Selon Fabian Zetterlund, il ne sert à rien de pleurnicher quand on traverse de mauvaises séquences.
C’est sans doute pourquoi on voit souvent l’ailier se promener en souriant dans le vestiaire des Sénateurs. Zetterlund fait des blagues, s’amuse souvent aux dépens de ses coéquipiers, quand ils doivent répondre aux questions des médias.
En plein cœur d’une des portions les plus frustrantes de sa carrière — Zetterlund a marqué un seul but à ses 20 premiers matchs — le Suédois n’a jamais changé sa façon de voir les choses.
Zetterlund a marqué cinq buts à ses huit derniers matchs, ce qui nous laisse croire qu’il est récompensé pour son excellente attitude des derniers mois.
Il dit qu’il essaie de communiquer sa joie de vivre dans un vestiaire où vit une équipe qui a subi cinq revers à ses six derniers matchs, juste avant de partir sur la route pour six jours.
« J’essaie juste de sourire et d’adopter une attitude positive chaque jour. Il faut être heureux », dit Zetterlund. « Si tu te promènes partout avec la tête entre les jambes, ça ne va rien changer. Il faut être concentré en tout temps, mais il faut agir de façon normale. Nous continuons de croire au potentiel de notre groupe. C’est un bon groupe. »
Cette façon de penser à fait ses preuves, tout au long de la carrière de Zetterlund. Durant ses années à San Jose, alors que les Sharks débutaient leur reconstruction, il n’était pas toujours facile de conserver une attitude positive.
« Il faut quand même faire ce que nous avons à faire », dit Zetterlund. « Si les autres me voient et s’ils voient que je suis heureux, ça peut devenir contagieux. C’est vraiment une méthode que j’ai toujours voulu conserver. »
Zetterlund ne s’est pas contenté de partager sa joie de vivre avec ses coéquipiers, cette semaine. Lundi, pour la première fois depuis son arrivée à Ottawa, il a visité le CHEO. Ce petit passage dans l’univers des enfants qui combattent la maladie a été marquante pour le joueur de 26 ans.
Le cousin de 11 ans de Zetterlund, qui vit avec le syndrôme de Down, a combattu le cancer l’an dernier. « Je sais exactement comment se sentent les parents qui doivent composer avec cette réalité. Je connais leur quotidien », dit Zetterlund.
« Lundi était une journée spéciale pour moi. C’était difficile pour moi par moments. La visite de certaines chambres m’a fait penser à mon cousin. On ne sait jamais vraiment quoi dire aux parents, mais je voulais quand même être là pour leur offrir tout mon soutien. »
Zetterlund dit que les sourires des enfants lui ont fait beaucoup de bien. « Ça fait chaud au cœur, quand ils sont heureux de nous voir. »
« Je ne parle pas uniquement des enfants, mais aussi des parents. Ces familles traversent de rudes épreuves. Ils doivent se battre plus fort que nous. C’est pourquoi on leur donne tout ce qu’on peut. »


















