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LAVAL-SUR-LE-LAC – Ce n’est peut-être pas la définition exacte d’un choc culturel, mais on peut imaginer que ce qu’ont vécu Noah Dobson et Zachary Bolduc au tournoi de golf des Canadiens de Montréal, lundi, s’approche un peu de ça.

Les deux nouveaux venus, acquis par transaction au cours de l’été, ont eu droit à leur premier bain médiatique lors du traditionnel évènement qui lance les activités de la nouvelle saison.

« J’imagine qu’il y a beaucoup de fans de golf à Montréal », a lancé Dobson en voyant le nombre de journalistes agglutinés devant son podium. « C’est super spécial de faire partie de ça. Je pense que ça vient avec le fait d’être un membre des Canadiens de Montréal. »

On peut se douter que le tournoi de golf des Islanders de New York, son ancienne équipe, n’est pas aussi couru. L’arrière de 25 ans devait s’y attendre un peu après avoir vu le Centre Bell se remplir pour des matchs sans importance du tournoi des recrues, cette fin de semaine.

Bolduc, lui, savait exactement ce qu’il allait vivre en cette douce matinée septembre. En grandissant à Trois-Rivières en tant que partisan du Tricolore, il connaît bien le manège. Ça ne l’a pas empêché d’être impressionné du contraste avec son ancien marché, celui des Blues de St. Louis.

« C’est fou, a lâché l’attaquant de 22 ans. J’ai grandi en regardant ces conférences-là, en regardant Sports30 tous les matins. Je sais comment les gens ont à cœur les Canadiens. On sait à quel point les gens sont passionnés et tiennent à leur équipe. Ça peut juste nous motiver. »

bolduc

Avec ce nouveau départ survenant assez tôt dans leur carrière respective, Dobson et Bolduc n’ont pas nécessairement besoin davantage de motivation. Non seulement parce qu’ils veulent donner raison à leurs nouveaux patrons, mais surtout parce qu’ils sont excités par cette nouvelle aventure.

Ils participent aux entraînements avec la majeure partie du noyau de l’équipe depuis quelques semaines, et semblent déjà faire partie intégrante du club. Ils veulent l’aider à passer à la prochaine étape.

« Tu peux voir à quel point ce groupe est spécial, a souligné Dobson. C’est un groupe tissé serré. Tous les gars aiment passer du temps ensemble et c’est plaisant de venir à l’aréna. Les gars font des blagues, mais quand on saute sur la glace, on peut voir que tout le monde est affamé, que tout le monde se pousse.

« Ç’a été impressionnant de voir les entraînements avant même le début du camp. Plusieurs gars sont revenus en ville très tôt et le niveau de compétition est très élevé. »

Culture importante

La réalité montréalaise est différente qu’ailleurs dans la Ligue compte tenu de la jeunesse du noyau – Brendan Gallagher est le plus vieux joueur de l’équipe à 33 ans. La proximité en âge a assurément quelque chose à voir avec la grande chimie qui s’est installée et le désir des joueurs de se retrouver rapidement.

« Le groupe est un peu différent de ce que j’ai connu à St. Louis, a expliqué Bolduc. Il y avait plus de vétérans là-bas. Ici, le groupe de vétérans est plus jeune. J’étais dans une équipe dans laquelle j’étais le plus jeune, et maintenant je tombe dans la moyenne. C’est excitant. »

Jeunesse ne rime toutefois pas avec inexpérience. On sent que la culture implantée par l’entraîneur Martin St-Louis et propagée dans le vestiaire par le capitaine Nick Suzuki et ses adjoints a fait son bout de chemin.

« Il faut trouver un moyen d’incorporer ces jeunes joueurs talentueux dans l’équipe, a souligné le pilote en ajoutant le nom d’Ivan Demidov à ceux de Dobson et de Bolduc. Je crois que notre jeune noyau a gagné en maturité ces dernières années, et que notre culture facilite l’intégration de nouveaux joueurs. »

Le fait que même les nouveaux visages ont choisi de travailler en amont quelques semaines avant le retour officiel au travail est l’une des preuves de ce qu’avance St-Louis.

« En arrivant à Montréal, un de nos objectifs était de créer une culture qui ferait que les joueurs voudraient faire partie des Canadiens, a conclu le directeur général Kent Hughes. On est fiers de voir des joueurs passer leur été en ville et avoir la volonté de travailler ensemble sur leur jeu. »