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MONTRÉAL -Un point c'est mieux que rien. Les Canadiens de Montréal ne sont pas dans la situation pour lever le nez sur le moindre point, même si en obtenir deux par match est presque devenu une nécessité.
« Nous devons rester positifs, a souligné le gardien Mike Condon après la défaite du CH aux tirs de barrage. C'est un point et nous allons le prendre. Ça nous fait trois points sur une possibilité de quatre dans nos deux derniers matchs. Il nous faut enchaîner, poursuivre dans cette voie et ne pas abandonner. De bonnes choses vont finir par arriver. »

Le jeune gardien a de nouveau bien monté la garde devant le filet, mais ses coéquipiers ont encore été incapables de lui apporter un bon soutien à l'attaque. Sa marge de manœuvre était inexistante, ou presque.
« Je ne me préoccupe pas de ce que font les "boys" devant moi, a-t-il commenté. Tout ce que je me concentre à faire, c'est de bloquer le prochain lancer dirigé vers moi. »
Demeurer dans le moment présent est la règle d'or chez les joueurs. Le jeune défenseur Nathan Beaulieu a même admis lundi matin qu'on ne consulte même pas le classement de l'Association de l'Est. C'est préférable ainsi, compte tenu du long retard (sept points) qu'on accuse. Tout ce qui compte, c'est le prochain match.
« Il nous faut continuer et bâtir là-dessus, a affirmé le capitaine Max Pacioretty. Ce soir, ç'a été l'affaire d'un bond favorable. Nous avons le sentiment d'avoir lutté jusqu'à la fin. "Condo" (Condon) a été très solide et ce match aurait pu aller d'un côté ou de l'autre. »
Pacioretty a avancé que ses coéquipiers et lui jouent mieux depuis qu'ils ont réussi à faire abstraction des distractions qui sont le lot de toutes séquences d'insuccès.
« Ç'a été difficile à faire au début. Nous tentions de trouver des solutions et de bloquer tout ce qu'on disait à l'extérieur de l'équipe. J'estime que nous sommes parvenus à faire fi de tout ce qui était contre-productif et à nous concentrer uniquement sur ce que nous devions faire. Depuis que nous avons adopté cette ligne de pensée, nous sommes plus productifs et nous obtenons de meilleurs résultats. Nous devons poursuivre dans cette voie. Malheureusement, nous sommes malchanceux avec les blessures, a-t-il relevé en se tournant pour toucher du bois. Mais nous devons faire abstraction de ça et aller de l'avant. »
Pacioretty a admis que le poste de capitaine lui a pesé lourd par moments, mais qu'il commence à mieux composer avec les tâches.
« Au début, je prenais tous les déboires de l'équipe sur mes épaules. J'ai tendance à faire ça. J'ai dû corriger le tir. Heureusement que je peux compter sur le soutien des membres de ma famille. Ils m'ont énormément aidé. Je gagne en assurance, mais j'ai encore des choses à apprendre. Je ne suis pas le genre de capitaine qui va aller s'adresser directement à un coéquipier. »
Lundi matin, l'entraîneur Michel Therrien avait dit que Pacioretty faisait de son mieux et que l'organisation le soutenait dans son rôle.
« C'est un processus pour "Patch", a déclaré Therrien. Quand vous êtes nommé capitaine, on ne vous remet pas un livre d'enseignement pour savoir comment vous comporter. C'est nouveau pour lui. Il apprend.
« Il apprend à communiquer non seulement avec ses coéquipiers, mais avec les entraîneurs. À ses débuts, avec la perte de Carey Price et toutes les difficultés que nous éprouvons à coller des victoires depuis le mois de décembre, il prend son rôle très à cœur. C'est un processus d'apprentissage et je sais, parce qu'il prend son rôle au sérieux, qu'il va devenir un bon capitaine. Il est jeune et il a tout notre soutien », a résumé l'entraîneur.