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On entend souvent dire qu'une équipe de la LNH se bâtit par le repêchage. Avec ce concept en tête, les membres du LNH.com ont procédé à un petit exercice afin de mettre en relief quelles sont les équipes de la Ligue qui y sont le mieux parvenues au cours des 20 dernières années.
Trois membres de notre panel vont repêcher chacun une formation partante - trois attaquants, deux défenseurs, un gardien - parmi tous les joueurs repêchés par une équipe depuis le Repêchage 2000. Un joueur sélectionné par un membre du panel ne peut être sélectionné à nouveau par un de ses collègues.
Pour dresser le portrait des Rangers de New York, Hugues Marcil, pupitreur LNH.com, Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com, et John Ciolfi, producteur senior LNH.com, se sont prêtés au jeu.

31 EN 31 RANGERS: Trois enjeux à surveiller | Les cinq meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
Veuillez noter que cet exercice a été réalisé avant le Repêchage 2020 de la LNH. Les Rangers ont ajouté plusieurs espoirs de qualité au dernier encan, dont l'attaquant Alexis Lafrenière au premier rang total.
Rondes 1 et 2
Ciolfi :
Henrik Lundqvist
Marcil : Derek Stepan
Deschambault : Marek Zidlicky
Deschambault : Igor Shesterkin
Marcil : Marc Staal
Ciolfi : Chris Kreider
Ciolfi :** Je n'ai pas eu d'autre choix que de sélectionner Lundqvist au premier rang. Malgré son masque, le Suédois est le visage des Rangers depuis 2005 et le meneur de la concession au chapitre des victoires (459) et des blanchissages (64) en saison régulière et en séries éliminatoires de la Coupe Stanley (61; 10). Le roi Henrik a été un gardien d'élite dans la LNH pendant la majorité de sa carrière, alors je n'aurais pas pu l'ignorer. En attaque, j'ai choisi Kreider, un attaquant rapide qui sait remplir le filet. Il a inscrit au moins 20 buts dans cinq des six dernières saisons, et même s'il n'est pas le joueur le plus constant, il y a peu d'autres joueurs sur cette liste qui peuvent changer le rythme d'un match comme Kreider.

Marcil : Stepan a ralenti lors des deux dernières années, mais à mon avis, il est l'un des meilleurs joueurs repêchés par New York depuis 20 ans. Durant ses années avec les Rangers, il était régulier comme une horloge, amassant toujours une cinquantaine de points par saison. Il est également un joueur de centre complet, capable d'évoluer en avantage numérique et d'écouler des punitions. Avec Lundqvist déjà parti et seulement deux gardiens de premier plan disponibles, je me doutais bien que j'allais me faire couper l'herbe sous le pied par Seb avec Shesterkin, donc je m'assure des services d'un bon défenseur à caractère défensif. Staal est le candidat tout désigné. Il est en mesure de contenir les attaquants adverses et il en impose par sa robustesse. Depuis son entrée dans la LNH (2007-08), il est 27e chez les défenseurs pour les mises en échec (1307) et il affiche un différentiel cumulé de plus-46.
Deschambault : Les Rangers n'ont pas repêché beaucoup de défenseurs à caractère offensif au cours des 20 dernières saisons, et c'est pourquoi j'ai rapidement opté pour Zidlicky. Avec 417 points (89 buts, 328 passes) en carrière, soit plus de 150 points d'avance sur le prochain arrière, Zidlicky est dans une classe à part à sa position. Je me tourne ensuite vers Shesterkin, puisqu'il est le seul cerbère admissible, autre que Lundqvist, à avoir l'étoffe d'un véritable gardien numéro un. Il ne possède peut-être que 12 matchs d'expérience dans la LNH, mais ses statistiques sont tout simplement hallucinantes dans toutes les ligues où il a évolué.
Rondes 3 et 4
Ciolfi : Carl Hagelin
Marcil : Brandon Dubinsky
Deschambault : J.T. Miller
Deschambault : Kaapo Kakko
Marcil : Ryan Callahan
Ciolfi : Brady Skjei
Ciolfi :Après la sélection de Kreider, j'ai entamé la troisième ronde avec un autre attaquant rapide. La vitesse de Hagelin et ses prouesses en infériorité numérique ont aidé à faire des Penguins de Pittsburgh une équipe championne de la Coupe Stanley en 2016 et 2017, alors lui et Kreider peuvent établir un solide échec-avant contre l'adversaire. Du côté défensif, je me suis tourné vers les jeunes. D'abord, j'ai choisi Skjei. C'est possible que les attentes aient été un peu trop élevées envers lui après une première saison prometteuse dans la LNH (39 points en 80 parties), mais le défenseur de 26 ans peut encore s'améliorer. Il est déjà un défenseur mobile qui n'a pas peur de lancer (545 tirs lors des quatre dernières saisons) et qui peut apporter une contribution en avantage numérique.
Marcil : Je complète mon trio d'attaquants avec Dubinsky et Callahan, deux joueurs difficiles à affronter parce qu'ils jouaient un style robuste tout en contribuant sur la feuille de pointage. Entre 2007-08 et 2018-19, Callahan (2150) et Dubinsky (2149) ont pris respectivement les neuvième et dixième rangs au chapitre des mises en échec parmi tous les joueurs de la LNH. En carrière, Dubinsky a obtenu 40 points ou plus à sept reprises et atteint le cap des 50 points deux fois, tout en cumulant 905 minutes de pénalité. De son côté, Callahan a atteint les 40 points quatre fois, inscrivant plus de 20 buts lors de ces quatre campagnes. C'est sans compter l'aspect leadership, alors qu'il a été capitaine des Rangers entre 2011-12 et 2013-14. Et à l'image de Stepan, Dubinsky et Callahan sont deux attaquants qui peuvent contribuer sur 200 pieds.
Deschambault : En Miller, je mets la main sur un joueur incroyablement polyvalent qui va pouvoir aider mon équipe sur les unités spéciales. Il a toujours été capable d'amasser autour de 50 points par saison depuis son arrivée à temps plein dans la LNH, mais il a montré cette saison avec les Canucks de Vancouver qu'il pouvait produire davantage lorsqu'il est jumelé à des joueurs de premier plan. Il avait déjà établi des sommets en carrière de 27 buts et 72 points en 69 matchs lorsque la saison a été interrompue. Et si Kakko n'a pas connu la saison recrue espérée avec seulement 23 points en 66 matchs, il demeure voué à un excellent avenir. Ailier au gabarit imposant, je suis persuadé qu'il formera un duo dynamique avec Miller.

NYR@DAL: Kakko marque son deuxième but

Rondes 5 et 6
Ciolfi : Ryan Graves
Marcil : Fedor Tyutin
Deschambault : Artem Anisimov
Deschambault : Michael Del Zotto
Marcil : Al Montoya
Ciolfi : Pavel Buchnevich
Ciolfi : Au lieu de Tyutin ou Del Zotto, j'ai ajouté un autre jeune défenseur en Graves. C'est un risque de prédire les succès d'un joueur après sa saison recrue, mais le fait qu'il a déjà mené la LNH avec un différentiel de plus-40 cette saison me montre que le jeune défenseur est fiable et capable de devenir un défenseur de premier plan dans la LNH. Pour compléter l'exercice, j'ai ajouté Buchnevich. Comme dans le cas de Kreider, l'inconstance est un problème pour le jeune Russe, mais aux côtés de Kreider et Mika Zibanejad cette saison, il a établi une marque personnelle avec 46 points en seulement 68 matchs. S'il devient un marqueur plus constant et s'il demeure en santé, il pourrait élever son jeu à un autre niveau au cours des prochaines saisons.

NYR@COL: Buchnevich crée l'égalité tard en 3e

Marcil : Pour compléter ma défensive, je ne suis pas fâché de mettre la main sur Tyutin, un vétéran de 872 matchs en carrière dans la LNH. Comme Seb l'a souligné en mettant la main sur Zidlicky, les Rangers ont repêché peu d'arrières à caractère offensif depuis 20 ans, mais Tyutin possédait tout de même un certain talent pour relancer l'attaque. Le Russe pouvait notamment évoluer en avantage numérique, alors qu'il a amassé 12 points ou plus à cinq reprises dans cette facette du jeu. Montoya sera mon gardien, un peu par défaut. Il a occupé le rôle d'auxiliaire durant toute sa carrière, mais il aura tout de même roulé sa bosse pendant neuf saisons dans la LNH, entre 2008-09 et 2017-18.
Deschambault : Je suis très heureux de voir Anisimov être encore disponible à ce point-ci du repêchage. Auteur de huit saisons de 15 buts ou plus au cours de sa carrière, Anisimov est capable de compléter deux joueurs offensifs, tout comme il est en mesure de s'acquitter de missions défensives. Avec 178 buts, il occupe le deuxième rang derrière Dubinsky parmi les joueurs admissibles à cet exercice, et il occupe le cinquième rang pour les points (367). Et après avoir réclamé le meilleur défenseur offensif en première ronde en Zidlicky, j'obtiens celui qui pointe au troisième rang parmi les arrières disponibles en Del Zotto. S'il n'a pu maintenir la cadence de ses trois premières saisons (89 points en 204 matchs), Del Zotto est parvenu à adapter son jeu et compte maintenant 657 matchs dans la LNH.

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