a eu l'idée de construire une patinoire à côté de la maison familiale à Whitehorse.

« Je voulais que les enfants essaient différents sports, et un jour, j'étais à l'extérieur de la maison et je me suis dit : "Il n'y a aucune raison pour laquelle il ne pourrait pas y avoir une patinoire ici" », s'est-il remémoré. J'avais moi-même eu ma propre patinoire en grandissant. Mon père m'en avait construit une. J'étais convaincu que je pouvais en faire une moi aussi. Je suis allé dans la forêt et j'ai trouvé plusieurs morceaux de bois que j'ai disposés pour former la patinoire. J'ai ensuite trouvé de vieilles bâches, que j'ai remplies d'eau. »
Il rit aujourd'hui en se rappelant certaines erreurs, comme quand il n'avait pas recouvert le fond de gravier avec une bâche à certains endroits et que le gravier passait à travers la glace fraîche.
« J'ai raclé les roches, et elles volaient partout, donc je suis content de n'avoir brisé les vitres de personne, a-t-il lancé. Au moins, j'avais de bons voisins. »
Quand Dylan et ses frères ont vieilli et qu'ils décochaient des tirs plus puissants, Mike s'est dit que ce serait une bonne idée de transférer la patinoire de 16 pieds de largeur derrière la maison plutôt que sur le côté, afin qu'elle soit un peu plus grosse et qu'il puisse ajouter des bandes.
« Les enfants avaient tellement de plaisir, a-t-il dit. Nous avions des patinoires de quartier, mais ici, ils pouvaient enfiler leurs patins rapidement, sortir et rentrer directement. C'était tellement plus accessible pour eux. Je trouvais que c'était la bonne chose à faire. Dylan ne quittait jamais la patinoire. Il voulait y être le plus souvent possible, et je ne pouvais pas m'imaginer arrêter de faire la patinoire. »
Exactement comme quand il était lui-même enfant et demeurait à Rexdale et à Burlington, en Ontario, ou encore à Beloeil, au Québec, alors que son père construisait une patinoire à la maison.
« Maintenant, j'habite l'endroit parfait pour le faire », a affirmé Mike.
Parfois, les matchs extérieurs à Whitehorse avaient lieu sous les aurores boréales.
« Ça peut être de toute beauté le soir, a-t-il mentionné. Quand il y en a, on dirait qu'elles sont directement dans ta cour. Ça peut être très beau. »
Dylan, qui a récolté 30 points (12 buts, 18 passes) en 56 matchs avec les Sabres cette saison, a mentionné que la Classique Héritage sera son premier match de compétition sur une glace extérieure. Pour avoir grandi dans le nord du Canada avec sa propre patinoire pendant des années de novembre à avril, il est plus prêt que quiconque.
« Je suis fébrile, a lancé Dylan. Je vais profiter pleinement de toute cette expérience. Je suis plutôt chanceux de pouvoir jouer un match en plein air aussi tôt durant ma carrière. Je suis emballé, j'ai hâte de voir de quoi aura l'air la glace et de découvrir comment c'est de jouer à l'extérieur. J'espère que je pourrai utiliser à mon avantage mes années d'enfance sur ma propre patinoire extérieure. »

















