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BROSSARD – Si Martin St-Louis a habilement esquivé les questions en soutenant qu’il n’avait pas vraiment regardé les matchs de la Confrontation des 4 nations, les joueurs des Canadiens de Montréal, eux, n’ont pas caché avoir été impressionnés par le niveau de jeu extrêmement relevé dans cette compétition internationale organisée par la LNH.

« Je ne voudrais pas devoir affronter ces équipes-là! » a lancé l’attaquant Jake Evans, faisant éclater de rire les journalistes présents dans le vestiaire du Complexe Sportif CN de Brossard, mardi, au terme du premier entraînement des Canadiens depuis la pause.

« Tous les meilleurs joueurs au monde sont présents dans ce tournoi. Normalement, tu en as deux ou trois à affronter par match, et ce n’est pas évident. Ce serait terrifiant de devoir en affronter 20 en même temps. »

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Avant le tournoi, certains se demandaient si le degré de compétitivité allait être suffisamment élevé pour offrir un spectacle de qualité. Les plus sceptiques anticipaient même que le niveau d’intensité s’apparenterait à celui qu’on observe habituellement pendant les matchs des étoiles.

Il suffit d’avoir regardé une période ou deux – ou encore les neuf premières secondes de la rencontre entre le Canada et les États-Unis au Centre Bell samedi – pour avoir la réponse.

« C’est génial pour les partisans de voir ce genre de matchs, a commenté le capitaine du Tricolore Nick Suzuki. Les joueurs avaient hâte de jouer ces matchs-là. C’est super de voir que les gars donnent tout ce qu’ils ont. »

Le duel entre les États-Unis et le Canada a évidemment retenu l’attention. Ce face-à-face en sol montréalais restera probablement dans les annales. Trois bagarres dès le début de la rencontre, puis un but spectaculaire de Connor McDavid ayant fait soulever le toit de l'édifice peu de temps après.

Les joueurs des Canadiens connaissent bien l’ambiance qu’il peut y avoir au Centre Bell un samedi soir, mais ils admettent que les décibels semblent avoir atteint un autre niveau, le week-end dernier.

« C’est électrisant quand nous jouons, alors je ne peux même pas imaginer à quel point les gens ont dû avoir mal aux oreilles après ce match, a dit Evans. C’était incroyable. »

Suzuki et son bon ami Cole Caufield n’ont pas caché qu’ils auraient aimé avoir la chance de faire partie de cet événement. Les deux compagnons de trio se seraient alors affrontés pour une première fois, le premier étant Canadien et le deuxième Américain.

« En tant que compétiteur, c’est certain que je voulais être là, a dit Suzuki. Mais il y a tellement de bons joueurs avec le Canada. Je suis persuadé que plusieurs autres joueurs se sont sentis comme je me suis senti. C’est une formation dans laquelle ce n’est pas facile de se tailler un poste. J’espère avoir une autre occasion éventuellement. »

Suzuki pourra tenter de faire ses preuves dès l’an prochain, alors qu’auront lieu les Jeux olympiques de Milano Cortina, en Italie. Les joueurs de la LNH seront de retour aux Olympiques pour la première fois depuis 2014.

« C’est plutôt cool. C’est encore plus gros que le hockey quand tu joues pour ton pays », a soutenu Caufield en référence à l’actuelle Confrontation des 4 nations. « Et je pense que tout le monde comprend ça. Il n’y a plus d’amis sur la glace, on le constate assez vite. Mais c’est vraiment bien, car beaucoup de gens parlent du hockey présentement, ce qui est bon pour la croissance du sport. »

Le temps d’une soirée, il n’y aura peut-être plus d’amis en dehors de la patinoire non plus. Jeudi soir, la finale de la Confrontation des 4 nations mettra à nouveau en vedette le Canada et les États-Unis. Certains paris seront peut-être même pris entre certains membres du CH, ne sait-on jamais.

« Je vais devoir parler à quelques-uns de mes amis américains », a dit Suzuki avec un sourire en coin.