MogilnyHasekPecaBUF

La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Ducks | Coyotes | Bruins

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Sabres de Buffalo :

Pat Lafontaine (C)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Pat Lafontaine est le joueur de hockey le plus aimable qu'il m'ait été donné de rencontrer. Et quel joueur électrisant il était! C'est malheureux que les blessures l'aient privé de quelques-unes de ses meilleures saisons. On a pu suivre le parcours de l'Américain dès les rangs juniors parce qu'il est venu jouer dans la LHJMQ, à Verdun. Il a connu de belles saisons avec sa première équipe dans la LNH, les Islanders de New York, mais je me souviens plus particulièrement, comme Sébastien, du duo d'enfer qu'il a formé avec Alexander Mogilny chez les Sabres en 1992-93. Il avait récolté 148 points et Mogilny 127. J'ai pu réaliser des entrevues avec lui à mes débuts dans le métier et toutes les fois c'était un charme, tellement il était gentil et généreux de son temps. Imaginez, il était du genre à faire des détours et à venir vers nous pour s'informer si on voulait lui parler. La première fois, ça surprend un peu… On ne voit plus ça en 2020.

Alexander Mogilny (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Je ne sais pas pourquoi, on semble toujours se souvenir davantage de la saison de 76 buts de Teemu Selanne que de celle de Mogilny en 1992-93. Le duo que le Russe formait avec Pat Lafontaine était tout simplement sensationnel, et si ses exploits offensifs et la course qu'il a livrée à Selanne pendant toute la saison m'ont marqué en tant que jeune partisan, c'est surtout en raison de ce qui s'est passé au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley de ce printemps-là que Mogilny s'est forgé une place spéciale dans mes souvenirs. Les Sabres affrontaient les Canadiens de Montréal en deuxième ronde, et Mogilny venait de marquer six buts en quatre matchs en première ronde dans un balayage des Bruins, et il avait ajouté un but et deux passes au cours des deux premiers matchs de la série à Montréal. Au cours du troisième match, Mogilny a toutefois subi une atroce blessure à la jambe droite, et c'était la première fois de ma vie que je maudissais le ralenti à la télévision. Pour la première fois, une blessure grave se produisait sous mes yeux, et j'avoue avoir ressenti un intense malaise, qui m'a suivi pendant mes séances suivantes sur la glace. Quelques mois plus tard, Moises Alou a fait en sorte que le règne de Mogilny au sommet de ma liste de blessures les plus traumatisantes soit de courte durée.

Maxim Afinogenov (AD)

Philippe Landry, pupitreur : Afinogenov. Tout d'abord, quel nom incroyable! Quand j'étais jeune, je me plaisais à apprendre les numéros de tous les joueurs dans la Ligue. Si je connaissais facilement ceux des Canadiens, ce n'était pas évident pour chacune des autres équipes. Je sais par contre que le 61 d'Afinogenov est le premier dont je me souvenais quand il était question des Sabres. Pendant une émission d'avant-match (il y a longtemps), un journaliste à la télévision avait mis Pierre Houde à l'épreuve avec les numéros de certains joueurs, et il lui avait demandé qui était le #61 à Buffalo. J'avais crié la réponse avant Pierre Houde dans mon salon! Je me considérais comme l'expert en chef. Anecdote inutile à part, je me souviendrai toujours de ce fameux but d'Afinogenov contre le Lightning de Tampa Bay. J'ai tenté à de nombreuses reprises de reproduire la manœuvre en jouant au hockey dans la rue - sans trop de succès cependant.

Miroslav Satan (AG)

Guillaume Lepage, journaliste : Tout d'abord, le nom. Difficile d'en trouver un qui marque l'imaginaire plus que celui-là. S'il avait joué pour les Devils, ç'aurait été le summum. Quand vient le temps de repenser aux Sabres de mon enfance avec leur uniforme noir, gris et rouge orné d'une belle tête de bison - on se demande d'ailleurs toujours si ce chandail était beau ou laid - je revois automatiquement Dominik Hasek, bien sûr, et Satan. Le rapide ailier a longtemps fait la pluie et le beau temps avec Maxim Afinogenov, les deux étant les principales menaces offensives des Sabres, qui connaissaient des difficultés similaires à celles des Canadiens au début des années 2000.

Rick Jeanneret (commentateur)

Nicolas Ducharme, journaliste : Les Sabres ont eu une tonne de joueurs excitants dans leur histoire, mais celui qui les a fait entrer dans la légende, c'est le commentateur Rick Jeanneret. Il est à mon avis le plus spectaculaire des annonceurs de la LNH. Il a rendu magiques tous ces buts de Pat La-La-La-La-La-LaFontaine, ou encore ce grand moment où Brad May a éliminé les Bruins de Boston en prolongation lors des séries éliminatoires de 1993. May-Day! May-Day! May-Day!

Michael Peca (C)

Hugues Marcil, pupitreur : J'ai toujours eu un faible pour Peca chez les Sabres. J'imagine que c'est parce qu'il a connu ses meilleures saisons en carrière au moment où j'ai commencé à me passionner pour le hockey. Il était le capitaine de Buffalo et l'un des rouages les plus importants de l'équipe avec Miroslav Satan lorsqu'ils ont atteint la Finale de la Coupe Stanley en 1999, qui est probablement la première dont je garde un vrai souvenir. Je viens de trahir mon âge, n'est-ce pas? Bref, je me souviens que je l'aimais parce que malgré le fait qu'il était l'un des plus petits joueurs de la Ligue, il trouvait toujours le moyen de tirer son épingle du jeu et il ne s'en laissait jamais imposer.

Dominik Hasek (G)

John Ciolfi, producteur senior : Le débat sur le meilleur gardien de tous les temps ne prendra fin de sitôt, mais à mon avis, une chose qui est incontestable, c'est que Dominik Hasek a été le gardien le plus spectaculaire de l'histoire. Chaque fois que je voyais les Sabres sur « SportsCenter » dans les années 1990, je me demandais: « quel arrêt ridicule a-t-il fait ce soir? », et le gardien tchèque m'a rarement déçu. Il semblait toujours être en mesure de faire l'arrêt, peu importe les circonstances, et bien que ce soit certainement frustrant pour les joueurs, c'était formidable pour nous les amateurs.