Bergeron Lepage

MONTRÉAL – Patrice Bergeron a beau ne plus être dans l’entourage des Bruins de Boston depuis qu’il a pris sa retraite, cet été, son influence plane toujours dans le vestiaire de son ancienne équipe.

Une question de culture, certes, mais aussi parce que l’ancien capitaine entretient toujours des liens très étroits avec celui qui lui a succédé, son éternel complice Brad Marchand.

« Si vous jetez un œil aux favoris dans mon téléphone, il y a le nom de Patrice et ensuite celui de ma femme, a lancé ce dernier dans le vestiaire des visiteurs du Centre Bell, samedi. Et ce n’est pas parce que c’est classé par ordre alphabétique. C’est par ordre de préférence! »

On imagine que la petite peste exagérait légèrement ses propos. Ou peut-être pas.

Reste que lorsque l’on constate que les Bruins (11-1-1) occupent le deuxième rang du classement général malgré les départs à la retraite du Québécois et de David Krejci, deux gros morceaux, il est assez évident que les standards de cette équipe demeurent au même niveau.

Après une saison record de 65 victoires et 135 points, qui s’est abruptement terminée au premier tour des séries, c’est comme si la troupe de Jim Montgomery n’avait pas perdu de plumes. La seule différence, c’est que c’est Marchand qui montre la voie à suivre désormais.

« Je n’avais pas de doutes sur les capacités de Brad comme capitaine, a fait valoir le pilote. Il est très compétitif et il est fier de jouer pour les Bruins. Comme ce l’était pour Zdeno (Chara) et Patrice avant lui. Ils veulent que l’on continue à avoir de bonnes équipes et ils vont faire tout ce qu’ils peuvent pour qu’on y arrive. »

Chacun à leur manière, il va sans dire. Il serait probablement difficile de comparer les styles de leadership de Bergeron, un véritable gentleman, et de Marchand, l’un des joueurs les plus détestés de la Ligue. Les deux hommes ont tout de même plusieurs choses en commun.

« Je ne parais assurément pas aussi bien que lui, a blagué le no 63. Nous sommes bien sûr différents, mais nous nous rejoignons dans notre volonté de voir tout le monde laisser tout ce qu’ils ont sur la patinoire. Bergy était un leader incroyable, tout comme Zdeno l’était avant lui.

« Ils étaient très bons pour faire en sorte de souder l’équipe et d’être disponibles pour les gars. C’est difficile de les imiter dans cet aspect, mais j’essaie d’amener la même mentalité. C’est un travail au quotidien. »

Pour l’instant, tout indique que le boulot accompli par Marchand porte fruit. Les Bruins ont accueilli plusieurs nouveaux visages au sein de la formation, et ils se sont intégrés au groupe sans anicroche. Les victoires, elles, sont toujours au rendez-vous.

« Je ne veux pas que la culture change, a conclu Marchand. Elle a été incroyable au cours des 20 dernières années et je ne veux pas être celui qui va laisser filer ça. Je veux maintenir les standards tous les jours parce que je sais que c’est la recette du succès. C’est ce qui fait en sorte que nous sommes dominants depuis un bon bout. »