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ST. LOUIS - Patrice Bergeron n'aime pas parler de ses réalisations ni de ses prestations individuelles. Pour l'attaquant québécois, le hockey est un jeu d'équipe.

Heureusement, ses coéquipiers sont là pour parler de lui.
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C'est comme ça qu'on a appris qu'il avait livré un discours inspirant dans le vestiaire, quelques instants avant que les Bruins de Boston sautent sur la patinoire pour le sixième match de la Finale de la Coupe Stanley qu'ils ont éventuellement remporté 5-1 face aux Blues de St. Louis.
Les deux équipes ont rendez-vous pour un match ultime au TD Garden de Boston, mercredi (20 h HE; TVAS, CBC, SN).
« C'est ma première Finale et c'est beaucoup pour moi, a relaté le défenseur de 21 ans Charlie McAvoy. Je vais être honnête avec vous, les émotions… Ouf. Ce sont des montagnes russes. […] Le discours de Patrice était exactement ce dont nous avions besoin. Il nous a parlé de ce qu'était notre rêve.
« En grandissant, nous partagions tous le même rêve et ça nous a menés sur le même terrain de jeu. Nous avons tous été jeunes et nous avons tous voulu ça plus que n'importe quoi. Il nous a rappelé de savourer le moment et de ne pas laisser tout ça nous filer entre les doigts ce soir. Il s'est levé et quand il parle, tu écoutes. C'est la prestance qu'il a.
« Il s'est levé. Il s'est levé plus que jamais ce soir. »
On ne sait pas quel était le ton de ce message ni sa durée, puisque Bergeron n'a pas voulu élaborer sur le sujet plus qu'il le faut. Ce qu'on sait, c'est que ç'a fonctionné.
Les Bruins ont bien géré la tempête qui les attendait au Enterprise Center, ont ouvert la marque en avantage numérique par l'entremise de Brad Marchand à 8:40 du premier engagement et n'ont plus jamais regardé derrière.

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Ils étaient bien en contrôle et ont joué comme une équipe qui n'avait nullement l'intention de voir la Coupe sortir de son coffre, dimanche.
« C'est une légende », a lancé l'attaquant Jake DeBrusk à propos du Québécois. « Je ne répéterai pas ce qu'il a dit, mais en somme, c'est que nous sommes ici pour une raison. Tous les jeunes qui jouent au hockey rêvent d'être ici et de vivre ce moment.
« De le voir livrer un tel discours, ç'a fait en sorte que tous les gars étaient prêts à manger les bandes. »
Trois jours importants
Maintenant plus que jamais, l'expérience de Bergeron et des autres vétérans de l'équipe qui ont vécu la conquête de 2011 contre les Canucks de Vancouver - en sept matchs de surcroît - sera importante pour les Bruins. Les joueurs retournent à Boston et devront trouver le moyen de passer le temps sans se laisser déranger par le bruit extérieur.
Et Dieu sait qu'il y en aura.
« Ces vétérans sont d'une aide précieuse avant le match et ils le seront dans les prochains jours, a déclaré l'entraîneur Bruce Cassidy. Nous rentrons à la maison, la Coupe Stanley sera là et ces gars auront soudainement plus d'amis. Les vétérans savent comment demeurer dans une bulle et ils passeront le message. »
L'attente ne fait que commencer, mais déjà, il semble que l'influence et le calme du groupe de meneurs de l'équipe font leur effet.
« Ce n'est pas le temps de s'inquiéter ou d'être nerveux à propos de ce match, a rappelé McAvoy avec sagesse. Il y a des gars qui n'ont jamais la chance de se rendre ici et je serais stupide de ne pas en être reconnaissant et de ne pas donner le meilleur de moi-même.
« Je vais regarder derrière un jour, et tout ce que je pourrai faire, c'est être reconnaissant d'avoir eu la chance de jouer ce match. Nous devons simplement sauter sur la glace et nous amuser. »