31 en 31 : Trois enjeux à surveiller chez les Flames

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Aujourd'hui, les Flames de Calgary.

31 EN 31 FLAMES : Les cinq meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers | Repêchage des repêchages
La lutte sera féroce dans la section Pacifique la saison prochaine. Les Golden Knights de Vegas se sont améliorés, les jeunes joueurs des Canucks de Vancouver progressent, les Oilers d'Edmonton comptent sur deux des meilleurs joueurs de la LNH et les Sharks de San Jose pourraient rebondir après une saison catastrophique. Ne voulant pas être en reste, les Flames ont fait leurs devoirs pour être en mesure de rivaliser.
La saison 2019-20 pourrait être qualifiée de décevante pour la formation albertaine, qui avait le 19e meilleur pourcentage de points dans la LNH lorsque le calendrier a été arrêté en raison de la pandémie de la COVID-19. On l'oublie, mais les Flames avaient conclu la saison 2018-19 au deuxième rang du classement général de la LNH. Peuvent-ils revenir au sommet?
Voici trois questions intimement liées aux succès des Flames cette saison :

Le premier trio peut-il rebondir?

Les succès des Flames lors de la saison 2018-19 avaient une explication simple : la tenue du premier trio de l'équipe, formé de Johnny Gaudreau, Sean Monahan et Elias Lindholm. Les trois joueurs avaient respectivement amassé 99, 82 et 78 points lors de cette spectaculaire campagne. Mais l'année dernière, ils ont vu leur production chuter drastiquement. Gaudreau a obtenu 58 points (un rythme de 68 points sur 82 matchs), Monahan en a récolté 48 (56 sur 82 matchs) et Lindholm en a amassé 54 (63 sur 82 matchs).
Devant leurs insuccès, les trois attaquants ont été séparés vers la mi-saison, avant d'être réunis à nouveau en fin de campagne et en séries éliminatoires. S'il fallait que ce trio rebondisse, les Flames pourront rapidement se hisser parmi les meilleures équipes dans l'Association de l'Ouest.

« Peu importe l'équipe pour laquelle vous jouerez, il y aura des moments difficiles et des gens insatisfaits de votre rendement, a affirmé Gaudreau en juin. Je ne pense pas que personne ne soit content de la façon dont la saison a pris fin. La seule chose qu'on peut faire, c'est prendre nos responsabilités, se regarder dans le miroir, et avoir une bonne saison morte. »

Quelles seront les performances de Mark Giordano?

Il n'y a pas que le premier trio de l'équipe qui avait explosé en 2018-19. Le défenseur Mark Giordano avait connu - et de loin - sa meilleure saison en carrière avec une récolte de 74 points en 78 matchs, ce qui lui avait permis de décrocher le trophée Norris à titre de meilleur arrière de la LNH.
Le capitaine des Flames est revenu à un rythme plus habituel en 2019-20 en amassant 30 points en 60 parties. À 37 ans, on peut se demander pendant combien de saisons il sera capable d'être le défenseur numéro un de l'équipe. De plus, Giordano devra se débrouiller sans son comparse des dernières années à la ligne bleue, TJ Brodie, qui s'est entendu avec les Maple Leafs de Toronto sur le marché des joueurs autonomes.

Si Giordano devait brutalement ralentir, la porte pourrait s'ouvrir pour Noah Hanifin. Repêché au cinquième rang par les Hurricanes de la Caroline en 2015, le gaucher de 23 ans tarde à se mettre en marche dans la LNH, sa production stagnant autour de 30 points par saison. Évoluer sur le premier jeu de puissance serait une promotion qui pourrait l'aider à briser le plafond de verre.
Sinon, Rasmus Andersson et Juuso Valimaki, qui viennent respectivement d'avoir 24 et 22 ans, ont démontré un certain potentiel. Sont-ils prêts pour un poste de défenseur numéro un? Probablement pas. La relève pourrait donc devoir se faire en comité et non pas par un seul joueur.

Enfin de la stabilité devant le filet?

Depuis le départ à la retraite de Miikka Kiprusoff au terme de la saison 2012-13, les Flames n'ont pas été en mesure de compter sur un vrai gardien numéro un. Au total, ce sont neuf portiers qui ont disputé 29 matchs ou plus depuis, dont Cam Talbot et David Rittich, qui étaient les gardiens la saison dernière.
Le directeur général Brad Treliving a donné un sérieux coup de barre pour redresser la barque dans ce domaine en mettant la main sur Jacob Markstrom, qui était le meilleur gardien disponible sur le marché des joueurs autonomes. Le Finlandais a paraphé un contrat de six ans d'une valeur annuelle moyenne de 6 millions $ avec les Flames.
L'année dernière avec les Canucks de Vancouver, Markstrom a connu sa meilleure saison en carrière avec une fiche de 23-16-4, une moyenne de buts accordés de 2,75 et un pourcentage d'arrêts de ,918. Il occupait pourtant le quatrième rang parmi les gardiens de la LNH pour le plus grand nombre de tirs affrontés par tranche de 60 minutes jouées (minimum 25 matchs).
« J'ai l'impression d'avoir trouvé mon rythme au cours des deux dernières années avec l'aide des entraîneurs des gardiens et des autres entraîneurs, j'ai en quelque sorte compris ce que ça prend pour être un des meilleurs gardiens dans cette ligue, il faut travailler très fort », a soutenu Markstrom après avoir paraphé son nouveau contrat. Je sens que je peux encore atteindre un autre niveau et continuer de prendre du galon, et j'ai très hâte de faire cela avec le chandail des Flames sur le dos. »
Si Markstrom joue de la même manière qu'il l'a fait la saison dernière, les Flames pourront se battre pour le sommet de l'Association de l'Ouest.