Le Stade du Commonwealth contient 57 000 places assises et a été construit en 1978, originalement afin d’accueillir les Jeux du Commonwealth. Souvent rénové lors des dernières décennies, le bâtiment est maintenant le domicile des Elks d’Edmonton, de la Ligue canadienne de football (LCF).
« Chaque stade est unique, a expliqué Matsuzaki. Nous devons composer avec la température, le soleil, etc. Par exemple, si le match se tenait aujourd’hui [ensoleillé, 20 degrés Celsius à Edmonton], la mise en jeu initiale se ferait dès que le soleil baisse en deçà de la bordure du stade. »
La diversité des lieux fait partie du charme des matchs en plein air. Depuis la Classique héritage de 2003, du hockey s’est notamment joué au Wrigley Field de Chicago, au Fenway Park de Boston, au Cizitens Bank Park de Philadelphie, au Dodger Stadium de Los Angeles, aux Yankee Stadium et Citi Field de New York, tous des stades de baseball.
Mais c’est le Michigan Stadium, domicile de l’équipe de football des Wolverines de l’Université du Michigan dans la NCAA, qui a été le théâtre du match en plein air le plus épié, en 2014. Les Maple Leafs de Toronto l’avaient emporté 3-2 en fusillade contre les favoris locaux, les Red Wings de Detroit, devant 105 491 spectateurs lors de la Classique hivernale du 1er janvier.
« Je dis aux gens qu’ils ne peuvent rater une rencontre à l’extérieur. C’est incroyable et c’est toujours divertissant », a souligné Matsuzaki.
La toute première Classique héritage avait attiré plus de 57 000 spectateurs malgré le grand froid (moins 22 degrés Celsius au ressenti). Nous devrions être bien loin de cette température le 29 octobre.
« J’étais, en 2003, assise au balcon, dans l’un des sièges les plus froids », a raconté Heather Seutter, directrice du stade du Commonwealth. Non seulement sommes-nous restés là pour un match, mais également pour un deuxième. La rencontre entre les Canadiens et les Oilers était précédée de celle des anciens joueurs. Plusieurs personnes qui étaient présentes en 2003 seront de retour à Edmonton cette année. C’est incroyable de voir que la LNH a réussi à faire passer cet événement d’un simple match de hockey à plus de deux semaines de festivités dans la ville. »
Plusieurs concerts se tiendront dans la capitale albertaine dans les prochains jours en marge de la Classique héritage. Et lors du premier entracte de la rencontre entre les Flames et les Oilers, le groupe de musique canadien Nickelback offrira une prestation. Le quatuor rock tout féminin The Beaches se livrera également en spectacle au Stade Clarke, à quelques pas de la patinoire, avant le match.
« Nous savons que nous aurons une température plus clémente cette année, étant donné que nous sommes en octobre, a indiqué Seutter. Nous serons en mesure de dignement célébrer la bataille de l’Alberta entre les Oilers et les Flames ici, au Stade. »
Trois autres matchs en plein air sont prévus plus tard cette saison. Le Kraken de Seattle accueillera les Golden Knights de Vegas dans le cadre de la Classique hivernale Discover de la LNH au T-Mobile Park, le 1er janvier. Ensuite, la Série des stades regroupera deux rencontres en autant de jours au MetLife Stadium, domicile des Giants et des Jets de New York (NFL) à East Rutherford, au New Jersey. Les Flyers de Philadelphie affronteront les Devils du New Jersey le 17 février, avant de laisser la place à un duel tout new-yorkais entre les Rangers et les Islanders le lendemain.
« Chaque année, des gens de partout réclament un match en plein air et nous évaluons toutes les possibilités. Nous voulons accommoder tout le monde dans la mesure du possible. Les avancées technologiques dans la conception de la patinoire accroissent nos options », a conclu Matsuzaki.